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Posté à 17h59 le 02 Mar 20
Ah bon ? je croyais que c'était la morale du lièvre et la tortue "point ne sert de courir etc..."
Qu'est-ce que le boeuf vient faire dans cette histoire ? Ça ne concerne pas plutôt une grenouille prise de folie des grandeurs ?
Pfff, il va falloir que je révise les fables si je ne veux pas avoir l'air si minable !
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Posté à 09h59 le 03 Mar 20
Prise au dépourvu hier par ce sonnet fabuleux et fort affable, j’ai répondu du tac-au-tac, sans grand tact un truc assez détrac…. Or la nuit portant conseil, ce matin à mon réveil, je me suis dit : l’idée au fond est formidable, pourquoi ne pas écrire une fable–sonnet. Oui mais la faire n’est pas mince affaire… Me voici donc un peu sonnée à chercher un animal et surtout une morale pour rendre l’écho en quatorze lignes, maximales, et en alexandrins, ce qui serait optimal !
Allez Oxalys, vite, au lutrin et sans traîner. On t’attend au tournant !
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Posté à 16h57 le 03 Mar 20
L'Amour rend aveugle Mais le Mariage rend la vue
Comment peut-on vanter ici le Mariage
Quand il se dit autant de choses sans valeur.
Savez-vous qu’on prétend l’homme un peu cavaleur
Et la femme au foyer brûlant de feu plus sage.
Qui dit pareille messe en un si sot message ?
Le Pasteur qui confesse et console le cœur
Laissant parler l’épouse éprise de rancœur
Mais glanant ces propos sans tenter de massage !
Tout Amour rend aveugle et l’union rend la vue !
Voilà ce que prétend un sage sans bévue.
Et pour un qui se perd s’en suit une dizaine !
Savez-vous qu’on finit par trouver pour son pied
La chaussure adéquate et sans prendre migraine ?
Essayer plusieurs lits serait l’option qui sied. !
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Posté à 18h02 le 03 Mar 20
Le merle et la mésange
Elle était éblouie par un merle siffleur
Qui modulait sans peine, en réel virtuose,
Trilles et triolets en prenant belle pose,
Sans conteste, un génie du monde gazouilleur !
La prenant sous son aile, il lui dit « n’aies pas peur,
Si jamais un corbeau mal emplumé s’impose
Allons zinzinuler dans un buisson de roses,
Laissons-le trompéter en tout bien tout honneur,
Fort de son ramage et de sa large envergure,
Au couvert des sous-bois il fait triste figure
En croyant gringotter si bien qu’un rossignol !
Il y a tant de place en l’immense volière,
Laissons-le tout en haut couiner comme un guignol
Convaincu de charmer la terre toute entière !
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Posté à 15h45 le 04 Mar 20
Sachons gré à l'affable
Puisque vous, les Amis, craignez peu l’œil du maître
Allez donc à l’école apprendre à vous tenir.
Le matin la Morale enseigne à retenir
Tous les mots et les traits qui doivent disparaître.
Un ancien Moraliste aimait envoyer paître
Tout méchant animal ne sachant s’abstenir
De gruger un pareil dépourvu d’avenir
Hormis ce fichu cas de le dauber en traitre.
La fable est un écrit qu’apprend tout être affable
Un livre de piété qui n’est point ineffable :
Il permet de servir sans agir de travers.
Le merle est beau siffleur, un persiffleur le fourbe
Qui détourne le sens de nos fabuleux vers.
Délaissons les sentiers où notre corps s’embourbe !
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Posté à 20h46 le 10 Mar 20
revenez nous voir
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Posté à 17h24 le 16 Mar 20
Comment repartir du bon pied ?
Comment remettre en marche un moteur arrêté,
Un conte abandonné dès avant l’épilogue ?
Devons-nous reprendre où cessa le dialogue ?
Cousin, votre conseil, d’urgence, est souhaité !
Je sais bien qu’en regard de l’actualité,
Les sonnets désuets ne sont, las, plus en vogue,
Et que le pessimisme est devenu la drogue
Remportant l’intérêt de la société.
Naïvement j’ai cru devoir laisser l’antenne
Le temps que les passants viennent alimenter
La gazette, or je vois que l’attente fut vaine.
Sentant sous mes doigts les mots s’impatienter,
Je leur ai permis de courir la prétentaine.
Veuillez trouver, de fait, ce pli qu’ils m’ont dicté.
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Posté à 18h03 le 17 Mar 20
Qui va là?
En facteur indiscret j'ai décollé ce pli
N'en soyez pas froissée ou bien portez donc plainte
J'imagine un plaideur déjà qui vous supplie:
"J'aurai la peau de ce triste buveur d'absinthe !"
Hélas cher citoyen , souffler je vous conseille :
C'est le Préfet qui m'a réquisitionné
Téléguidant mes yeux pour me prêter oreille :
Je lui rapporterai que vous êtes faux-nez...
Naïvement Madame un excellent écrit
Vous échappa des doigts que très fins je devine
Vous conspirez fort bien contre les bons esprits !
Car nous sommes en guerre et "Pétain nous voilà"
Se répète déjà chez les Bénédictines...
Nul ne doit oublier un instant Qui va là !
(pouf pouf... )
Ce message a été édité - le 17-03-2020 à 20:25 par CinquiemeVallee
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Posté à 11h39 le 18 Mar 20
Naïvement Madame ?
Que nenni Monsieur !
ce pli étant "lettre ouverte"
sciemment adressé à tout quidam
passant par ce lieu.
Point d'alarme ni d'alerte,
Point de reproche ni de plainte
De ce larcin je vous acquitte !
Mieux, même, je vous invite
A lever haut les verres d'absinthe !
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Fasya
Membre
Messages : 164
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Posté à 13h19 le 18 Mar 20
CinquièmeVallée, Oxalys, le choix du sujet me plaît
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Posté à 12h38 le 21 Mar 20
Je trouve que "Veuillez sonner pour sortir" est un appel vraiment branché sur l'actualité... Le premier qui pondra le sonnet passe-partout devrait être dispensé de cette étrange "attestation dérogatoire" (il suffit d'acheter son journal maintenant pour en avoir sur 4 pages... !...reste le stylo-bille que Ouest-France ne va pas tarder à fournir, à défaut de masque adéquat...)
Ce message a été édité - le 21-03-2020 à 12:39 par CinquiemeVallee
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Posté à 18h27 le 21 Mar 20
L’actualité, parlons-en, ou plutôt, taisons-la, pas besoin d’en rajouter !
Mais parlons de la réclusion qui en découle.
Car le « confinement », comme on dit, n’est qu’un mot mensonger qui fait penser au cocon douillet et protecteur, alors qu’il s’agit bien de "séquestration".
La réclusion, donc, a cela de bon qu’elle nous condamne à nous distraire avec les moyens du bord. Or, nous avons la chance de posséder une immense bibliothèque virtuelle où les amoureux de poésie peuvent passer le temps sans le voir passer. C’est ainsi que j’ai découvert un sonnet de Tristan Corbière qui répond parfaitement, à mon avis, à l’idée de sonnet passe-partout évoquée par Alain 5V.
Pas besoin d'entrer ni de sortir pour le lire, c'est ici, un clic suffit :
Lien internet
Faites bien attention à vous surtout !
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Fasya
Membre
Messages : 164
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Posté à 08h37 le 22 Mar 20
Ce n'est pas un sonnet mais quand sonne le tocsin...
Quand sonne le tocsin (extrait)
Sombres pensées, sombre destin,
Pauvres humains en réclusion,
Pour éviter la propagation
Horriblius !
Du coronavirus.
Il traque l’humain,
Se cache dans tous les recoins
Se faufile virulent, dans son souffle
Prêt à soustraire petits ou grands, un membre de son cercle.
Le petit virus se faufile, invisible
En attente à leurs vies et à leurs libertés.
Pauvres humains, sombre destin.
Sombres pensées, sombre destin,
Pauvres humains en réclusion,
Pour éviter la propagation
Horriblius !
Du coronavirus.
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Posté à 10h00 le 22 Mar 20
Le délire en denrée littéraire
Quand la panne des sens affecte le rhéteur
Que faut-il faire alors ? Emettre sur les ondes
Un avis de recherche ou balancer des sondes
Qu’on propulse en ballon sans besoin d’aviateur.
Mais non, mes chers Amis, ici nul rouspéteur
N’a l’idée d’emmener vers des eaux plus profondes
Le Péquin qui se lave en des flaques immondes
Sans se prendre aussitôt pour un gentil pasteur.
On s’étonne toujours d’un panne de son
Quand on veut que son Monde exulte à l’unisson.
Hélas tous les portraits ont mine différente !
Si mon bidon des sens n’est point perçu bidon
Je veux bien, sans fracas, vous le servir en rente :
Ce délire en deux mots peut calmer tout dindon.
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Posté à 13h02 le 22 Mar 20
Merci Fasya !
Face au tocsin
Qui me fait mal
l'autre vaccin
Antiviral
C'est un ténor
Fenêtre ouverte
Qui chante fort
La foi experte
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