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Auteurs Messages

Domenica
Membre
Messages : 346


Posté à 05h46 le 19 Jan 20

Pardon André pour le retard à te remercier, j'étais happée par ton nouveau jeu (encore merci!)

merci pour ton retour, oui c'était jubilatoire de rentrer dans ce pamphlet, pas trop aimable d'ailleurs, juste pour le fun clindoeil

Bisous dominicaux
Salut


Laugierandre
Membre
Messages : 1920


Posté à 09h59 le 19 Jan 20


Bonjour DOMÉNICA,

Mais nous ne sommes pas tenus à une date de prescription pour formuler nos commentaires.clindoeilIl m'arrive aussi de laisser passer quelques jours avant de répondre. En aucun cas cela doit être une contrainte. Le principal est de savoir que nous nous lisons avec ponctualité et que nous nous apprécions dans le respect de nos sensibilités différentes.

MERCI pour tes égards et ton intérêt de lecture.

TOUTE MA CHALEUREUSE AMITIÉ.
Passe un très bon dimanche.

CARPE DIEM

ANDRÉ

Salut Salut Salut


Laugierandre
Membre
Messages : 1920


Posté à 10h03 le 19 Jan 20


JEANNE INSOUCIANTE

« Glose » sur un poème de Victor HUGO.

Tout lui sourit et peu lui chaut de l’embarras,
Tant que la vie sans ses soucis, bénie, l’honore.
Elle fait fi de tout tracas : bon débarras !
Jeanne parle, elle dit des choses qu’elle ignore.

Elle prend tout avec grande légèreté,
Ne se préoccupant que de ce qu’elle adore,
Et parfois agissant avec naïveté,
Elle envoie à la mer qui gronde, au bois sonore

L’interlocution menant à la contrainte.
Ne désirant être la proie de tout tourment,
Jeanne, habile, expédie, et pour chasser la crainte,
À la nuée, aux fleurs, aux nids, au firmament

Chaque petit problème et se sent soulagée.
Marchant parmi les fleurs, bien inconsciemment,
Elle fredonne un air de quiétude gorgée
À l’immense nature : un doux gazouillement.

Et le chant des oiseaux accompagne ses pas,
Tandis que dans l’éther la lune, enfin, se lève,
Quand semble chuchoter à la ronde, ici-bas,
Tout un discours, profond peut-être, qu’elle achève.

Sans souci et bohème, elle prend tout son temps ;
Se grise pour un rien et aux journées prélève
Ce qu’offre le meilleur pour qu’il dure longtemps,
Par un sourire où flotte une âme, où tremble un rêve.

Jamais désemparée, jamais le vague à l’âme,
Elle aime parcourir, le regard éveillé,
Ce sentier solitaire où son esprit se pâme :
Murmure indistinct, vague, obscur, confus brouillé

Qui la guide et l’escorte au jour qui s’amenuise
Et dont elle désire au babil détaillé,
S’entretenir sans fin et sans qu’elle s’épuise…
Dieu le bon vieux grand père, écoute émerveillé.

ANDRÉ



Victor HUGO

JEANNE FAIT SON ENTRÉE (Poème original)

Jeanne parle ; elle dit des choses qu'elle ignore ;
Elle envoie à la mer qui gronde, au bois sonore,
A la nuée, aux fleurs, aux nids, au firmament,
A l'immense nature un doux gazouillement,
Tout un discours, profond peut-être, qu'elle achève
Par un sourire où flotte une âme, où tremble un rêve,
Murmure indistinct, vague, obscur, confus, brouillé.
Dieu, le bon vieux grand-père, écoute émerveillé.


Salut Salut Salut


Domenica
Membre
Messages : 346


Posté à 21h09 le 20 Jan 20


Je suis d'accord avec toi André, mais je tiens à remercier quand on me commente, et quand on ne le fait pas tout de suite on risque d'oublier clindoeil

Bravo à toi pour tes trouvailles, j'aime beaucoup ce choix à partir de Hugo, lui si tendre quand il parle de ses petits-enfants !

Coucou Salut


Oxalys
Membre
Messages : 3221


Posté à 23h30 le 20 Jan 20

Je suis heureuse, Domenica et André, de vous voir gloser avec le talent propre à ceux qui aiment chatouiller la muse sans trop la brusquer.
J’avoue préférer de loin la poésie classique. En même temps, grande amatrice des fantaisies de l'Oulipo, j’aime bien la défier par des tours de passe-passe facétieux, mais suis vite gavée quand elle se retrouve trop souvent défigurée.
L’oxalys doit être une peu parente de la noli-tangere… rire

Salut


Laugierandre
Membre
Messages : 1920


Posté à 12h36 le 21 Jan 20


Bonjour OXALYS,

Tu sais, en te lisant, cela me conforte dans le sens que nous sommes tous curieux par nature à titiller les mots et les formes les plus tarabiscotées, parce que nous adorons jouer avec les tournures et les procédés offerts par notre si belle langue.

Comme tu as pu le remarquer, même dans ces exercices, je respecte scrupuleusement la versification classique, toujours exigeant avec les canons de la prosodie traditionnelle. Je fais autant attention d'observer les césures franches à l'hémistiche que les diérèses et les synérèses ainsi que la métrique.

La glose ne date pas d'hier et est considérée à part entière comme de la poésie d'expression classique. Elle est apparue au XIIème siècle.

Théodore de BANVILLE,dans son "Petit traité de Poésie française", écrivait à son sujet (je cite) : "La glose est un poème dans lequel un autre poème connu et même célèbre est paraphrasé ou parodié en strophes de quatre vers". [...]

Jean François SARAZIN, en 1648, pour ne citer que lui, a écrit une glose sur le poème "JOB", d'Isaac de BENSERADE. C'est donc bien de la poésie classique, même si elle se situe en dehors des poèmes conventionnels traitant des sujets habituels comme la poésie amoureuse, la Nature ou la poésie didactique.

Aborder tous les genres est aussi une manière de ne jamais se retrouver en panne d'inspiration lorsqu'on approche de l'épuisement d'un sujet. On aura toujours quelque chose à écrire, tout en restant fidèle aux formes solennelles de notre Art.

UN GRAND MERCI, OXALYS, pour tes commentaires constructifs et éclairés, car je sais que tu es capable d'aborder, toi aussi, tous les genres, en restant dans le registre du classique.

BISOUS marseillais.

CARPE DIEM

ANDRÉ



Ce message a été édité - le 21-01-2020 à 12:37 par Laugierandre

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