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Auteurs Messages

Salus
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Posté à 12h40 le 16 Jul 19




"Des vers qui traînent"

Tome V



Distrait, comme on balaie, en sifflotant, des miettes,
Vous lirez quelquefois ces bribes où les mots
Criaillant, du grand vol touffu qu'ont les mouettes,
Fondent au vague esprit, s'abattant dans ses eaux,
Becs tranchants, galbés, vifs, sus aux arts malhonnêtes,
Pour qu'il y rentre, errant, vagabonds, chemineaux,
Des sens où pleut l'azur d'un lointain musical,
Et sans rien démêler, d'un rythme vous éprendre !

Souvent la moitié manque et ce n'est pas un mal ;
Toute la vérité relevant de Cassandre,
Nous privilégierons le terme azimutal
Et brûlerons le reste en secouant la cendre
Pour que rien ne restât de benêt ni banal.


OK ? c'est parti !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Vous aurais-je fâchée, princesse ?
Me jugez-vous outrecuidant
Pour m'accrocher ainsi sur l'esse
D'un silence où je m'use tant ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Vos appréciations me touchent
(On ne saurait qu'en être fier)
Se pourrait-il qu'elles débouchent
Sur un jour moins triste qu'hier ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Bienvenue, et qui se font rares,
Aux lecteurs des vers de ce train
Accompagné par les cithares
Les luths et les cloches d'airain.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je confirme : quand j'exprime,
Dans ma rime est un appeau !
Je l’arrime, avec la peau
Et les tripes (non, je frime) !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Oui ! Quelle étrange chose...
Qu'on ne sait situer
- Mais si tu es sûr, ose!
(L'on doit s'évertuer)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Elle était comme un pétale
D'une fleur pâle d'éteule

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Frayez-vous avec vos aînés ?
Aimez-vous les vers égrenés ?
Quoique perdu pour l’hindouisme
Je pourrais vous être île...ou l'isthme !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Il nous a fait connaître, oh, oui ! Gloire au Hasard,
Géant dont le génie erre dans le brouillard
Du glauque lupanar que nous arpentions, blêmes,
Pétris d'hésitations, noyés en nos dilemmes...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'imagine en vous tant de choses,
Angoissantes, baroques, roses...
(Ma baraka, rosse, souvent
M'a fait Gros-Jean plus que devant !)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je l'avais cru jolie, elle n'était que belle !
(A me chercher querelle, une fleur me spolie)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je vous crois riche d'expérience,
Trop lucide, au regard aigu,
Et, comme au pic de Montségu,
Assiégée ! - en désespérance -

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'aime qu'on grince-sans-rire,
Mais avec souplesse, aussi
Quand ça sent fort le roussi,
J'en pince un peu pour le pire.

°°°°°°°°°°°°°°

- L'antique idée -

Les Grecs, trop éclairés pour vraiment croire aux dieux,
Défrichaient le réel par leur rigueur logique ;

Et déjouant les faux-semblants vicieux,
Triaient le vrai de l'erreur qui s'intrique.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Fille du vent et sœur de la lumière,
Vous paraissez, rayon fluide et divin,
Fuir du soleil, perle d'une rivière
D'or, enivrante et souple comme un vin...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Puissiez-vous croire au feu de mes espoirs
Lorsque je vois briller là vos yeux noirs !
Or, n'ayez crainte, ainsi je serai sage :
- Voici mon cœur, que je vous offre en gage !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Dès que je vous vis vous me plûtes !
Et de mes mots faisant des flûtes
J'aurais voulu, pour vous hanter,
Que je sache vous le chanter...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Jolie elfe à l'allure envoûtante,
Si tu veux, et si tu ne vends rien,
Je mettrai mon regard dans le tien !
(Et bien plus, si l'amitié te tente)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Faites-moi, lors d'un contact,
Le plaisir d'une rencontre
Où nous saurons faire montre
D'intelligence et de tact...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Merci, toi, lectrice de choc,
Dont les goûts balayent la gamme
Des écrits sans peser d'un gramme
Sur l'esprit sec des lettres toc !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Belle, hélas, je ne suis pas riche,
Mais de toi, déjà je m'entiche !
(Et c'est vrai, je ne triche pas :
Puis-je mettre un pied dans tes pas ?)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Quelque éloge laconique
(Même idéogrammatique)
De ce texte sulfureux
Chantant les bas-fonds furieux !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Vous semblez de ces lycéennes
Toutes de souplesse et fraîcheur !
Seriez-vous, comme les sirènes,
Pour chaque homme un danger majeur ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Rien n'exauce un desiderata
Quand le génie est déshérité.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°


Page 10
A suivre



Ce message a été édité - le 16-07-2019 à 12:44 par Salus


Ancienmembre
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Posté à 14h44 le 16 Jul 19

? ? ?



Ce message a été édité - le 17-07-2019 à 20:38 par Violette


Salus
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Posté à 20h05 le 16 Jul 19


Oui, la belle est la bête !


Salus
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Posté à 17h01 le 17 Jul 19





Des vers qui traînent

Tome V


D'un distique, peu ou prou
Louche, je rebouche un trou.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Salut, belle fleur des îles ;
Si tu veux : soyons amis
Sans chichis ni compromis,
Que les choses soient faciles !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Nous sommes mauvais, mais seuls juges,
Et le doute, où toi tu te juches,
Est l'élément constitutif
D'un esprit judicieux, vrai, vif !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je ne peux plus que faire des vers
Car tout m'échappe en cet univers...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Un regard déchirait mon horizon ;
Déraison ! Son œil pointait comme un dard.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Lo sur "A une bourgeoise" :

La rime assone, alitère ;
C'est efficace et réfractaire

Répons :

Ce distique est un mystère :
Une partie y peut se faire ?

Lo (en italique) :

L'on ajoute une rime, un vers,
Ainsi le tercet fait l'affaire ?
Évitons l'effet "somnifère",
La quatrain livre l'univers.


…..................

C'est sûr, la quarte est aurifère !
Mais peut-on, les esprits ouverts,
Mélanger le cristal au verre ?

…........................

Si tous les azurs sont offerts,
Au troubadour et au trouvère,
De mettre leurs plus beaux couverts.

….............................

Pour une rime qu'on révère,
Je marcherais jusqu'aux enfers !
(C'est à ton goût que j'en réfère)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Quand vous m'avez vu, sauvage Cheyenne,
Au fond du cachot de votre cœur sot,
J'aurais tant aimé que vous fussiez mienne.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Guy M. sur "Double sonnet"

Nous suivons les bouilleurs d'écume
Glissant aux crus de ces mots d'ors,
Sur les rayons des cris de plume
Grise le souffle... on meurt s'il dort !


Répons :

Toi dont la phrase crue allume
Le désir d'écrire sans mors
A tes quartes je m'accoutume
Et te sais gré de ces efforts

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Guy. sur "des vers qui traînent" :

Ces traits de tes tiroirs extraits
Vers ondulant sur le papier
Échangent parfois leurs attraits
En caresses de pied à pied

Répons :

De me lire, vraiment c'est très
Sympa ! - m'entendre pépier
En rythme le long des métrés
Sans me trouver par trop pompier !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

On éprouvera sa pensée au réel,
On épousera le vrai - même de fiel,
On proposera plus que de l'idéel !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'avais la quinte en horreur ?
- Pas du tout ! C'est une erreur.
(L'on est quitte, qui s’inquiète ?)
C'est un jeu d'équilibreur,
De certains sens, selon l'heur.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Massacre des rhinocéros :

Merci pour vos réflexions,
Vos vers et vos coups de gueule
(Avec une corne seule,
Ce sont cent provocations !)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Non sans leur arracher les yeux,
Il les avait dissous vivants,
Ces beaux enfants, dans de l'acide !
Il dormait d'un sommeil placide,
Chaque jour, comme les suivants...
- Et tu viens me parler des cieux ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'homme est un clou pour l'homme

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Pas de rencontre tarifée ;
Mais si ma muse est arrivée,
(Une infirmière, c'est d'enfer)
Je veux bien être son "lover" !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Depuis qu'à peine née,
Une vie en apnée.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Au plus bas, rasant les toits, le
Trait fulgurant d'une filante étoile
Arrache à l'os du ciel toute l'eau de sa moelle !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°


Page 14
A suivre



Ce message a été édité - le 17-07-2019 à 20:06 par Salus


Ancienmembre
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Posté à 17h15 le 17 Jul 19





Ce message a été édité - le 17-07-2019 à 20:39 par Violette



Ce message a été édité - le 18-07-2019 à 05:50 par Violette


Ancienmembre
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Posté à 17h17 le 17 Jul 19





Ce message a été édité - le 18-07-2019 à 05:51 par Violette


Salus
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Posté à 20h05 le 17 Jul 19


Tu veux pas m'ignorer, par faveur ?






Ce message a été édité - le 17-07-2019 à 22:57 par Salus


Ancienmembre
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Posté à 20h47 le 17 Jul 19





Ce message a été édité - le 18-07-2019 à 05:48 par Violette


Salus
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Posté à 13h09 le 18 Jul 19




Des vers qui traînent

Tome v



...Sacrifiant au Moloch, là, sur l'Alpe,
Dans le barrissement des olifants,
Quelque folie à quelque animal albe,
Chef albinos entraînant ses enfants
Pour Hannibal - un troupeau d'éléphants.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je rêve d'une amie, et de nos cabrioles...
- Vous aussi ? Chacun, seul dans l'étroit de nos piaules,
Nos songes semblent chats qui rôdent - toi, tu miaules ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Permettez-moi de vous connaître mieux,
Tel Prométhée, apportez-moi le feu :
Promettez-moi le brillant de vos yeux !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je suis, du style, une fine-fleur ;
Hélas ! Il n'est nul qui ne le sache...
Ce que j'écris n'est ni creux ni sage :
De la musique ! Est-ce sans valeur ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Tu me traites comme un traître !
Tu me prêtes, tel un prêtre,
Ce jeu bête où l'on s’empêtre !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

...Dans l'insatisfaction désespérée, errer.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je n'étais qu'arthrose et douleur
Et comme Hugo gagnant Honfleur
Sous l'impulsion de la déprime
Je tressais de phrases qu’arrime
De mots le nœud ensorceleur
Mon marasme aux fleurs de la rime

°°°°°°°°°°°°°°°°

Pas de peau...

°°°°°°°°°°°°°

Elle que son cul raie
(le long du petit ru,
Oui, derrière la haie)
Se plaint du mal au tru !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Vous m'avez réduit à quia,
L'âme béante, hélas, oui-da !

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Exorcisons l'excision !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Bien des fleurs fanées
Leurs destins finis
Pleurent, diffamées.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

A ne jouer les Cassandre
Y pourriez-vous condescendre ?

°°°°°°°°°°°°°°°°

La vertu, virtuose vice...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Au jeu d'aile, émoi,
Jouez avec moi !

°°°°°°°°°°°°°°°

Cette fin de non-recevoir...
Vrai ? L'on ne devra plus se voir ?

°°°°°°°°°°°°°°

Quel génie, à l’adolescence,
Est promis à obsolescence ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Léliane, ivre Eva,
O fleur d’hévéa,
Tout en vous rêva

°°°°°°°°°°°°°°°°

Belle au désir hors-norme,
Vous vouliez (c'est énorme)
Qu'on attendit sous l'orme ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le temps, bât de la mesure ;
Le temps, à plate couture,
Me bat ! - La torture dure.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je vous espère émue et fine
Madame, et qu'un doigt de strychnine
Rehausse, au sel d'un peu d'humour,
L'éventuel goût de l'amour.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'aurais voulu que l'on me lût

°°°°°°°°°°°°°°

Livrés au hasard,
Nous, c'est tout un art,
Nous peignons de fards...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Bon sang ! que tu fusses celle,
Cécile, toujours pucelle,
Qui m'offrirait sa ficelle !
(Moi, je ferai la vaisselle)

°°°°°°°°°°°°°

Il était une fois
Des reines et des rois,
Des peines, des émois...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je voudrais vous être lige !
(Un arpège du vassal)
Mais...dites-moi si j'attige
A chanter comme un quetzal ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Dans mon Transsibérien de banlieue
Qui cliqueclaquette chaque lieue
J'avance vers Toulouse tout rose
Qu'un bras courant du canal arrose

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Les caténaires de la gare
Dont le fil bleu grille parfois
Chantonnent au départ de Foix
Et de Bigorre - c'est bizarre -

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le silence est dur mais l'amour est d'or ;
Si quelque enfant-femme, une fée en flammes,
Me faisait l'honneur, malgré que senior,
De boire à mes mots, grandiraient nos âmes...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Comme il me serait doux de vous connaître mieux ;
Je rimerais pour vous des quatrains délicieux
Et vous me chanteriez d'adorables comptines
Avec des - pur bonheur - notes adamantines

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Vous m'apparûtes, petite,
Epatante de brillant ;
Fugace et rare pépite
Peinte aux ors d'un œil brillant !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'affre brûlante avait acculé
Au safre, azur immaculé.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'amour se partage - on joue à ce jeu ?
Qui l'offre n'en perd rien - comme le feu -

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Dans le tintinnabulement des cloches
S'ouvre l’Eden, dans l'or d'un porche proche...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Sept milliards ! L'être humain, néanmoins toujours seul,
Tisse autour de la terre un immense linceul.

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Elle aimait les vieux - Sensitive -
Ils sont moins fiers, eux !
(Tout arrive)

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Tercet du pointillisme :

Sons perçants d'écrits
Seurat, dans des gris,
Eût mieux peint vos cris.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Si belle ! et rustre vestale :
Cybèle ! Injuste et brutale.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'aime, de votre bouche, une indicible moue ;
Ah ! Pouvoir y cueillir les plaisirs de Capoue !
...Souffrez qu'à cet espoir, sans croire, je me voue.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Page 20
A suivre




Ce message a été édité - le 18-07-2019 à 13:12 par Salus


Salus
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Posté à 16h51 le 19 Jul 19




Des vers qui traînent

Tome v



J'ai mal à l'art - Mais !
J'aime, en Mallarmé,
Plus l'or que jamais.

°°°°°°°°°°°°

Infime et vain,
Infâme enfant,
J'affirme enfin :
Vivre est du vent !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le verbe honore de son phare,
Sonore amer, qui s'en effare.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le hasard juge et la sentence tombe :
- La vie ! et sans recours ! Jusqu'à la tombe.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Chauds, comme en un hammam,
Du chaman choit les mots.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Il échangeait, d'être brillant,
La considération, n'ayant
Plus qu'à l'âme un creux effrayant.

°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'aimais tant qu'en nos jeux louches
Sous la douche tu te touches

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Guy sur "Animisme" :

Comme Sisyphe à son rocher
Heureux, qui sait, d'être si grand,
Salus sait bien nous accrocher
Au vers de terre qui nous prend


Répons :

Ami, permets-moi de hocher,
Sur ce quatrain fort révérend
Qu'on ne saurait te reprocher,
La tête, avec l'air déférent .

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

In fine, des infinis sont enfin nés !

°°°°°

Météo :

Les étoiles tomberont.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Coutume exquise : excuse anthume....

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Fut-il vil ou torve, ô ville,
Pour mes vers qui sont une île,
Ton futile m'est utile.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Franchement ? - Je mens !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Pimpants les gens, parés de leurs acquêts,
Ne voient nul train - la foule est aux aguets -
Que d'impatience on sent, palpable, aux quais !

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Monsieur le contrôleur,
Je triche ? - A contre-cœur !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'ajonc fleurit, le crocus, épars, perce,
Thyrses hersés du printemps par l'averse.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'aimais, d'aube, la caresse,
Puis qu'un jour neuf m'apparaisse;

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le verbe fixe un axe à l'ixe de l'idée.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ma fièvre est de misère immense ;
La vie, aigre, rien n'ensemence
Qu'ivraie ! - Et grise : une démence.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je n'ai de bonheur que de vivre
Et de ce mourir qui va suivre,
J'ai tant peur que j'en ai l'âme ivre.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Massacre des rhinocéros :

Merci pour vos réflexions,
Vos vers et vos coups de gueule
(Avec une corne seule,
C'est de la provocation !)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La psychotropie : un vertige de vivre.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Aux cimes s'use un sublissime ami des Muses...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La glèbe agrippe, ô motte molle, un maigre engrais.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Les merveilleux vermeils d'un couchant moucheté...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

A la gare je poireaute,
Un clochard, devant moi, rote.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Eternité fugace de l'aube...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Absence opaque, intemporalité.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Osée, au matin : rosée et mutine !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Buste offert, ô fée !...Un souvenir me tarabuste.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ah ! Toi, tu sais Ouessant !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Quand je publie un opercule
Que toujours la faute macule
Je me sens parfois ridicule....

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je vous agresse la parole...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La négation spartiate ? - Une âpre abnégation.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Pour baiser mieux tous nos coups dus
On biaisait comme des tordus !

°°°°°°°°°°°°°°°

(Enième variation) :

Le langage est une gageure
Qui gruge le jeu que j'engage...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Et tandis qu'en mon crâne un chat fou crache et gronde,
Le drame humain me gagne...et j'aime tout le monde !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Chaque vers tors est bienvenu s'il lance,
Au-delà, l'élan, des murs du silence.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Blafarde nous érigions
La sagesse des religions

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je vogue avec mon brick de mots ce Pacifique :
La musique du sens, Océan sémantique,
Où roule avec aisance un flot d'essence antique.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Recherchant chez Charybde une flamme indécente;
Je suis tombé, Scylla, sur ta funeste pente...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Toute lettre guette, écrite,
Les critères de sa suite.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Pour qu'à nulle autre encore, ivresse, l'on compare
Ton vertige gazeux dont le feu m'est un phare,
Je boirai seul, champagne, un grand verre en avare...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Elle était tout galbe et rondeur,
L'air goguenard, le sein frondeur.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'imaginaire est une aire à magie

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

O pluie, entêtée entité d'été !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le temps trouble passe, et terrible, te crible.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'éclat du soleil dans l’œil...et de l'hiver dans l'autre.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Nos vaines faims vont ternir
(A la fin fond l'avenir)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ma sagesse ? Un château de sable !
(La folie est indépassable)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'aimais, enfuie, une vie où tout fut...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Orphée offrait l'effet des fards, ce fier or fée !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'imaginaire ouvre à tous les azimuts ;
Il en génère et manœuvre les buts.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Mon égérie en jure : - Ah ! Je ne ris jamais !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Soleil ! Toi dont l'émulsion m'oint...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Mettre à sac, hic et nunc, son rebec ?
Pour le crac dont le suc est à sec,
Pas de trac ! J'offre un truc : faire un break !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Pour avoir l'âme libre et voir l'Œil plus débile,
Il faut voler parfois l'aveugle en sa sébile.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Trouvère, où rêve ton vers ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Messie, un son - mais si - peut nous suffire.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Amendons les mots des autres,
Emondons tous nos désordres
Et montons, tels des apôtres.

°°°°°°°°°°°°°°°

Espoir en ce trille :
Le vers que je vrille,
Vaille.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je cherche où vont les précieuses sentes
De mes hallucinations prescientes

°°°°°

Poésie :

Le syndrome est idoine :
C'est l'art du saint idiome.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Mes amours ? Un bouquet de beaux flirts carnivores !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je vous aimais toutes, petites !
Mais vous offrant ces épithètes,
Peut-être vous fâchais-je, dites ?

°°°°°°°°°°°°°°°

Dans la vie hétérogène
Où tout freine mon feu trouble
J'imagine être sans gène...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Dans le matin plein d'or et d'air
Que notre terre ouvre avec art
La nuée agrandit l'éther.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

C'est, d'une muse débridée,
Caracolant, toujours l'idée...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Un calme bleu, maudit de solitude, clame.

°°°°°°°°

Trahison :

- J'ai vendu mon sexe à l'amour.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'aurai tout écrit en vain
- Je ne sais quel vent me vint
Pour distiller tant ce vin -

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La grammaire est magique gigue ;
Le scribe tigre seul s'en grise,
Vieux fauve ivre, à ces lettres lige.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le désir, c'est l'envie où souffle un grand feu fée.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Au mieux, dieux diables et bibles,
Instances inadmissibles,
Sont fables indélébiles

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Page 30
A suivre



Ce message a été édité - le 19-07-2019 à 16:57 par Salus


Saintes
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Posté à 06h58 le 20 Jul 19

"Distrait, comme on balaie, en sifflotant, des miettes,
Vous lirez quelquefois ces bribes où les mots
Criaillant, du grand vol touffu qu'ont les mouettes,
Fondent au vague esprit, s'abattant dans ses eaux,
Becs tranchants, galbés, vifs, sus aux arts malhonnêtes,
Pour qu'il y rentre, errant, vagabonds, chemineaux,
Des sens où pleut l'azur d'un lointain musical,
Et sans rien démêler, d'un rythme vous éprendre !

Souvent la moitié manque et ce n'est pas un mal ;
Toute la vérité relevant de Cassandre,
Nous privilégierons le terme azimutal
Et brûlerons le reste en secouant la cendre
Pour que rien ne restât de benêt ni banal."

Une si belle leçon de littérature. Merci.
J'ai beaucoup de retard !


Salus
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Posté à 16h01 le 20 Jul 19


Merciàtoi, ami Saintes !


Salus
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Posté à 16h36 le 20 Jul 19




Des vers qui traînent

Tome v



Dès qu'un pâle rai le frôle
Bucéphale caracole

°°°°°°

Mistral :

Je chasse, vents secs, vos froids biseaux
- Sache cet air me sécher les os -

°°°°°°°°°°°°°°°°

Mon passé fut tors ;
Que seront , futurs,
A présent vos tours ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Il faisait chaud, hélas l'été, laid, était là !
(C'est depuis l'au-delà que l'hiver, lui, m'a lui)

°°°°°°°°°°°°°°°

Vivre nous fut fatal

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Vu du fond noir de ma fosse future,
Rien ne suture, ô plaie, un vague espoir.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Entendre les mots bruire en des sens clavecins

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je bouche mon temps avec des trous ;

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'ai fini par retenir, birbe,
Du Grand Vers l'innombrable bribe.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Dans cette région des Abruzzes,
Les grands pins tordent leurs bras drus
Jusques aux racines intruses.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Vu l'indigence de mon âge,
Hélas, mes enfants, je présage
D'un bien ascétique héritage...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

En dix-neuf-cent-soixante-trois
Je n'étais pas encor...je crois

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je rêve une vie ansée
Par Eve : une fiancée.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La forme est le contour du sens

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je dirai la chose plurielle,
L'assertion sera furie, elle !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

A Labenne-Océan, j'écoute l'eau, cet an.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'inventais des filles et des fées...
Souvenirs ! Défilant tels des faits,
Réseau clos de vrilles enclavées.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'infini naît dans la tête

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'enfant, ce fou, poète pervers,
Est l'alchimiste ouvrant l'univers !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Rien n'est vrai, chez moi, que le signe ;
- C'est l'orfraie, ainsi que je singe -
(La livrée incombe au seul cygne)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le sage s'avance, allonge le langage,
Et chante en silence à l'annonce de l'âge...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La vie est un falot ténu :
Quelque dieu sadique éternue ?
L'infini souffle, l'on est nu .

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La certitude est promesse du pire

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'envie ? En fait un feu qui laisse à désirer...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Un chant tranchant comme ces chats
Ronronnant entre deux crachats

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le mental aura poussé, contraint, biais, coincé
Dans la violence où croît l'Ogre instinct évincé.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Quel soupçon baignant dans le fiel
M'a fait, ciel, douter de ton miel ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'aimais qu'il fît froid,
Qu'on fût franc et droit
(Le conflit se doit)
...Et le confit d'oie !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Elle s'appelait Violence,
Et j'étais Méchanceté.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Nous pousserons l'au-delà du langage,
L'art qu'il engage, et nous épouserons
Le hasard blond - sans la loi qui l'encage.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'entends luire des rumeurs
Comme, manière de bruire,
Des sons suinteraient de pleurs...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Tercet du quaternaire :

Un nuage lâche une neige âgée ;
Car de Gé s'entiche un mage de glace :
Son ange est Congère - et Gaïa, hachée !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Mouvante et floue, obscur repère,
La mauvaise foi m'exaspère !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je te veux, maigre et furieuse,
Aigre Muse ! qu'un cri creuse,
Strie et ruse ! sinueuse...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je quitte aujourd'hui le monde
Pour la caresse profonde
Du baiser glacé de l'onde...

°°°°°°°

Projeté :
"Ai-je été ?"

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Elle singeait la sphinge, et c'était fin.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Dans ton charivari qui charrie et varie,
O chérie, égérie à la griffe érigée...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Suite aux faux-pas brutaux d'un cortex étrenné,
Sous l'infini d'azur où jadis l'être est né
Nous pleurerons longtemps le soleil piétiné.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'aimais l'odeur du froid dans le vent des hivers
Et les brefs matins secs pleins de futurs offerts
Que j'imaginais poindre en mondes entrouverts...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La vie ? Un jeu chaud, un peu fou, d'un doux feu.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Un oiseau m'est venu mourir dans la main

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Mes émotions en liesse sont des nasses,
Toutes options de mon torse jaillissent.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Dans ce chemin plein d'automne ocre
Tu me reviens ; j'étais ton Ogre,
Tant âcre était mon humour rogue.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Sur Avignon, cher Jules, je serai
Du quatre à l'onze, espérant qu'on s'y croise
En ce printemps que l'avril apprivoise,
Pour un repas (où je t'inviterai) !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Stef, en t’espérant amène,
Du quatre à l'onze, en avril
(Te découvre pas d'un fil)
Je serai dans ton domaine !

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Au jeu d'aile, émoi,
Jouez avec moi !

°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'attends, avecque vous,
La magie et la foudre !
...Et je m'essaie à coudre
Des mots chauds, doux et fous.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je voudrais bien être celui
De qui l'espoir vous avait lui

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Vous êtes superbe !
Comme un feu de phare,
Ce sourire rare
Que rien ne dépare,
Si j'étais Malherbe,
Fleurirait mon verbe !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Une seconde d'éternité

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je cherche un flirt où tendresse a sa place,
Un jeu duel, tendance "love and peace",
Avec le feu des sensualités,
Et la fraîcheur de rires débridés.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Aimerais-tu - tout arrive - les vieux ?
Moi, jolie elfe, il est sûr que je veux,
De bien plus près, regarder dans tes yeux !
(Dans tous les cas, reçois mes meilleurs vœux)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Décès De L. Grelot, à son fils, Mo' :

J'apprends la fin du vieux Lucien,
Veuille croire à mon empathie ;
C'était un bon, je l'aimais bien,
Encore une histoire partie...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Rempli de spectres à l’affût,
Tableau-fantôme, s'il en fut,
Dans des tons que l'âme refuse
Comme ces douceurs qu'on resuce...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Merci, vous, qui comme des sœurs,
Contemplant, des amours perdues,
Les articulations percluses,
N'en voyiez pas les sueurs...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'onze de ce mois premier de l'an né,
Je, pour quatre jours, passerai, Stéphane,
Dans cette ville où Pétrarque a flâné ;
Il faudra nous voir ! (avant que l'on fane)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'air et l'eau sont délétères
Et dans l’éther le halo
Nimbe les mers et les terres...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Nous seuls, parricides enfants de l'arbre ;
O ! seppuku de votre meurtre - au sabre -

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'élite est fate ! (et le peuple se palpe)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

- Pourquoi tant de timidité ?
- C'est latent ! Nous prenons le thé ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Sous les crocs d'un cerbère intérieur,
Raisonnant, gris de lointains échos,
Le Démon, gros rat, prend l'air rieur !

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Une aigrette, là-bas, blanche,
Se détache de l'étrange
Fin du jour que du noir frange.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La belle hébète (comme ses pieds)
Mais elle est blette, comme sépia...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Un ciel de traîne, et du contraste :
L'automne est reine (saison preste)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'envers, c'est les autres.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'ombre dardait sa langue éventuelle...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Pas lu, pas pris, ni né, ni mort - ou rien !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Avec brio, l'artiste au jeu minime osa,
Grand mime blond, interpréter un mimosa.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je ne viens qu'à l'automne
Dans le roux et le jaune...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Transgresser à l'aise grise !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le paradoxe décomplexe...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Page 40
A suivre



Ce message a été édité - le 21-07-2019 à 17:31 par Salus


Salus
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Posté à 17h29 le 21 Jul 19




"Des vers qui traînent"

Tome V



Arrêtée et frénétique
L'ambulance ulule urgence
Offerte au périphérique

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'on espère en quelque fleur...
Puis, au malheur, moins d'ampleur,
Or, enfin, fuit la douleur !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Dans le minuscule interstice vivant
Où nous goûtons tant la lumière et le vent
Nous devons apprendre ainsi que fait l'enfant

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Incrustée, ô carie ! - arrache la tête !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Elle avait été balancée
Aux polices de la pensée...

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Au creux de la combe
Où le jour s'estompe
Un pan de nuit tombe...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'exsude un suc sauvage et sensuel
Quant au désir (qu'on dit consensuel)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'âtre, au pâtre est un autre être.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Caché par les pigeonniers,
Je faisais la pige aux niais !

°°°°°°°°°°°°°

Hélas massacrée
La vie est sacrée

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Elle était très bellement brune,
Le cou fin, duveté de brume...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'imaginaire, Eliphas,
- Pauvre Lévi - c'est un sas !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'automne ruisselait, sensuel, pourpre et jaune...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La vie, une enclave entre deux béances,
S’élève et se clive, errances du ventre...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je devine - déveine - où l'art freine ma vie.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La liberté est une transgression

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

O Matière avide de croître,
L'Etre est ta tirade dans le vide,
Fière ! À l’absence qui te cloître.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Les tout derniers débris de culture
Dans l'inévitable occurrence future...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le stress grince et crisse

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Oui ! Cette lande aride et désolée,
C'est ma tendresse - et c'est un mausolée -

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Un feu touffu - tout flamme :
Tout ton vœu fut ta femme !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Mon centre, c'est mon sexe !
(Mon saxe, c'est mon ex)
Mais cet axe me vexe...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le pharaonique Obélisque dresse
Son monolithe à ces cieux qu'il agresse

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le terme gouailleur du langage complice,
Fouaillant l'assertion comme une excavatrice,
Morcelle l'énoncé, ride un sens - que l'on plisse -

°°°°°°°°°°°°°°°°°

La songerie est visionnaire

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Telle, tu t'ingéniais,
Belle ingénue - et nue -
A me singer, moi, niais !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Mes amours sont adolescentes ;
Eros m’éveilla tôt les sens,
En suivant, de ton dos, les sentes...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Si je savais que ça se puisse,
J'embrasserais ta douce cuisse...

°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'or roux d'un sacre automnal
Au reflet vert du canal.

°°°°°°°°°°°°°°°°

Je ne fais que rendre, aux littératures
Quelque pièce éparse échue au bâti
De ta cathédrale - Et toi, tes tortures
Laissent impuissant mon cœur abêti...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Martyr, l'imaginaire au réel condamné.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'ai su glisser, inextricables brousses,
Mon rêve au crin des brunes et des rousses.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le vers veuf n'est pas l'aphorisme, il est prisme.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je travaille à l'immense étude
Du vide - dans la solitude -

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Il faut creuser la beauté des choses

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je sais, maintenant : la vie est un rêve
Et ce sentiment m'est vrai, qu'elle est brève.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Sur le chemin des ancêtres
Tout oublié qu'il puisse être
Je passais, ça c'est sûr (certes)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'aurais tant voulu t'aimer !
C'est la mort de cet amer,
Et l'aigre, qu'on doit semer,
Est salé comme la mer !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Page 45
A suivre


Saintes
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Messages : 1614


Posté à 07h16 le 22 Jul 19

« Dans mon Transsibérien de banlieue 
Qui cliqueclaquette chaque lieue 
J'avance vers Toulouse tout rose
Qu'un bras courant du canal arrose »

Inspiré de Blaise Cendrars ? Un de mes auteurs préféré.

« Guy sur "Animisme" :

Comme Sisyphe à son rocher
Heureux, qui sait, d'être si grand,
Salus sait bien nous accrocher
Au vers de terre qui nous prend 

Répons :

Ami, permets-moi de hocher,
Sur ce quatrain fort révérend
Qu'on ne saurait te reprocher,
La tête, avec l'air déférent . »

Je confirme Guy !

« Entendre les mots bruire en des sens clavecins »

J'en suis réduit à chercher quelque pépite plus brillante que les autres.
Par exemple :

« Dans cette région des Abruzzes,
Les grands pins tordent leurs bras drus
Jusques aux racines intruses. »

« Nous pousserons l'au-delà du langage,
L'art qu'il engage, et nous épouserons
Le hasard blond - sans la loi qui l'encage. »

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