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Salus
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Posté à 20h59 le 30 Jul 19






Des vers qui traînent

Tome V



Ping-pong !
(Service L. B, sur "Ménestrels") :

L’amour, la mort et tous les enthousiasmes
N’ont que des chants et des mots pour pleurer
Hors le frisson, la douleur pour leurrer
Rimons ensemble encore quelques chiasmes

Répons :

Avec la plume, azur, pour t’effleurer,
Pudiquement déguisés, tels des phasmes,
Nous écrirons nos peurs et nos fantasmes
Que tout chacun lira sans s’épeurer.

Répons L :

Bien volontiers ; face à tous ces marasmes,
Quelques décas aident à tuteurer
Les soirs et plutôt que de s’écœurer
Du monde, ainsi créons ces cataplasmes.

Répons :

Ce serait donc un emplâtre, d’œuvrer ?
Comme jadis les Luthers, les Erasmes,
Nous luttons, malgré les morts et les miasmes,
Jusqu’à ce qu’un seul puisse demeurer !

Vers, quatrain et match :

Bonne chute, le lut et « les Erasmes » ! Just for fun :

[Argh ! A genoux vibrant d’ultimes spasmes
Snif, je n’ai blus que les yeux pour bleurer
Défunt par défaut de rime en « eurer »
Je meurs ici dans d’atroces orgasmes]

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

S'il s'essaie à la sextine
Avec un tel nonchaloir
Le poète nous fait voir
A quoi l'humain se destine

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Malgré cet ange orthographique
Pour me parer de ces erreurs
Dont souffrent les choses orphiques
Et qui leur sont autant d'horreurs,

De coquilles catastrophiques
Illustrant aujourd'hui nos mœurs
Où le littéraire trafique,

Courbe de niveau des lecteurs,
Tu montes et descends, puis tu meurs.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Oh ! Ma poésie antique te
Fasse oublier un peu l'étiquette,
Et ta politesse en tout ne soit
Que de me lire - honneur qui m'est soie !

°°°°°°°°°°°°°°°°

C'est comme un ruban de Möbius
Quand deux faces n'en font plus qu'une,
Qu'on s'en retourne, pedibus,
Au profond d'un ventre d'enclume...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'aspire aux amours torrides ;
Hélas, hélas ! Que de rides...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'aime à vous lire l'un et l'autre
Qui dissonez, respectueux
De l'aspect du vers, des mots, mieux,
Qui chantez : - Cette langue est nôtre !

°°°°°°°°°°°°°°°°

L'ithyphallique peau lisse est montée ?
(Vraiment, vraiment, quelle vanne éhontée !)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

A continuer tu m'incites
Et jusques aux martiennes ides
Où l'on assassine ces arts
Je lancerai des vers épars

°°°°°°°°°°°°°°°°°

A me comprendre l'on baroude ?
A toi de voir une vertu
Au dédale de mots où tu
Perds - volontiers ? un peu ta route...

°°°°°°°°°°°

(Non envoyé)

Pour la brume de vos vers
Dont ma muse est à l'envers
Je vous fais la révérence
Un peu niaise de l'enfance

(N'hésite, sauf mon persiflage,
Venir ici poster tes vers ;
C'est un site aux cahiers ouverts
Pour le fou, comme pour le sage)

°°°°°°°°°°°

A toi merci lectrice
Gentille ambassadrice
De mes licencieux
Poèmes silencieux

°°°°°°°°°°°°°°°

Je te parle avec les tripes
(Un don de ventriloquie) :
J'ai lu que je te manquais ;
Je ne suis pas au maquis !
- Je voudrais que tu t'égaies :
Viens lire, si c'est ton trip !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Toi pour qui le mot transpire
De sens, de me lire ainsi,
Assidûment, de le dire,
Et de m'embrasser, aussi,
Merci d'aimer ! (le lampyre)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L’épithète à la mer, l'esprit dans les nuages,
Nous écrirons, tractés des bras de Séléné,
Le beau de la tempête et le calme des sages
Œuvrant à l'erg salé : l'Océan, c'est l’Aîné !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Maculant la carte du Tendre
Chaque erreur est une infection ;
Dans l’éther pur de toute cendre
Le livre seul pourra prétendre
Au semblant de la perfection.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Lo :

J’ai trouvé ce non-dit sublime
-Je supputais son patronyme-
La laisser planer anonyme
Adoucit nos peurs vers l’abîme


.......................

Merci pour ce quatrain que j'aime
Malgré sa chanson sibylline
Et l'Unique que son son sème
Par son inique mandoline !

°°°°°°°°°°°°°

Elégiaque et cher,
C'est étrange et beau ;
C'est limpide d'eau,
C'est lourd et léger...

°°°°°°°°°°°

Guy M, sur
"Erudition et stupidité" :

Qui dit connaître
Pour un con être
Aiguise l'ire
Qui te fait luire

Répons :

Beau quatrain, maître !
(J'envoie, oui, paître,
Le Triste Sire
Qui, là, m'inspire !)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Dans cette ferme sise à Lherm
Une belle femme est assise ;
Elle a de longues jambes...hem !
Son nom ? Ha ! ça ressemble à Lise.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La poule grise est glousse
Mais ne couve aucun œuf ;
Sous elle, j'en mets neuf,
Comme à la poule rousse...

°°°°°°°

Chapelet,
Litanie
Non bénie
- S'il vous plaît -

°°°°°°°°°°°°°

Sur "Vive la France ! " de M. Laurent :

Impertinente et blasée,
Sur la Bastille rasée
Ta gouaille erre en chantant
L'ah-ça-ira (qu'on entend) !

°°°°°°°°°°

Je me doute
- Que de dons ?
Sans écoute
Nous chutons

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Si jamais je fus élève
Ni régent ni magister
Ne m'enseignèrent l'éther :
Mon seul expert, c'est le rêve !

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Michèle C. (ping-pong ?) :

Je connais bien votre rigueur
Votre désir d’exactitude ! 
Pour vous je me mets à l’étude 
Traquant la plus infime erreur ! 


Répons :

Lu, me demandant : es-tu de
Celles qui répondent sans peur ?
- C'est un beau "service", et fort rude,
Ce quatrain, fait selon mon cœur ! -

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J’aime en la littérature
La poésie aquatique
Où nage, sirène sûre,
La joie - une stylistique.

°°°°°°°°°°°°°°

J'en reste sur le cul !
Cette chanson de fesses,
Artifice de liesses,
Me semble un bon calcul !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Efforçons-nous d'être !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Avec l'ange de la mort
Sur l'épaule
Quelle vision quelle école
Notre sort

°°°°°°°°°°°°°°

Nuit psalmodie et nécropole
Inaltérable engagement
Où la musique s'extrapole
De son probable encagement

°°°°°°°°°°°°°°°

Les gitanes, c'est la classe,
Ça lit les mains et le marc,
Ça danse et ça plie en arc
Un corps souple où rien ne lasse !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

C'était avec plaisir, ce petit coup de pouce
Qui ne saurait payer ce que je te dois (tout ?)
Mais avec l'arrivée, aussi, de ce mois d’août,
La langueur qui nous prend - cette flemme - est trop douce !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Vous aurez bientôt lu dix ans d'azur
Grâce à vous, j'ai pu parfaire mon texte,
Vos yeux m'étaient, merveilleuse prétexte,
Un drapé d'or ; vous qui me disiez sûr,
Apprenez : il faut bien que je me teste !

°°°°°°°°°°°°°°°°

"Pour qui sont..." - C'est dans le codex !
Ils sont sinueux et sauvages,
Ils s’immiscent aussi, les "S"
Jusques en sucer le cortex !

°°°°°°°°°°°°°°°

Modification virtuelle
Que je couche sur le papier
Comme on repasse à la truelle
La margelle autour du pourpier

°°°°°°°°°°°°°°°

A la maîtresse dépassée
A son tact pour mon vers foutraque
Dont l'ange orthographique traque
Le chaos que fait ma pensée !

°°°°°°°°°°°°°°°°

Auteur perdu (?) :

Le présent passe et il s’enfuit
Quand le futur devient présent,
La vie s’enfonce dans la nuit,
Carpe Diem, cher ami de Chant.

Répons :

...Et dans le quatrain qui s'ensuit,
Répons qui se veut apaisant,
L’écho cherche, qu'en est-il, quid ?
- Le paradoxe est-il grisant ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Page 110

A suivre


Salus
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Posté à 14h51 le 31 Jul 19




Des vers qui traînent

Tome V




Quel que soit le flacon, sachons trouver l'ivresse :
Le Rubicon passé, plus rien, dès lors, ne presse,
Et l'ancolie est là, autour des noirs tombeaux...
...On entend chuchoter des anges en lambeaux...

°°°°°°°°°°°°°°°°°

"Merci de partager tes mots!"

Je les écris pour qu'on les lise,
Et qu'on goûte, noir et brillant,
Le parfum sec de leur réglisse
Sous quelque épice, gouleyant !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La nuit l'on voit beaucoup plus loin

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le ménisque n'est point que cartilagineux ;
Si nous nous émouvons dans le cosmique plan
"Pour faire évoluer les mots de notre clan"(*)
Nous pouvons advenir au Vrai vertigineux !

(*)"Donner un sens plus pur aux mots de la tribu" - Mallarmé -

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Oui ! L'écho brille comme un falot
Et je l'utilise, ainsi qu'un phare,
Pour une littérature rare.
(Même en rimaillant comme un salaud !)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La sagesse, c'est de la folie !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

"La belle iconocline" ?
Oui, moi j'ai le bouquin !
(Plus neuf et mieux que Pline,
Une rareté, hein !)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

- Que mes mots te soient entiers :
Merci de toujours me lire,
Merci de toujours le dire !
Je te fais mes amitiés.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

...Et j'aime aussi que tu me lises ;
Quand mes vers ne seraient que pour
Toi, j'écrirais, dans mon ouïgour,
Mille vers, par pleines valises !

°°°°°°°°°°°°°°°

Spectaculaire eucalyptus !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Merci, toi, qui toujours me commentes
Sans qu'on puisse penser que tu mentes ;
Ces mots généreux, dont tu te fends,
Me sont comme apportés par les vents !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Aux maturations des grappes
Comme au plaisir des agapes,
La masturbation des dieux,
Aide à tendre vers les cieux !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Bah ! je sais bien ce qui m'attend :
La souffrance et la maladie
Sont promises par la Pythie ;
Froid qui me mordra tantôt tant.

°°°°°°°°

Ce petit air ?
Joli, l'hommage
A certain mage
Du vaste éther !

°°°°°°°°°°°°°°°

Dans le hachoir du silence
S'élance
L'universel de mourir :
- Dahir -

°°°°°°°°°°°°°°°

Quand nous vivrions même en aplessie,
Gavés de ces mots qui chuintent et chantent,
La Muse et la Nue (et toutes nous hantent)
Nous feraient rimer...de la poésie !

°°°°°°°°°°°°°°°

Habile cavalier, sur l'aile
De la Muse tu te tiens, mais,
Que d'une pelle éventuelle,
Pégase te garde à jamais !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'aime bien qu'avec des bêtises
Tu nous grises de tes mots crus

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Toujours ce brio lyrique
Où s'intrique, amer et mort,
L'amour gelé de ce Nord,
Septentrion bucolique...

°°°°°°°°

Si tant est,
Si, hanté,
Qu'un temps "T"
Soit tenté...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Merci pour vos charmants quatrains ;
(Ils sont relus, choyés, étreints)
J'aime vos vers si disparates,
Et vos façons un peu pirates !

°°°°°°°°°°°°°

Par delà l'abîme
Perpétrant le crime
Littéraire - et hop !
(Je m’arrête : stop !)

°°°°°°°°°°°°°

Si la lettre est surréaliste
L'équilibre est presque parfait ;
Je t'inscris à la rare liste
Où le scribe enfin satisfait !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Pair de ce flux, musique, qu'on dégoise,
Toujours le vide et le blanc de l'angoisse

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je caressais l'espoir,
A défaut de ta peau,
Que pour ton dur cœur noir
Mon vers fut un appeau...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Tel Sisyphe aux affres
De l'effet des fards
Je biffe les safres

°°°°°°°°°°°°°°°°

Comme tout disparaît vite,
Englouti dans l'Ogre Web,
Il faut, sauf conjonctivite,
Boire et lire tout ce cep !

°°°°°°°°°°°°°°°°

A une qui croit se lire :

...Tu serais déçue, avec une date !
J'ai tant de succès que d'heurs éconduits ;
Et mes souvenirs d'amoureux déduits,
Confluents, gaulois, s'appellent "Condate" !

°°°°°°°°°°°°°°°

A un survivant du site :

Tu n'as pas quitté le navire !
Bienvenue en la perdition,
Ce naufrage où l'on peut les lire
Ces mots respectant la scansion !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°


Anniversaire de G. Menu :

Quoi ! Tu prendrais un an de plus ?
(Laisses-en un peu pour quelque autre !)
- Longue vie à ton site, apôtre !
(Tard, je dirai : "Je m'y complus !")

°°°°°°°°°°°°°

Le vers veuf est un œuf ouvert !

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Au site "Lespoètespointruc" fort menacé :

A l'équipage de nos avions
Je propose, entre vents et marées
Que, scribes, nous versifiions,
Pour vous laisser des traces parées...

°°°°°°°°°°°°°

Ta quarte, arbre aigrin,
Sous sa jeune fronde
Voit passer l'aronde,
Volant sans nul frein...

°°°°°°°°°°°°°°

Dieu m'est inconfortable.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Sur "Embruns", service Guy M :

A l’œil pique un sel
Lacrymale attaque
Coulée au missel
D'un brillant spectacle


Répons :

C'est universel :
La larme nous traque !
(La larme, recel
D'émoi cardiaque)

- Et je siffle un tacle !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Sur "Les fées" de T. Cabot :

La fée, une légende, et, chant des béhémoths,
D'anciennes partitions sous des sujets modernes,
Le tout plein d'un azur sillonné par les sternes,
Amateurs d'art, lisez "La Blessure des Mots" !

°°°°°°°°°°

Sur "Irréparable" :

Soupir d'une expiration :
La libération noyée
D'une existence enrayée
Est source d'inspiration.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'aurai vécu dans la douleur - comme on accouche -

°°°°°°°°°°°°°°

Tout, qui se vit se peut écrire !
- Et tout ce qui ne se dit pas -
Le charme du catoblépas
La douleur, le chagrin, le rire...

°°°°°°°°°°°°°°°

Si, tenaillée, âme et corps
Par la versification,
L'insomnie, alors action,
Vous a redressé des torts,
C'est une bénédiction !

°°°°°°°°°°°°°°°

La poésie est "mentir vrai",
Un reflet d'art dans de la moire,
Exercice ardu de mémoire,
Pour elle, je m’enfiévrerai !

°°°°°°°°°°°°°°°

Sororale ou maternelle ?

Je te préfère en grande sœur
(J'en coule un peu moins de sueur)
Mais, piquant comme la châtaigne,
Tu le sais, je puis être teigne !

°°°°°°°°°°°°°°°°

Sur "Figure", huile de Mayor :

Apparition, dans le tableau-fantôme,
D'un noir faciès au sourire ambigu ;
Vision de shoote ! A la folie "at home",
Ton art transperce ! et son dard est aigu.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'ai le cœur lourd sous mes os morts ;
Toi, comment vas-tu, ma chérie ?
As-tu toujours, pour égérie,
Cette Muse ample aux mots si forts ?

°°°°°°°°°°°

Dans la nasse
Du soleil
Je flemmasse
Oui, mon bey !

°°°°°°°

Sur "Epitre"

C'est assez laid - mais pour rimer, ça rime !
Clément Marot en a fait de meilleurs !
(C'est du "Lapointe"...ou d'autres rimailleurs,
Bien césuré, dont le rimot s'arrime !)

°°°°°°°

A Mr Cabot :

Votre vers est, comme un "Coppée",
L'expression d'un art maîtrisé ;
Or voguer toujours arrisé
Favorise-t-il l'épopée ?

°°°°°

Colette :

Tant de jeunesse et d'insoumission,
Tout le génie avide d'écrire,
Le "Fanal bleu" luit sous l’immersion
Dans la beauté, la joie et son rire !

°°°°°°°°°°°°°°°

Que bizarres sont ces façons
Dans lesquelles nous enfonçons.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Page 118
A suivre


Salus
Membre
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Posté à 20h37 le 02 Aug 19





Des vers qui traînent

Tome V




Sur "Nébuleuse", huile de Mayor :

Cosmique échange de couleurs !
Quelque année intense - et lumière -
Jusqu'aux trous centraux, avaleurs,
Aura parcouru l'éphémère...

Puis :

Superbe ! (j'insiste)
Disques, créations,
Folles accrétions !
(Oui ! l'effet subsiste !)

°°°°°°°°°°°°°°

Merci de m'adouber
Par ce bon commentaire ;
Merci ! (car comment taire,
Qui me font chalouper,
Ces propos - d'une paire !)

°°°°°°°

A ta santé !
(Moi, c'est notoire,
J'en perds le boire ;
Je suis hanté !)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ping-Pong avec Laurent B :

Service Salus sur le poème "Filtre" de L.B. :

Ta littérature véloce
Nous demande un peu d'attention
Pour profiter de la scansion
Et du sens de ton sacerdoce

Répons Lo, qui passe à l'hepta :

Très peu de ponctuation
Dans cette leçon de chose
Au prisme du bleu que chausse
L’œil en sa concentration


Répons Salus (passing shot) :

Marquant la rétine rose
L'azur - négatif du ion
Nous comble de sa ration
Que l'Orgone nous propose

Répons Lo :

(Après un double salto arrière, c'est du tennis volant !)

Prime souffle, perception
Dont on ne connaît la cause
Qui de mitose en mitose
Pulse l’accélération


Répons :

La scissiparité fausse
(Supposée indivision)
Pourtant multiplie un scion !
(Dont la mitose nous cause)

Répons Lo :

(Balles neuves : des octos pour allonger le mètre et retrouver l’élan de ton service )

Voilà l’œuf et son implosion
Qui ne fait qu’alourdir la bosse :
Qui le pond et dans quel carrosse ?
Mon seul dictame est l’illusion


Répons :

La magie, avec Carabosse,
Mauvais sort de la transgression,
Fait tenir l’œuf en suspension !
(Equilibre ? illusion féroce !)

Répons Lo :

Cette étrange interrogation
Qu’on malaxe jusqu’à la fosse
Décortiquant sa moindre cosse
Viendrait des mots, de leur fiction ?


Répons :

Bien sûr !
- Mais vu ces sons de gosse
Dont le nombre est en inflation,
Je propose une tractation :
Faisons nul ! (La partie est grosse)

Répons :

Ok pour cette solution
Il est vrai que si l’on désosse
Tout ce champ de rimes, colosse,
Ça nous mène à l’expiration

Fin de partie.

°°°°°°°°°°°°°°°

Service Dame Oxalys :

Du plus profond des âges
Les prêtres ingénieux
Affabulent des dieux
Dont nous sommes otages


Répons :

Les damoclesques haches
Pendent devant nos yeux
Hypnotisés, chassieux,
Cuits par nos élevages

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Service "Lo" sur "Ma foi..."

Trois comme les rois mages
La Trinité, Bon Dieu !
Qu'on châtie en ce lieu
Ces satanés hommages !

Répons :

Ton sur ton, camaïeu,
Monochromes ravages
De ces mystiques rages :
La croix, les clous, le pieu ?

Répons Lo :

Cesseront ces carnages
Et ces cris de courlieu.
La mort dans ce milieu
Est vices, marchandages

Répons :

Comme un poisson - le lieu -
Si, seul, tu ne te flaches,
(Milieu / lieu, là, tu nages
Jusque dans l'emposieu !)



Répons Lo [vers picards] :

Je préviendrai mon fieu :
« Va donc aux béguinages
Jouis des libertinages,
Gare au coup de grieu »


Abandon, le point est pour Lo !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Révélation :

Tissu du serge ansé de vierges cieux,
Surgit, ainsi lancé qu'un cierge, Dieu !

Il siégeait, sis ici, comme une issue aux lieux,
Hissant sa syzygie en gnomon, tel son pieu !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le son, c'est le seul censé.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Sur un texte en pentasyllabes de T. Cabot :

Aux rimes soustraites
D'un accordéon
Plein des pirouettes
Semblant d'un éon,
La main des cousettes
Le pied toujours bon
Poète vous êtes
D'un bel odéon ;
Vos vers sont chouettes !
(Tout chantre a son son)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

C'est balade au sous-bois d'une laie ;
C'est très bon, je me suis régalé ;
C'est léger, c'est un peu décalé ;
C'est comme une comptine en allée...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Merci de vouloir t'essayer
A proférer, sans les rayer,
Ces répons, dont l'ultime lettre
Et le rythme doivent même être !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Puzzle :

Ces pièces éparses, du reste,
Comme des souvenirs d'enfance
Que notre mémoire nous lance,
Assembleraient l'image preste ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Elle n'avait, la vie, aucune idée ; incise
Entre deux vides blancs que le ciel noir précise,
Elle advenait partout, constitutive enfin
De la force qui peuple un univers - en vain -

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Toi, ma déesse admirée,
Quand tu me fais ces cieux-là,
Regard qui jadis feula,
Je décolle à l'empyrée !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Service Marcek :

On s'amusait bien dans le temps !
Que cet écho de ma jeunesse
Est doux à mon âme en détresse
Car trop vite passent les ans !

Répons :

Ce beau quatrain que ton chant tresse,
C'est, délavé par les autans,
Le souvenir de nos antans !
(Et qu'à jamais jadis renaisse)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La rigueur, par la malepeste,
Doit sauver poésie en France !
Et je prends du vers la défense
En le dénonçant quand trop leste.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ce que dit mon mental ?
J'en refuse l'augure,
Mais je n'en ai point cure :
Je mourrai vite et mal !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

"Délicieux" :

Je suis ravi qu'il plaise,
Et la joie est pour moi,
Ça m'a mis bien à l'aise :
"Délicieux", c'est l'émoi !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Bien content de t'avoir pour lecteur,
Car, sur le plan seul de l’elliptique,
Rares sont ceux dont l’œil éclectique
Apprécie au mètre son vecteur.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ce quatrain trois fois croisé
Est d'un feu qui m'a toisé !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Mystérieusement par ses adeptes sue,
Secrète graphie où s'usent tous les us,
La langue des dieux vit, lamproie et sangsue;
Au flanc du poète, aspirant son Rhésus...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Dans le prétoire où je m'aventure,
Cette biture est rédhibitoire !
Lieu par nature austère - mais voire -
Venir y boire est une erreur sûre !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

O Printemps, ta jeunesse me tue ;
Tout verdoie - et ce monde se meurt.
Mais ! vers toi, le vrai d'un dernier flirt,
Cet instinct où, vain, je m'évertue...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'aurais aimé vous rencontrer partout ;
Que mon passé, pour autant, soit le vôtre,
Car, souvenir, si tu tiens d'un art tout
De ciselé, le réel reste un autre.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Page 126
A suivre


Saintes
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Messages : 1614


Posté à 21h57 le 02 Aug 19

« Avec ton prénom de fille
Et ton air d'être un garçon
Tu sembles comme un glaçon
Fondant sur un bas résille... »

Belle image.

« L'art secret des sorciers nécromants
Se nourrit de bien étranges choses
Et ce sont névroses et nécroses
L'ordinaire auspice de ces chants « 

Très beau mais je me demande parfois si cela est nécessaire.

« Vous êtes bien minouche !
(Fraîche comme un gardon)
- Moi ? les vers, c'est un don !
Puis : j'aime votre bouche ! »

J'en aime la vivacité !
Absent 8 jours, j'ai du pain sur la planche!


Salus
Membre
Messages : 6951


Posté à 23h10 le 02 Aug 19


...Si c'est nécessaire d'être beau ?
(C'est bien beau, d'être nécessaire, mais l'important est-il primordial ?)

- l'art est incontournablement facultatif !


Saintes
Membre
Messages : 1614


Posté à 03h41 le 03 Aug 19

Pas le beau mais nécroses et névroses est-ce nécessaire pour la beauté ?
Peut-être la névrose oui. Enfin chacun la sienne ou les siennes !


Saintes
Membre
Messages : 1614


Posté à 21h16 le 04 Aug 19

Péché d'il y a longtemps :
« Le vers, inventé pour fixer la mémoire,
A transcendé le souvenir ;
Parfait éfrit insinuant l’âme noire,
Ce fond qui de nous doit tenir. »

Tout en nuance mais profondément vrai : mais est-ce le mot qui avec la poésie n'a rien à voir dixit Baudelaire présentant Théophile Gauthier et qui n'accorde pour la poésie que le beau.

« Toujours plaisir que de relire
Cette lyre pour faire luire
Le bel art du poème vrai
D'un tel or ! Oui, je vous suivrai... »

Décidément cette question du vrai ! Je m'interroge.


Saintes
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Posté à 21h34 le 04 Aug 19

« Ce serait donc un emplâtre, d’œuvrer ?
Comme jadis les Luthers, les Erasmes,
Nous luttons, malgré les morts et les miasmes,
Jusqu’à ce qu’un seul puisse demeurer ! »

J'aime cette joute!


Salus
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Posté à 20h47 le 05 Aug 19

Pas le beau mais nécroses et névroses est-ce nécessaire pour la beauté ?

On peut faire de la poésie avec n'importe quoi...On parie ?

Décidément cette question du vrai ! Je m'interroge.

La vérité, c'est le critère !

Tout en nuance mais profondément vrai


Ici, pas de doute ?

Toujours un plaisir de t'avoir pour lecteur !


Salus
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Posté à 21h56 le 05 Aug 19






"Des vers qui traînent"

Tome V




De pièges, nos amours gluent :
De confus conflits confluent.

°°°°°°°°

Culture :

J'aurai versé, soc, par ton age,
Dans tous les sillons du langage.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La fin me vient
plus rien ne veille
De cette faim qui m'émerveille

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'ai reçu ton courrier dont le contenu m'ivre
Et, déchiffrant ces mots que tu sus me livrer,
Je loue, en ce jour blême, une invention : le livre
Qui chaleureusement fait l'esprit dégivrer.

°°°°°°°°°

L'accueil
Aurore
M'honore !
(Clin d’œil)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ta recherche azimutale
A la fleur du dire offert,
Le pistil et le pétale,
Met le strass des sons au vert.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Mes printemps semblent derniers
(Mais j'ai déjà dit ça, l'autre
Saison, ça me fait l'air niais
Comme à Dieu la patenôtre)

°°°°°°°°°°

Baux de l'art
Peau de lard
Beau de l'air

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Comme agitant ce qui l'engage,
Il attige un peu, le langage :
Sous le gage de cette égide
C'est son saccage qu'il rédige !

Si ces cent sons vous sont censés....

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Marcek, à propos des "vers qui traînent" :

Un bel atelier d’écriture
Dont chacun s’enchante et s’émeut
On y apporte sa mouture
Le pain s’annonce savoureux !

Répons

C'est tout le vers qu'on y triture ;
Couvé comme des œufs d’émeus,
Il éclora sous la monture,
Pégase, sans mors, écumeux !


Répons Marcek :

L’amour de la poésie pure
Qui d’émotion embue nos yeux
La plume au vent d’une aventure
Désir de partage harmonieux


Répons :

Je prendrai la robe de bure,
Voyagerai sur les essieux,
Brûlant le dur dans la torture,
Clerc vouant une vie aux cieux.

Répons Marcek :

En passant par l’Extremadure
Prends garde à la gueuse aux yeux bleus
Mais hélas, si la nuit te dure
S’ouvrira le piège amoureux !


Répons :

A Badajoz, on n'en a cure
De ces éconduits malheureux,
Car en plus d'un air trop mature
Ils sont Angliches... même Schleus !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Tu connais bien ton évangile
(Je te passe la brosse, ardent !)
- Je sais "œil pour œil, dent pour dent",
Mais je préfère, avant, Virgile.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je craignais déjà l'ancien, tant !
- Le nouveau ? vite, un codicille !
Car à le lire mon œil cille,
Vu la morale qu'il sous-tend...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

...Et des textes qui viennent tout seul,
Dressés comme Lazare au linceul.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

(Par L. B.) Unique nycthémère

Mouillé légèrement, le regard sur la Lune
Mouillée,
Brillant, si lentement, glisse vers la Grande Ourse
Brillante,

Lointain, obscur aimant, la note chante et lance,
Lointaine,
Strident, l’appel ardent qui cingle : une sirène
Stridente.

Naïf, ingénument… à genoux sur la rune,
Naïve,
Ailé par l’odorant parfum fort d’une gousse
Aillée,

Ouvert infiniment au midi qui, sur l’anse,
Offerte,
Surpris d’apparemment s’émoustiller l’haleine
- Surprise !

Ravi par le moment, l’Ephémère, sur l’eau
Ravie,
S’unit à l’Océan Pacifique, amnésie,
Amie.

Service :

Une recherche, une quête originale,
Un vrai travail, qui, poussant le vers plus loin,
Teste l'image où l'auditeur est témoin,
Son lancinant, d'une octave ivre et géniale...

Reprise Lo :

Répons en onze ? Oh ! cette once a le besoin
D’un arrêt franc ! Une estocade animale !
L’heur d’un retour à la source virginale
Quand toute goutte se dit avec grand soin.

Répons :

Lisant ton texte, où la lettre n'est banale
D'aucune part, j'en suis le plus sûr témoin,
Sur l'estacade, et bien campé dans un coin,
Je m'en enivre ainsi qu'en la bacchanale !

Répons Lo, et match !

- Stop ! Game over ! c’est déjà trop deux « témoin » !
- Mais non, c’est fun et sur ces rimes en « nale »
Creusons profond, il nous la faut la finale !
La rime d’or au vers Tagada Tsoin-tsoin !

Quatrain contrit :

Je m'ai fait eu !
Pfuit, la partie !
Elle m'a chu
La répartie !

°°°°°°°°°°°°

L'aventure littéraire,
Téméraire, toujours dure
Et triture le mystère
De l'antique procédure.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Les religions du Livre livrent
Toutes les mêmes penchants sots :
Nourrir encor ceux qui s'empiffrent
De l'espoir gras des commensaux.

°°°°°°°°°

Un recueil de M. Laurent :

Ta "Chercherie" est un chef d’œuvre
Dont je redécouvre les vers
Jetés, ciselés et pervers,
Preuve, s'il fut, d'un cerveau-pieuvre !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Inconsidérément tu comme
Un espace où faufiler les
Affects qu'on croit trop souvent laids
Végète tout l'amour de l'homme

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Lo sur "L'araignée" :

Servi par un phrasé qui jongle, l’acrobate !
Le mot pique et le glaive attend, prêt, là, tapi ;
Prélat qui, de son dard, dans la jungle a bâti
L’oubli sur un tercet, Léthé, venin, sans date.




Répons (Hum !)

Nervi, l'accro rasé, de ses ongles se batte,
Quand d'une épique glaire, à sa pomme (d'api),
Prit là, comme trop tard, son ginglet affadi
Pour, trouble, remplacer le poison qu'il mandate...

Répons Lo :

(hum, hum aussi)

- Ravi de l’art croisé, sous l’angle, un dendrobate
Qu’épileptique, austère, un aspic eût –Youpi !-
Pu, las, par le hasard, déglinguer, sssuitt ! Pardi !,
Dit l’omble intéressé, moi, poisson, je me tâte.

Répons :

Ce bestiaire est d'un feu dont le charme m’appâte
Quand même sa foison reste un pâle alibi ;
Mais l'animal, ton art l'a si bien réparti
Que la suite sera d'équivalente patte !

Répons Lo :

C’était au bord du Nil, dans l’écrin d’une spathe,
Un bourdon s’enivrait, si loin de son gourbi...
Il est déjà très tard mais lui, depuis midi,
Se moque de la nuit car au noir il s’adapte.


Répons (balle lofée) :

"Spathe" : Phylloïde tissu semblant, de Sparte,
Le glaive court, plus tard par les gaulois fourbi -
(Tu vois, moi-même, en m'adaptant j'ai rebondi,
Jouant, précautionneux, de l’écart que je capte...


Répons Lo :

Cet éclaircissant bond, ce lift, ce lob, m’épate,
Ces rimes en revers me laissent estourbi,
Dans quel désert errais-je en ce troublant lundi,
Que faisais-je au pays d’Anouar El-Sadate ?


Répons :

Au grand erg, égaré, ton moi se carapate ?
Te croirais-tu, céans, dans quelque Biribi ?
Qui t'aurait condamné, l'un ou l'autre cadi ?
- Mirage où vit, palmier, le douar de sa datte !

Répons Lo :

Je creuse en ce quatrain qui, trésor, est sapate,
Cet orientalisme, à l’oreille, a vrombi :
Au cœur d’Alexandrie, on danse, Saïdi,
Au son du kemângeh, gaiement sous la cantate.

Fin de partie !
(abandon Salus)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je m'incline devant l'irrégulier sonnet
Atteignant ici-bas quelque éloigné sommet
Tout en parlant d'aven et d'horrible ergastule
Où le vertige fond sous le vers qui stridule

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Serais-je déjà bien trop vieux
Pour tenter avec toi ma chance ?
Mais le sourire de tes yeux
Anéantit toute prudence !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Page 134
A suivre


Saintes
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Posté à 06h55 le 07 Aug 19

« "La belle iconocline" ?
Oui, moi j'ai le bouquin !
(Plus neuf et mieux que Pline,
Une rareté, hein !) »

Oui, moi aussi.

« Quand nous vivrions même en aplessie,
Gavés de ces mots qui chuintent et chantent,
La Muse et la Nue (et toutes nous hantent)
Nous feraient rimer...de la poésie ! »

Aplessie ? Au-delà j'apprécie.


Salus
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Posté à 17h36 le 07 Aug 19


(...) Frugalité, tempérance et sobriété. C'est l'opposé d'aplessie

(Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) ...


Salus
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Posté à 18h00 le 07 Aug 19




Des vers qui traînent

Tome V



Ne nous épanchons pas (par la fenêtre)
Sur notre inconséquence à faire naître

Un vers plus rigoureux qu'on pût se le permettre !
(Moi-même, de l'écrit, suis loin d'en être maître)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Si je savais, pour vous plaire,
Vous écrire un vers charmant,
Je le ferais, lalalère,
Espérant vous être amant...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Vainement tout l'écrit que je couche reflue
Au verso de la toile où l’absence est élue
Isolée en l'exil nimbé de l'or bâtard
De ces sons assesseurs rehaussés par le fard

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La métaphore est Océane
Et le primordial c'est de l'eau
Où tout revient dont tout émane
La vie est au cœur du rouleau

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Cette probité sonore t'honore ;
Sache que je suis, bien qu'athée, en des
Très mystiques échos, en tes, hantés,
Travaux savants que Monsignore ignore...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Trop d'éternité !

°°°°°°°°°°°°°°°

Sur une appréciation du "Petit Raz" :

Merci de te baigner en mon poème ;
Que t'illumine, en ses noctiluquas,
Mainte magie où brillera la gemme
Dans cette écume échue avec fracas.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ravi des fleurs que vous me faites
(Car vos doux mots me sont des fleurs)
Vous trois, mon frère et mes deux sœurs
Dont les interventions sont fêtes !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Viens, Rêve, et me délivre :
J'ai tant voulu vivre, ivre,
A tes lèvres, ma vouivre
Pour qu'enfin je déchiffre
Ta voix où vrille un fifre.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Sous la coquille et les errata,
Evanescent, spectral, sonne un plectre
A cette lyre où l'art se plaît d'être ,
Quand le gros du public le rata.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Quoi ? M'ayant vu, tu décidas que zut !
Juste effleurée, et pas même effeuillée,
Mais déjà sûre - et pire qu'effrayée,
Ton abrupt "non" fut comme un uppercut...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Fidèle lecteur des "qui traînent",
Sur le sel de tes réflexions,
Comme un steak tournent les sessions ;
Est ce que leurs fumets t'y drainent ?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Toi qui cherches dans les mots
L'émail et la gemme
Subdivisant en rameaux
Tous ces sons que j'aime
Sache comme les marmots
D'instinct naître au schème !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Au vertigineux dièdre,
O, reine, en ces appas
Où t’entraîne ton pas,
Or, freine, ou ne pas être...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Quelle moue attirante attise,
Dans une idéale amitié
Quelque désir d'initié ?
Permettez ? - Je vous fais la bise !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Quel sourire, sous le chapeau !
Une expression dont tout augure
Le plaisir - en prise, et qui dure...
Tant de traits qui me sont appeau !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Tel que l'amer ou le falot,
Tes convictions versifiées
Sur le flux verbeux de ce flot,
A revenir sont conviées...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Si nous jouons l'enfer du plus têtu,
Tu gagnes ! Mais, si tu m'as bien lu, tu
Pourrais songer que ça nous déconcerte :
Le parler dort...et le silence est perte !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Fiction d'une ellipse ;
Affliction d'éclipse ;
Gris vide et chagrin
Du morne train-train...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Merci pour tous vos mots où,
Les beaux vers et la remarque,
Plus que Maria-Remarque,
M'évoquent les Tuamotu !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Dans l'air plus qu'opale
Sur la voie au songe
Ma sœur de l'Udonge
Le train brinquebale

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La vie irremplaçable
Est un rêve de sable

°°°°°°°°°°°°°°°°°

C'est vrai, comment le taire :
"Réflexion, commentaire"

Ou bien vice-versa...
(Ces jeux, ça va vers ça)

°°°°°°°°°°°°°°°°

Par L. B :

Du bonheur dans la ruche

Au pied du tronc noueux, sous la blancheur des thyrses
Du si vieux mais vaillant lilas,
La luzerne qui brille et les épineux cirses
S’affublent d’autres falbalas :

C’est en mai qu’Apollon, sous les pas de ses muses,
Offrait à la vallée un lys
A la fleur odorante. Abeille, tu t’amuses,
A parfumer la propolis.

Faux répons au premier quatrain :

Tu fais pousser les mots dans tous les interstices
Qu'artiste tu nous fabulas,
Approchant de ta note aux grandeurs des solstices
En de printaniers postulats...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Tu devrais ! Nul, qui te le reproche,
Ne peut arguer de son juste droit ;
A ces écrits, durs comme la roche,
Il ne sait, lui, rien de ce qu'on doit.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Du mystère le ressenti
Chassera la franche logique
De cet étrange appesanti
Sur un art peut-être alchimique

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

...Et vraiment, rien de plus ?
Pas même un peu curieuse ?
L’aumône d'un bonus ?
(Vous seriez délicieuse)

°°°°°°°°°°°°°°°°

Lo sur "Le Symbolisme" :

Cette définition tabasse
-Sous mots couverts, tout est dit-
On entend le son d'une Basse
Aurore, un souffle inédit.


Répons :

Remonté de sa catabase
L’aède peste, maudit ;
Reste la musique, sa base,
Niée, et dont on médit...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

A la toujours gentille Aurore
Se levant à l'est qu'elle dore
En la bonté de ses rayons :
- J'aime la douceur de tes ions !

°°°°°°°°

Ce matin m'était,
Honnête mensonge,
L'espoir qu'émiettait
Le réel du songe...

°°°°°°°°°°°°°°

Telle Eva,
Amour/haine,
La murène
Vient et va...

°°°°°°°°°°°°°

L'éthique, c'est du toc !
Mais mon tact est étique,
Dans ce genre de troc
Où tout m'est pathétique.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Querelle des investitures ?
Tel qui joue au mieux avec son
Florilège de tessitures,
Toi qui sais que le vers fait son.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L. B. sur notre parenté poétique :

Tu m'as aidé - c'est peu dire -
Au regard de la structure,
Apprenant sous la lecture
De ta joie ou de ton ire.

J'aime le son par nature,
La musique et qu'elle vire
Vers les flots que l'autre attire,
C'est Plaisir et belle aventure !


Répons :

On est loin de la satire !
Car du vers que l'on torture,
Dont la douce forme dure,
Tu maîtrises tout, sans rire ;

Elle coule en une eau pure
Ta prosodie en délire,
Et tes sons têtus de Lyre
Sont aux sens les fils de suture !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

La solitude étaie une morne sagesse...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Du sang poissait le pourtour de sa lèvre ;
Elle était grise et geignait d'un ton mièvre :
C'était ma Langue - un maternel parler
Qu'un choc moderne empêchait de perler
Du miel des mots, exsuda de culture,
Que l'Abeille ivre, aux fleurs qu'elle capture,
Mélangeait hier dans le flot blanc des cieux.

Je m'approchai, plus curieux qu'audacieux :
Balbutiante, hagarde, hors d'elle,
Junkie accro, et le compteur sous l'aile...

°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'ai quitté le monde humain
Pour celui de l'écriture ;
Apre et cruelle aventure
Sans espoir ni lendemain

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Page 142
A suivre


Salus
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Posté à 16h04 le 08 Aug 19




Des vers qui traînent

Tome V




Patience - par L. B. ("Lo")

Vingt-deux ans plus vieux que mon père !
Trente ans, c’est si tôt, il fit fort !
C’est fou d’aller chercher la mort,
Il faut aimer de la vipère,
Le venin qui cloue et endort
A jamais, sauf si le mystère
D’être là, béat, sur la Terre
Est si lent qu’il fascine, à tort.

Lors comprendre les Déméter,
Les dieux, le paradis, l’enfer
Et les émotions qu’on abhorre,

Permet de dire quelques vers
Au long des douceurs et des fers
D’une existence qu’on adore.

Répons :

Sa vingt septième année amère,
(Sans vouloir battre aucun record)
La Parque a rayé le report
Sur l'espérance de ma mère...
Parvenue à quitter le port,
Elle dérivait sur son erre
Saoule d'un bonheur qui se terre
Sous un spleen noir, sans réconfort.

Etre et vivre comme l'éclair,
Tôt ou tard, rejoindre l'éther,
Avec ces ailes qu'on arbore

Sur ces tableaux, niant les vers,
Où les âmes sont des eiders,
Est fatal : La vie est accore.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Toi, connue ici - jusqu'à Auch,
Pour être pondérée et sage,
Telle une anachorète au bush
Fuyant les foules et le rush,
Qu'un peu de solitude sache
Faire tourner au mal la page !
(Ne va pas, au pays de Kouch,
Egarer ta belle âme apache)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

De Cotonou jusqu'au port de Dakar,
Et bien plus loin, la fille est belle, car
Toute l'Afrique épanche sa jeunesse !
(Je donnerais cher pour que je renaisse)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Service Lo (10/05/19) :

" Lettre-océan"

Comme tout être, je suppose
-mais l’on suppose tant, en vain-
Bref, par-delà la prose, enfin,
Toi l'étrange rêve, Eurydice,
En ton sein, reçois ma blandice,
Et mon doux baiser sur ta rose

Répons (10/05/14h30) :

Homme, maître, à sa dryade ose,
Au mépris, pourtant, de ce frein
Vif - l’Hadès où creuse la faim,
Orphée, ouvrir cet envers lisse
Des Enfers, surseoir au calice
Dont le si dur retour nécrose...


Répons Lo :

10/05/4:00 PM

Somme toute, naître précoce
Au sommet de cet art divin,
-L’Œuf, même Zeus, a l’air ivre, un
Nain offert à la vocalise ;
La Lyre, au soir, le paralyse-
C’est rimer l’amour à l’atroce.

Répons :

10/05/4669 après Gilgamesh,
à 17h46m
(environ)

Nulle sortie, aucune prose,
De Dionysos point de vin
Qui fait confus l'être devin
Au fur qu'il en devient jocrisse,
Mythologie où rien ne crisse,
J'aime ta ronde-bosse rosse !

Répons Lo :

Hic et nunc

Mille récits ! Ce terrain brosse,
-Via le griot, via l’écrivain-
Les mœurs des Cités, le couvain
Dont le mythème est, en coulisse,
Le ressort du présent, l’hélice
D’un Sacré qu’on vénère ou gausse.


Répons :

Urbi et Orbi

L’hellène Lettre-Océan drosse
Aux récifs du temps l'alevin
Du monothéisme chauvin ;
Son gigantesque frontispice
De granit pur et de silice
Abrite un ancien sacerdoce.

Répons Lo :

Ad vitam aerternam

L’épée ici, par-là, la crosse,
La force rendit l’homme ovin,
Au nom du muscle, l’aigrefin !
Nous triangulâmes l’office,
Un seul linceul, un sacrifice,
Et puis… Tremblons jusqu’à la fosse !

Répons :

Forever

L'homéride est un sale gosse
Marchant au pas du vers, biffin,
Tout supérieur, chef, échevin,
Pour peu, sévère, qu'il le visse,
Lui sera dieu, voilà son vice !
(Et c'est vrai : l'aède en impose)


Suspense....

Forfait de "Lo" !

Latitude :
22.274526/
Longitude :
166.442419

Accepterais-tu que j’endosse
-Par forfait- le terme à ce fin
Périple avant qu’un flou ravin
Me happe et qu’en son précipice
Je divague, fou, sous l’auspice
Fâcheux des eaux d’une overdose ?

Dernier répons :

Quelque part entre Laniakea
et le superamas de Persée-Poissons
(Temps universel aléatoire) :

Je serais bien fat ou féroce,
Jésuite, voir génovéfain
(Peut-être même un peu bovin)
Si je refusais que l'on puisse
Abandonner lorsqu'on ne prise
Plus le jeu - que ton choix s'exauce !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Mémoire ! en ta pensée éteinte, tinte !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

De vous voir là, si jolie,
La folie un peu me prend ;
Mon imaginaire est grand
Que le réel me spolie !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je vous lierai, comme une esclave,
Mais je saurai me montrer doux ;
Jusqu'à bouillir, votre sang slave
Frémira sous vos cheveux roux...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je ne voudrais pas t'envahir de mes vers vains,
Que tu n’ailles penser que je te phagocyte,
Quand pour moi nos transports valent les meilleurs vins !
(Car je te sais friand des auteurs les plus fins,
Ainsi n'hésite pas, lis donc, puis, va, go : cite !)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'ai pour vous le tendre soupçon
D'adorer vous faire un suçon...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Soyez mienne, je serai vôtre !
Nous ferons don de nos deux corps
L'un à l'autre, avec, sans remords,
Le goût du stupre où l'on se vautre.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Vous brillez, vrai rayon de soleil et de miel,
Et le ciel, dans vos yeux pailletés de nuages,
Ocelle son azur de temporelles plages
Quand y passe ce vent pur d'un désir véniel...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Yes ! L'espoir s'ourle, qui nous roule.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Mais je me mine et je m'étiole,
Désormais prisonnier d'ici,
De moi-même et de mon étoile
Dont le brillant s'est obscurci...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je vous veux, mais va !
J'ai mauvaise vue...
Seriez-vous Eva,
C'eût été bévue !

°°°°°°°°°°°°°°

Je vous ai tant aimé, lorsque vous étiez folle
De moi, de votre corps qu'un souvenir cajole...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'embraserai ce feu que couvent fort vos lèvres,
Je sais que vous fuirez, mais la curiosité
Sera plus forte...là ! Vous avez hésité ?
- Et vif, j'embrasserai les hases, pas les lièvres.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Si je sens palpiter votre sein
Sous le sens de ces mots qu'à dessein
Caressant, trouble, je vous destine,
Chère sachez pour vous mon estime.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je voulais vous faire rire,
Mais à braire ainsi, votre ire
Risque fort, dans quelque heurt,
De froisser l'espoir d'un flirt.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Page 149


Marcek
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Posté à 21h41 le 08 Aug 19

Une mine ! Déjà le tome V !
Je commence à faire des éconocroques car si tu publies un jour, ça va couter un max !
Tu connais mon clavier : rebelle au chapeau pointu ! Sourire

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