Bien le bonjour ici....





Aux heures qui éclosent et meurent aussitôt,
Dans le bruit de leurs larmes aux yeux clos,
Se suspend le fil dans un écrin aux bords beaux,
Confinant nu le souffle des âmes au repos.

C'est à ces heures, Dame, qu'enfin je demeure,
Avant que l'aube dans ses draps blancs ne meure,
Funambule sur d'arachnéens liens enjôleurs,
Attendant que rougeoye son unique ardeur,

Lueur trahissant les ombres assises à mes nuits,
De l'aube et du jour elle sera le tendre fruit,
Lumière sur le fusain de mes souvenirs enfouis,
Constellation irrigant les veines de mon ennui.

Elle me manque parfois, tu sais, cette chaleur ronde,
Qui comble les abysses creusées en mon monde,
Capitulant les affres des humeurs vagabondes,
De la légèreté sensible de ses mielleuses ondes.

Mais crois-le, Dame, toi qui veille dans le soir,
Accrochée sur cette canopée aux mille espoirs,
Entre les feuilles du chêne et les roses miroir,
Mon coeur est armure au dessus d'un bougeoir,

Les flétrissures y sont légion en rangs droits,
Et les années roites comme de preux soldats,
Mais elle sera pour mon corps fatigué de ses pas ,
Le phare et l'écueil des mes rêves qui furent las.