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Auteurs Messages

Oxalys
Membre
Messages : 3221


Posté à 09h55 le 19 Nov 19

Allez, une autre expression d'actualité oxalienne - si j'ose dire :
Je viens de poster dans le site un fatras inspiré par un poème du célèbre musicien Camille Saint-Saëns. J’ai en effet découvert avec surprise, en lisant sa biographie, qu’il cultivait avec talent une autre passion : la poésie. En somme, son violon d’Ingres
Mais au fait, d’où vient l’expression : avoir un violon d’Ingres ?

Elle doit son origine au peintre Jean Auguste Dominique Ingres (1780-1867) passionné de violon et de musique classique. Il faisait d’ailleurs partie de formations musicales de bon niveau. A l’origine cette expression était utilisée exclusivement pour les arts. Aujourd’hui, elle vaut pour toute activité qu’on pratique avec passion et/ou talent en dehors de la profession.

En résumé : la plume de Saint-Saëns, c’est un peu comme le violon d’Ingres. Cela tombe sous le saint sens !


Hicvelibi
Membre
Messages : 162


Posté à 08h39 le 20 Nov 19

Chercher le sens et l’historique de telle ou telle expression pour en publier ici l'explication peut devenir un vrai violon d'Ingres !

Et c'est après avoir lu ce matin la presse gratuite dans le métro que j'ai pensé à faire retour de l'expression "trier sur le volet".

Ainsi, lorsqu'on effectue une sélection rigoureuse avant de faire un choix, on dit qu'on trie sur le volet.

Cette expression tirerait son origine de l'agriculture céréalière du Moyen-Âge : à l'époque, le "volet" (ou "voilet") désignait le voile utilisé pour fabriquer des tamis servant au tri du grain.

Ce tissu était si fin et si léger qu'il pouvait "voleter" au vent.

Le terme "volet" a ensuite évolué au XVe s pour faire référence à l'assiette en bois dans laquelle les femmes triaient les pois et les fèves selon leur fraîcheur, leur taille et leur forme.

François RABELAIS a ensuite lui-même utilisé l'expression "triés comme de beaux pois sur le volet" dans Pantagruel (1532).

Avec le temps, la locution est sortie de son cadre initial pour s'étendre à toute forme de tri précis.

Source CNews Provence de ce jour



Ce message a été édité - le 20-11-2019 à 08:39 par Hicvelibi


CinquiemeVallee
Membre
Messages : 799


Posté à 08h29 le 06 Dec 19

C'est pas piquer des hannetons... Mdr


Domenica
Membre
Messages : 346


Posté à 11h05 le 07 Jan 20


Bonjour Brune, j'ai enfin retrouvé ce vieux texte, je l'ai posté à textes longs :

Lien internet

Salut



Ce message a été édité - le 07-01-2020 à 11:06 par Domenica


Oxalys
Membre
Messages : 3221


Posté à 11h15 le 07 Jan 20

Tiens, quel heureux hasard, ce chassé-croisé entre les diverses rubriques du forum !
Je viens juste de lire ton écot nous expliquant l'origine de l'expression"avoir l'estomac dans les talons" et pensais dans mon for-intérieur qu'il viendrait à merveille enrichir nos conversations "autour d'un café".

Je suis heureuse de te retrouver d'attaque pour poursuivre l'aventure sur ce site offrant tant de possibilités de s'exprimer.
Merci Domenica


Domenica
Membre
Messages : 346


Posté à 11h22 le 07 Jan 20

Oh là Oxalys, surtout ne pas croire qu j'y raconte l'origine de cette expression : c'est pure imagination, un défi demandé sur le premier site d'écriture que j'ai fréquenté (20 ans peut-être, rire)
Salut


Ancienmembre
Membre
Messages : 391


Posté à 11h29 le 07 Jan 20

Merci beaucoup, Domenica !

Je vais aller lire cela clindoeil



Ce message a été édité - le 07-01-2020 à 11:30 par Brune


Ancienmembre
Membre
Messages : 391


Posté à 20h45 le 08 Jan 20

Maintenant que j’en ai fini de trier sur le volet mes violons d’Ingres (merci Hervé & Oxalys) et que je n’ai pas l’estomac dans les talons (merci Domenica), je vais, si vous le permettez, vous parler haricots.
Pas les verts - même s’ils sont recommandés en ces surlendemains de fêtes - mais des autres.
De ceux dont on dit que c’en est parfois la fin.

"La fin des haricots"

Expression signifiant "la fin de tout", on lui attribue des origines aussi diverses que controversées.

Certains datent son apparition du Moyen-âge sans, toutefois, pouvoir étayer leurs dires.

D’aucuns la relient au fait que, au 18ème siècle, on embarquait sur les bateaux, quantité de haricots.
Cette denrée, du fait de son excellent pouvoir de conservation, était le dernier recours après que les animaux, produits frais, secs, salés et fumés avaient été consommés.
La fin des haricots signalait donc à l’équipage du navire qu’il ne pourrait plus survivre longtemps sans rejoindre les côtes pour se ravitailler.

D’autres lui confèrent une origine typiquement parisienne.
Il est dit que se trouvait, quelque part en la Montagne Sainte Geneviève, une école réputée pour sa rigueur.
Au menu de ses réjouissances étaient de maigres repas essentiellement constitués de haricots.
Ainsi, les élèves la fréquentant avaient coutume de l’appeler "Collège du Haricot" "ou Hôtel du Haricot".
A la Révolution, l'école devint prison militaire pour gardes nationaux récalcitrants sans pour autant que la cantine ne changeât de piètre menu.
Et quand lesdits gardes, en inéluctable destin, perdaient la tête sur l’échafaud, on disait : "Pour eux, c’est la fin des haricots".

Au début du 20ème siècle, l’expression change de sens dès lors que le haricot, faute de monnaie, est de mise dans les jeux.
La fin des haricots signant donc la fin de la partie.


Bon, après ça, si vous avez encore faim, vous pouvez toujours revenir :)

Je tâcherai de vous mitonner quelque chose de plus consistant et pas piqué des hannetons (merci CinquièmeVallée).


Au plaisir...


Domenica
Membre
Messages : 346


Posté à 09h19 le 11 Jan 20

Je n'avais pas vu ce nouveau récit, très intéressant, merci Brune !


Salut


Ancienmembre
Membre
Messages : 391


Posté à 14h34 le 11 Jan 20

Grand merci, également à toi, Domenica pour ta présence. clindoeil

***


Au petit matin, à l’heure où je faisais la prose café avec le mot Ka, je vis le mot râle – celui qui envoie balader bourdon et autres insectes cafardeux – tombé bien bas dans le tiroir à chaussettes.
Lettres en pleurs, il se demandait pourquoi je l’avais, ainsi, perdu.
Me prenant à sous-rire de ce pas vraiment trois fois rien, je le remontai sur son fil d’acier, le laissai sécher au vent de poésie.
Quelques lignes plus tard, je le retrouvais tenant la jambe du mot rose, lui ôtant, ainsi, l’épine du pied...

Tout ça pour dire que je me demande comment, alors que j’étais pieds-nus, j’ai pu, l’espace d’un moment, avoir le moral dans les chaussettes.


Avoir le moral dans les chaussettes

Il parait que le moral se mesure à l’aune d’une ligne imaginaire allant de bas en haut du corps.
Les chaussettes, épousant les pieds, signifient donc le plus bas niveau de l’humeur.
Je suppose que, en deçà, on est deux fois trois pieds sous terre.
Qui plus est, on dit que lesdites socquettes d’induire, au figuré, une notion de saleté, ont un aspect négatif.

Je suis quand même un peu déçue par le manque de poésie et de fantaisie de la signification.


Sur ce, je vous laisse, je m’en vais prendre soin de mes pieds souriant d’imaginer quelle pourrait être l’histoire à broder d’une personne qui aurait, à la fois, l’estomac dans les talons et le moral dans les chaussettes :)

Au plaisir...


Domenica
Membre
Messages : 346


Posté à 17h27 le 11 Jan 20

Tu m'as vraiment redonné le mot râle (trop drôle) !
et merci pour le mot rose (si poétique), je le suis déjà moins :)

Mdr Coucou


Ancienmembre
Membre
Messages : 391


Posté à 17h39 le 13 Jan 20

Merci, Domenica !

Je suis ravie que cela t’ait amusée.
Aujourd’hui c’est le mot hair qui me défrise.
Un bon mot tif pour me faire des cheveux.

Salut


Domenica
Membre
Messages : 346


Posté à 18h05 le 13 Jan 20

TU en as encore de ces jeux de mots hilarants ? mot-tif pour se faire des cheveux..
Mdr

je relisais le dernier message d'oxalys et je comprends enfin qu'elle m'invitait à poster ici mon texte sur l'estomac dans les talons, c'est en effet plus logique.

Puisse-t-il t'inspirer, ou à quelque'un d'autre, la fameuse d'histoire d'estomac dans les talons doublée d'un moral dans les chaussettes... MDR


Domenica
Membre
Messages : 346


Posté à 18h06 le 13 Jan 20

Le rire des enfants.

Cézar Conccioli vint au monde dans une famille d'origine italienne de la fin du XIXème siècle. Installés dans une bourgade du nord de la France, ils étaient doués de père en fils pour le métier d'amuseurs de rues. Il s'agissait de distraire les gens en mettant en scènes des petites représentations sur les trottoirs, et Cézar devint un acrobate hors-pair.

Mais il enviait son père, le "comique", sorte de clown avant l'heure et l'ami des enfants, mais celui-ci lui disait toujours d'attendre. Attendre quoi ? Cézar ne le savait pas. Un signe, sûrement, mais lequel ?

Les années passaient et Cézar progressait dans son art, même si les recettes se faisaient de plus en plus maigres. Un jour, le jeune homme négligea de manger, préférant donner sa part à son petit frère, et commença son numéro le ventre complètement vide - sous le regard désapprobateur de son père. Au début, il se sentit fort bien, plus léger que d'habitude même, et les applaudissements furent à la hauteur de son adresse. Mais soudain, tout se mit à tourner devant ses yeux ! Il s'élança quand même pour la triple pirouette arrière , le clou de son spectacle, mais la faiblesse de ses jambes était telle qu'il perdit l'équilibre. Il se sentit tomber à la renverse, avec l'impression très désagréable que ses pieds s'enfonçaient dans quelque chose de flasque, d'inconsistant, la sensation très étrange d'avoir du mou à la place des talons...

Pendant sa chute, qui lui sembla très longue, et sentant son estomac gargouiller et gronder comme une forge *, une idée de génie le traversa et il s'écria : "J'ai.... j'ai l'estomac dans les talons !". Puis il s'affala sur le dos de tout son long, ses grands bras battant l'air comme les ailes d'un moulin.

L'hilarité générale et un tonnerre d'applaudissements accueillirent sa chute et cette pirouette verbale ! Tous s'accordèrent pour trouver cette expression inédite - "avoir l'estomac dans les talons" - d'un humour et d'une originalité irrésistibles ! Emerveillé, Cézar entendit le rire cristallin des enfants flotter au-dessus de celui, tonitruant, de son cher papa et, sur un petit nuage, il vit ce dernier lui tendre la main pour le relever.

Une fois debout, son père le prit par les épaules et déclara au vu de tous d'une voix forte : "Mon fils, cela fait longtemps que tu souhaites devenir "comique". Ce jour est arrivé. J'attendais le signe, tu viens de nous le donner !".

L'expression devint à la mode, d'autant que le niveau de vie chuta considérablement à cette époque et que beaucoup de gens avaient bien souvent "l'estomac dans les talons"...



Oxalys
Membre
Messages : 3221


Posté à 22h11 le 15 Jan 20

Allons bon, c'est déjà la fin des haricots ? Cela me met le moral dans les chaussettes ! Ben alors, ce sera tintin pour une nouvelle gaudisserie.
A moins que...

Tintin = que dalle, rien du tout
Faire tintin, c’est tintin = ne pas obtenir ce qu’on attendait


Rien à voir avec le héros de Hergé, pour qui les aventures se terminent toujours bien !

Faire tintin signifiait jadis payer en espèces sonnantes et trébuchantes, le mot rappelant l’onomatopée du métal qui tinte.
Au XXème siècle, cette expression réapparaît, mais cette fois de façon péjorative pour exprimer le peu de valeur de la ferraille, plus encombrante qu’enrichissante….

Tiens, à propos de sous et de payement….
D’où vient l’expression «ça coûte la peau des fesses ? » (très/trop cher)
Habituellement chez le boucher on ne paie que la viande que l’on mange, pas les abattis, dont la peau. Payer « la peau des fesses » est donc une façon d’exagérer en insistant sur la somme exorbitante à débourser.


Ouf, ici au moins on peut s'amuser (et s'instruire) pour pas un rond. Tintin la morosité !


Salut

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