@André
Tu l'as déjà posté ce sonnet.
Mais ça nous donne l'occasion de le relire et de constater qu'un lipgramme est d'autant plus réussi qu'on ne s'aperçoit pas qu'il y manque des voyelles. Ce qui est le cas dans ce sonnet.




Ce message a été édité - le 05-12-2019 à 13:14 par Obofix

Bonsoir OBOFIX,

Tu as dû le lire quelques secondes après l'avoir édité, et juste avant que je le remplace. En effet, je me suis rendu compte que c'était le premier que j'avais mis sur le forum, et je me suis empressé de le remplacer par "SONNET SANS U".

Je me rends compte que mon message avait été posté à 13h09 et le tien à 13h14. Nos posts se sont croisés.

Très bonne soirée, OBOFIX, et encore MERCI pour ta considération.

Il en est de même à ton endroit.

ANDRÉ



Ce message a été édité - le 05-12-2019 à 18:12 par Laugierandre



Ce message a été édité - le 05-12-2019 à 18:12 par Laugierandre

Bonsoir André,

En général, je préfère poster mes poèmes dans la partie SITE plutôt qu’au FORUM parce que là-bas, que ce soit en thème ou en libre, les envois sont enregistrés dans le recueil personnel de son auteur, ils resteront accessibles à tous, tant que celui-ci sera membre du site. C’est différent au forum, dans la mesure où les poèmes postés dans un topic crée par un autre membre sont à la merci de celui-ci. S’il décide de partir ou de supprimer son topic, tout disparaît. C’est hélas ce qui m’est arrivé à plusieurs reprises.
En outre, je trouve naturel de partager aussi avec l’ensemble des membres, et non exclusivement avec ceux qui se cantonnent au forum. Je constate (et déplore) en effet, depuis que je suis ici, qu’il existe une barrière entre forum et site. Nombreux sont ceux et celles qui ne la franchissent quasiment jamais. C’est dommage car on trouve de part et d’autre des plumes très talentueuses.
Je n’hésite pas à franchir régulièrement cette frontière, ne serait-ce que pour élargir mon tour d'horizon poétique.

Sonnet pour Pierrot

Un sonnet de Pierrot me fit fort impression,
Je me mis en tête de composer de même
Quelques vers oulipiens (d’où provient le poème).
Ce jour d’hui le voici fin prêt pour l’édition.

Je vous vois très pensifs, lésés de conviction,
Un sujet si confus requiert-il théorème ?
Vous objecterez même : Où est donc le problème ?
Est-il si compliqué d’observer l’élision ?
.
Je choisis de tenter un coup fort difficile :
Foin du I-grec ou du double-V, trop futile !
Une lettre fréquente est sciemment élidée.

Je me dois de confier : ce fut riche expérience.
Plutôt fière de moi ! Merci bien pour l’idée.
Chiche ! Sous peu de temps, pour sûr, je recommence !


Lien internet

@ André
Merci d'avoir ouvert ces jeux poétiques aussi jubilatoires que formateurs.




Ce message a été édité - le 06-12-2019 à 06:45 par Obofix

C'est dommage, Obofix, que tu aies édité ton message de ce matin. J'ai juste eu le temps de le lire pour apprécier la justesse du propos. J'aurais voulu répondre pour t'en remercier. Trop tard

Qu'à cela ne tienne, je me joins à toi pour remercier André de nous proposer tant de belles occasions de rendre hommage à notre muse commune.

Bonsoir OXALYS,

Tes mots sont de sagesse, et je comprends parfaitement ta démarche concernant ta préférence pour la partie SITE plutôt que FORUM.

Pour le moment, et en ce qui me concerne, par manque de temps, je n'ai pas trop le loisir, à mon grand regret) de pouvoir aller sur les deux endroits. Peut-être le sais-tu, je suis manipulateur-illusionniste et, avec les spectacles de fin d'année, je suis souvent en déplacement pour mes prestations de spectacle.

En janvier, je ferai en sorte d'écrire également dans les THÈMES, partie SITES.

En tout cas, mille remerciements pour avoir déposé ici ton SONNET POUR PIERROT (sans A). Oui, je te le dis sans flagornerie, c'est une belle performance de ta part, car quiconque n'est pas courant de l'absence d'une voyelle dans le texte, n'en remarquera l'abstraction. En effet, tout est fluide dans ce sonnet bien ordonné.

Je te souhaite de passer un bien sympathique week-end.

BISOUS MARSEILLAIS.

ANDRÉ
___________________

PS : Vos mots de gentillesse et de considération, OXALYS et OBOFIX, corroborent bien cet accueil chaleureux qui m'a été réservé depuis mon inscription. Sachez que cela est réciproque à votre endroit.



Ce message a été édité - le 06-12-2019 à 18:32 par Laugierandre

DANS LES MATINS GRISANTS

SONNET SANS « O » et SANS « U »

J’ai gravi ce sentier, marchant émerveillé,
Regards pétris de charme et de tendre allégresse,
Dans les matins grisants, matins chargés d’ivresse,
Parmi le thym épais, si bien éparpillé.

Le silence en répand ce vert estampillé
Des grands pins s’élevant dans l’infinie sagesse,
Amènes, dédiant l’essence enchanteresse,
Ayant le Garlaban, de prestige habillé.

Peintre paysagiste empressé d’agrément,
Je vis d’identité, et j’ai le sentiment
De saisie impalpable en cet instant de grâce.

Le printemps est paisible, et à jamais galant ;
Ma Lyre interprétant ce charme étincelant,
Inspiré, cristallin, s’égaillant dans l’espace.

ANDRÉ

Bravo pour cette prouesse qui offre le double avantage d'offrir autant de plaisir à s'y atteler qu'à lire avec une attention redoublée ce que les autres ont concocté.

Un échange de "bons procédés" qui, à mon avis, fait la richesse de ce forum !


En attendant de poster un inédit dans le site, voici un lipogramme caniculaire "réchauffé" datant de l'été 2015 -que le temps passe vite !-

*****

Sieste canicul’R

La chape nuageuse est montée jusqu’au pôle,
L’été affiche enfin son bienvenu minois
Plus une once de pluie allant en tapinois,
Qui accabla longtemps mon dos et mes épaules.
.
Les oiseaux se sont tus, planqués dans le vieux saule.
Pas un souffle de vent dans les feuilles des bois,
Gens et bêtes ont soif, halètent, sont tout cois.
Lulli-Chat sous le banc ne chasse ni ne miaule.

Phébus omnipotent sape ma volonté,
Son insistance m’invite à la volupté,
Ma plume gît oisive et ma pensée somnole.

La muse m’abandonne au soleil obsédant,
Sigisbée est absent, si bien qu’en attendant
Je m’évente et suffoque en suppliant Éole…

Lien internet

@Oxalys et André
Si vous aviez posté vos sonnets sans préciser qu'il s'agissait de lipogrammes, on ne s'en serait pas rendu compte.

Eh bien, OXALYIS, voilà un bien réussi exercice qui, sans en avoir l'"R", n'est pas une tentative en l'"R". Et tu m'as l'"R" d'être à l'aise et de très bien t'en sortir dans ces exercices ludiques.

Comme le dit OBOFIX, s'il n'était pas fait mention qu'il s'agit d'un poème en lipogrammes, on ne se rendrait pas compte qu'il manque une consonne dans le sonnet.

MERCI BEAUCOUP pour ta contribution, OXALYS.

Très bonne fin de soirée et un excellent dimanche.

ANDRÉ



Ce message a été édité - le 07-12-2019 à 19:30 par Laugierandre

SONNET SANS « U »

L’idée est agréable et fort divertissante,
Et son entraînement reste récréatif ;
J’ai cédé à l’appel, y étant réceptif,
Malgré cette contrainte ô combien oppressante.

Si le terme est savant, la forme intéressante,
Le lipogramme force à rester attentif ;
Versifié, il est d’esprit très créatif,
Fin divertissement, image saisissante.

S’obliger à dessein ce choix de l’option,
La voyelle étant le corps de l’obsession,
Devient charmant défi, parfaite fantaisie.

Gloire à ces agréments, à la réflexion
Motivant clairvoyance, en mémoire saisie
Par notre habileté, notre perception.

ANDRÉ




Ce message a été édité - le 07-12-2019 à 19:34 par Laugierandre

Et moi, sans A priori


Poème essoufflé

Ecrire « sAns A » c’est une chose… fossile !
Ecrire des poèmes, c’est un peu compliqué
Pour preuve mes trois « dictionn-musiques » se déchirent
Essoufflées de ces mots « without… » recherchés !

Et pouvoir, revoir, encore seule l’Idée
Resserrée, coincée, dans ce comique corset
Ecrire, bien sur, pour voir si on peut rire
Encor de ce joyeux poème essoufflé

Bonjour ATTENTION,

Mais oui ! la poésie, par définition est un divertissement et un jeu avec les mots. Et le "rire" que tu évoques dans ce poème-lipogramme, montre combien la construction ludique rapproche le rire de la poésie.

Le rire est par nature intersubjectif car il suppose le "partage" et la "complicité". Qui plus est, outre le plaisir du "jeu", le travail de la pâte sonore permet d'accéder à un imaginaire du langage qui acquiert une sorte de plasticité artistique.

Ta participation, ainsi que celle de tous les membres qui ont répondu favorablement à cette proposition d'exercices, constitue un bien bel encouragement pour moi.

MERCI BEAUCOUP !

Très bon début de semaine.

CARPE DIEM

ANDRÉ

SONNET SANS « A »

PENSÉE POÉTIQUE

Les sons mélodieux d’un poème d’époque
Nous procurent douceur, légèreté des mots ;
Style pur, dépouillé, désuet qui évoque
Précis et formulé : splendeurs ! nuls quiproquos !

Le mètre régulier s’expose, et rien ne bloque
Des vers dont notre oreille, en ces concertinos,
Juge l’expérience et ce qu’elle provoque,
Lorsque l’esprit est roi, les poètes non sots.

Bergerie, bouts-rimés, sonnet ou bien rondel,
Elégie épopée, poème sensuel ;
Formes fixes ornées de glorieuse rimes…

Poésie et pensée bercent le mouvement ;
Si le fond doit se fondre en désirs légitimes,
Nulle gêne ne doit l’encombrer décemment.

ANDRÉ