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Posté à 15h16 le 15 Feb 20
Cette maison sous quatre pentes
Vers quoi mon blanc chemin serpente
Entre lavande tin et menthe
Est-ce là que j'eus une amante
Dans la tourmente ?
Chardonnerets sont de retour…
« Hélas ! quand reviendront de semblables moments ? »
Entre mes bras tangue l'absente…
Docteur rendez-moi cette plante
Délivrant séance tenante
De la tourmente !
Bergeronnette veut l’amour…
« Faut-il que tant d'objets si doux et si charmants
Me laissent vivre au gré de mon âme inquiète ? »
Mon cœur en cette douce pente
Goûta dans les années soixante :
Sa voix de soprane troublante
Qui me tourmente !
Le chat fait patte de velours…
« Ah ! si mon coeur osait encor se renflammer !
Ne sentirai-je plus de charme qui m'arrête ? »
Amnésie ou Enfer de Dante ?
Plutôt souffrir que perdre à Nantes
Le chemin d’étreintes brûlantes
Amour andante !
Le vautour passera son tour…
«Ai-je passé le temps d'aimer ? »
…
Selon « Les deux pigeons », De Jean de la Fontaine
Derniers vers :
« Hélas ! quand reviendront de semblables moments ?
Faut-il que tant d'objets si doux et si charmants
Me laissent vivre au gré de mon âme inquiète ?
Ah ! si mon coeur osait encor se renflammer !
Ne sentirai-je plus de charme qui m'arrête ?
Ai-je passé le temps d'aimer ? »
https://lespoetes.net/poeme.php?id=14242&cat=pl
Ce message a été édité - le 01-03-2020 à 12:48 par CinquiemeVallee
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Posté à 16h45 le 15 Feb 20
Oh compliments !
C'est le dernier vers qui m'a fait revenir à La Fontaine
Bises Alain
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Posté à 09h39 le 16 Feb 20
les mêmes questions me hantent,
Mais je file sur la tangente
Que nulle tristesse alarmante
Ne gâche les temps qui se présentent !!!!
Passer le temps d'aimer
N'a pas de signification ,
Il est encore temps de se donner
Sans points de suspensions
:) :) de LUcienne
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Posté à 07h55 le 21 Feb 20
Tant encore à attendre en poétisant le coeur charmant!
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Posté à 13h01 le 21 Feb 20
j'aime de ces oiseaux le retour !
Bien vu à réintégrer leur cabane,
Je leur réserve graines et amour
Chantent au mieux pour Arcane
Oiseaux imitateurs de l'auteur,
Enchanteur de notre printemps
Qui dédie ses couplets charmeurs
A la bergeronnette de son coeur !
Ne courtise plus ce gars de Nantes,
Ses racines lui clouent les pieds,
Se détourne d' ELLE qui le hante
Et souhaite se brûler à l'embrasser …
Morale ….
"""Il pleut sur Nantes Donne-moi la main, Le ciel de Nantes Rend mon cœur chagrin"""
Ce message a été édité - le 21-02-2020 à 13:04 par Arcane
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Posté à 15h42 le 22 Feb 20
Merci Mady , Aurore et bravo Lucienne
Ce message a été édité - le 28-02-2020 à 12:05 par CinquiemeVallee
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Posté à 12h00 le 28 Feb 20
Où jase l'oie
N'avez-vous pas le sentiment
D'être déjà
Allant vers quelque trop plein d' ans,
Passé par là
Sonder précisément le puits
De l'évidence
De ce qu'à chercher on épuise
En Occident ?
Et tandis que l'oiseau blanc jase
Son reflet danse
Tel un souvenir qui vous blase
D'être innocent
Cessez donc de faire semblant
Devenu sourd
De croire qu'un passage à Lourdes
Un dû vous rende !
Si vous rencontrez au passage
Un mendiant
Ne demandez rien en échange
D'un sou d'amour
Qu'une larme de ses yeux noirs
Pour que sourire
S'y reflète enfin dans le gour
Où jase l'oie ! *
* Chez les Egyptiens, l’oie était un animal sacré car elle est l’âme de Pharaon. Elle est l’intermédiaire entre notre monde et le monde de la vie éternelle.
Mais non, il n'est pas 14h 41, il est juste Minuit !
Ce message a été édité - le 01-03-2020 à 11:28 par CinquiemeVallee
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Posté à 12h44 le 01 Mar 20
Don...
« par-dessus le marché »
... de l’écriture
S'il y a ce rebond dans un for intérieur,
Quand il s'exprime,
C'est déjà comme un peu d'espoir là qui s'escrime,
Face à ce gros insecte noir de la torpeur !
Comment lire sans éprouver de sympathie ?
Faut-il la taire,
Aux silences douillets devenus savoir faire
D'un monde en gris ?
« Et pourtant je vous dis que le bonheur existe »
Chante un poète,
Qui sans doute a raison, car devant sa fenêtre
S'ouvre une piste :
Par où s'évade, en vérité, fragile plume...
Ecrivant bien...
Sur ce tracé dont il ne faut effacer rien,
Qu'espoir s'allume !
https://lespoetes.net/poeme.php?id=14242&cat=pl
Ce message a été édité - le 01-03-2020 à 12:49 par CinquiemeVallee
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Salus
Membre
Messages : 6938
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Posté à 16h01 le 01 Mar 20
Merci, 5ème Vallée, pour ces lectures syncopées et musicales(et à Aragon pour l'alexandrin)!
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Posté à 15h22 le 03 Mar 20
Le courage d'y revenir
Poète
Prends encore
Ta plume et ce vélin
Que fêtent
Leur accord
La brume et ce matin
Que leur dette
Ils honorent
Assumant grand besoin
De naître
Qu’à la mort
Oppose un lendemain !
Peut-être
Etait-ce à tort ?
Disparaître n’est rien !
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Salus
Membre
Messages : 6938
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Posté à 17h34 le 03 Mar 20
Au poète
C’est cet art mûr qui te fit naître,
De la fenêtre ou pis : du mur,
A ces vérités délétères
Dont tu déterres, hérités
Des anciens mânes aux doux pieds,
Pourpiers, fleurs académiciennes,
Pour en extraire un esprit vieux
Mieux épris de suivre son erre.
Dans la millénaire maison
Ta raison sans savoir vénère
Et mêle les mots et les sens,
L’encens du son lourd de sa moelle,
Zélé d’apôtres scrupuleux,
Du vol houleux né de ces ailes
Grâce à tous ces morts et leurs dits,
Des maudits fous l’aride race !
Dompte l’oratoire à tout prix,
Sois épris d’un exact décompte :
Seule l’ombre en vienne à tricher,
Pasticher sans que rien ne sombre !
- Tout ceci, mensonges, bien sûr ;
Que l’azur ménage tes songes :
Bois ton rêve au ciel arrosé,
Fier, osé, sans loi ni sans trêve !
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