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Ancienmembre
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Messages : 391


Posté à 17h26 le 23 Apr 20

Partie 6
Plus l'eau se rapproche, plus le générique de fin s'accélère.
La gravité m'attire, et pourtant, j'ai comme l'impression de monter, de m'élever.
Ce ne sont que mes pensées, qui gravitent autour de moi. J'éloigne les négatives. Les mauvaises ondes risquent de m'écarter de la si belle chute.

Une chute dans l'inconnu, dans les eaux profondes. Inéluctable. Si agréable.
Ma chute dans les chutes du Niagara est ma plus belle poésie.
Ma déclaration d'amour aux Hommes, à l'humanité, à la Nature, et aux éléments. Mes mots mêlés à mon cœur, mélangés aux senteurs sublimes du paysage qui s'offre à moi.

J'ai aimé ma vie. J'aime mes maux, mes mots et mon encre noire sous mes yeux et dans mes veines. Elle est l'ancre de ma vie, celle qui me retient à bon port, et m'aide à repartir dans les lieux où m'emmène le sort.
Ici, règne la paix. La sérénité. Loin de tous les bruits de moteurs, qui détruisent peu à peu cette beauté naturelle sublime.
Seule au monde, je suis pourtant si bien entourée.
J'entends le souffle du vent, je ressens le feu du soleil, qui n'attend encore plus que la fin de ma chute interminable pour se lever.
Je souris.
Il ne veut pas voir ma fin. Pas encore. Je l'ai tant aimé. Admiré sa douceur dorée le matin, ses rayons puissants d'énergie le jour, et sa décadence, le soir.
Je vois les choc approcher, parfois contre une paroi, ou contre l'eau puissante, sans peur, sans autre tremblement que celui du froid qui me glace. J’ai décidé de ne plus avoir peur. La peur empêche t elle d’être blessée.
Je ne serais pas comme une statue, mais comme un cœur de pierre.
La pierre ne se brise jamais. C'est l'image que j'ai toujours poursuivie, toujours rêvé d'être.
Ne serais-je forte que dans mes derniers instants?
Et si la vie était construite de dernières heures?

Partie 7

La vie est une chute. Une chute, dans l’infini de notre finitude humaine. Mais une chute si belle et pleine de sentiments. Une chute du haut du Niagara.
Tous les sens en éveil, le coeur à l’air libre, respirer à pleins poumons l’amour et la beauté disponibles. Ils n’attendent que nous.
Les portraits que l’on peut voir, les moments qui nous sont offerts, tout n’est que beauté. Malgré quelque traces noires dans ma mémoire, la chute fut si belle. Et elle n’est pas finie.
Je veux continuer de descendre, pour mieux remonter. Revoir la nuit, et mieux profiter du jour naissant.
Écarquiller les yeux, comme un enfant qui voit pour la première fois l’étendue blanche neigeuse, et m’émerveiller à chaque seconde. Apprendre à apprivoiser le cri de la vie, savoir le faire chanter.
Devenir, au travers des éléments, qui je suis. Trouver sa place. Qu’elle plus belle chance que de savoir qui l’on est ?
Mais le merveilleux mystère de la vie ne nous le laisse jamais savoir. Alors, la quête est ouverte. Nous passons des rochers, et des falaises immense, effrayantes, au cours de la chute. Pour trouver sa place. Une place indéfinie, qui change sans cesse. Voilà une poésie constante. La vie.
Laissez donc le vent souffler, il se calmera. Les notes dans votre âme danser, et la musique montera. Jusqu’aux cieux géants, jusqu’à l’astre vivant. Jusqu’en haut. Du Niagara.

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