Lassé du purgatoire et des mots indécis,
S’assit sur un rocher le vieux gardien du phare :
- La vague me tangua ; je dois être précis.

La barcasse en sa proue était loin d’être avare :
Des forêts de pins droits et fiers comme des rocs,
Des lumignons ocrés, la débauche, fanfare !

A bâbord s’entendaient quelques forts jerks et rocks,
Des putes affichaient leur ricil, si gracieuses,
On aurait dit des anges sur leurs starting-blocks.

A tribord, les murènes sont audacieuses
Et cinglent la césure emmènent vers le fond
Le garant du fanal des lumières précieuses.

- Le paradis, l’enfer ? Je choisis le second
Se dit, transi de froid, le vieux gardien du phare
- Quoi ? plat, me couler doux ? non je veux le rebond !






Ce message a été édité - le 22-05-2020 à 21:17 par Lau

Se soumettre, plier? J'arise la voilure...
Cap au Sud, Brûlot, brise-l'âme... En mélopée.
Claire-voie, coque-nue face à la grève pâle.
*Et sur le toit du monde, il te plaît de poser
Ta tempe. Ton corps-mort, immuable, éclairé.


"C'est la nuit qu'il est plus beau de croire à la lumière"
Edmond Rostand

Croire... A sa lumière intérieure

*ici le toit du monde est le lieu entre le ciel et la terre



Ce message a été édité - le 23-05-2020 à 18:38 par Mahea

Diffuser le fanal, seul et sur l’océan,
Se choisir un enfer, écrire le journal
Intime de sa peur, il faut être sénan
Ou fol ou triste ou mieux…
Etre animal.

Le paradis pleut, luit, sous d’autres latitudes
Où les perles bleu-nuit sur le Phare Amédée
Propulsent des idées de surf en altitude
Près de l’île aux canards,
Hou là ! Mayday…