Sous un ciel aux reflets tanniques
Vibre ma plume en vêture de gouape
Tel un cep aux racines telluriques
Que l'autan exaspère et dessape

Je bourgeonne des rimes aquatiques
Dévoilant sous la feuille et la cape
Au parfum d'émeraudes linguistiques
Un impudique aux couleurs de satrape

Dans la nuit vénale un succube vampirise
En démone délicieuse au flacon divin
La part des anges de ma chair surprise
Activant mes levures en assemblages mutins

Floconnant en mon terroir d'antiques friandises
L'envoyée de Lilith chaptalise mon vif effroi
En spasmes effervescents de tensions exquises
Boisées en rubicondes floraisons de fol aloi

A l'esclave fébrile consentant aux affreux délices
L'Aphrodite soutire l'éclat d'un râle satanique
Vendangeant le cep à l'arôme suant d'artifices
Elle concocte un sulfureux millésime érotique

J'ai senti la glaise, la sueur et le sang enveloppés dans un hEros sans sombres nuances.






Ce message a été édité - le 04-07-2020 à 09:00 par Ensuspens

Noueux comme un cep de vigne, je trouve que l'on ne sent pas assez l'ivresse.

Ivre d'aises, le caviste farde sa grappe de subtiles retenues

Élégante répartie !