Allez j'y vais, ça me démange. Je n'ai rien à dire mais ça me démange.
J'aurais pu commencer par autre chose que ce "allez j'y vais" mais comme je n'ai rien à dire c'eut été tromper le courageux lecteur qui aurait commencer à me suivre.
Là c'est clair, sans fioritures "j'y vais" autrement dit je me tire avant de commencer.

Ce qui n'empêche pas d'écrire comme ceux qui sont encore là peuvent le constater.

Je ne procastine jamais quand il s'agit d'écrire, surtout des choses sans importance.

Vous constatez (vous les valeureux) que je ne rechigne pas à la besogne. J'écris, pose des mots les uns après les autres, pas pour faire du nombre non, pour le plaisir de les aligner.

Par exemple, là je ne me suis pas relu et ne me relirai pas, ça n'en vaut pas la peine, ils sont là au dessus en grande partie à leurs places.
La place c'est important.

Il suffit d'un mot qui n'y soit pas et c'est le bordel.

Je ne parle pas de la difficulté de compréhension du lecteur, non, du bordel dans la composition.

Un texte c'est comme un tableau, si il n'y a pas de composition ça ne marche pas.

Elle tient à la place que le mot occupe, à sa lumière, à sa relation aux autres, à son odeur.
Parce que les mots ont des odeurs, on ne le sait pas assez.
Ils ont un son bien sûr, mais aussi une odeur et une graphie.
Parfois je trouve un mot mal choisi en raison de sa graphie... C'est con hein, mais bon, c'est comme ça...

Voilà, je sens l'envie qui s'estompe, je pense que je ne vais pas tarder à mettre le point final.

A trop écrire on repousse l'envie.

Et l'envie d'une chose c'est quand même mieux que la chose faite non?

Il me semble que Guitry disait que le meilleur moment dans l'amour c'était quand on montait l'escalier...

Je me range en grande partie à son avis.

Et je mets le point, juste après ça.

Je n'ose imaginer les nuits de sommeil qu'un travail d'une telle ampleur a pu t'ôter Pierre.

Whouaw ! le poignet a dû être douloureux après tout ça ? !...

Ça mérite un bon point, cet acharnement à ne pas laisser la page blanche !

C'est déjà assez triste de n'avoir rien à dire. Si, en plus, il fallait se taire !

Ph. Bouvard

N'empêche que sans le vouloir (vous pensez bien) j'ai dit des choses.
Des petites choses. Mais ça commence toujours par ça...

Pierre,
J'te lis toujours comme un infime!
Il émane, en mon sens, tant de douceur de ton univers mots.

A Pierre : une p'tite goutte fait des grands océans,

des petits mots font de grands textes !

Pierre,

Hé ben moi je n’ai rien à répondre car si j’avais eu à répondre quelque chose et bien je répondrai.
Mais si je ne dis rien maintenant, comment saura-t-on que je n’avais et n’ai toujours rien à répondre ?
J’aurai pu commencer, heuuuuuuuuuuuu, par « je n’y vais pas » mais si j’avais écrit cela on aurait pu s’interroger dès le début pourquoi je n’y vais pas alors que j’y suis allé !
Vous comprenez ?
Ce n’est pas chose facile de décider pourquoi on voudrait bien répondre sans y aller !
Et puis peut-on vraiment y aller sans répondre ?
Bon il est vrai que l’on peut répondre sans dire un mot.
Mais comment pourra-t-on comprendre ma réponse ?
Etc
Etc………………
Merci à toi Pierre
Jean-Mi

" Le meilleur moment de l'amour, c'est quand on monte l'escalier. " Citation attribuée à Georges Clemenceau.

Cette phrase qu'il prête, en 1898, à un personnage de son récit Les Plus Forts, un aristocrate ruiné du nom d'Henri de Puymaufray, est restée fameuse : Le meilleur moment de l'amour, c'est quand on monte l'escalier.

Pierre, je te propose une citation similaire

Maurice Denuzière - L'amour flou

Le meilleur moment du désir ou de l'amour, si tu préfères, ce n'est pas quand on monte l'escalier comme l'a prétendu Clemenceau - quand on monte l'escalier, tout est déjà décidé, programmé comme on dit aujourd'hui-non, le meilleur moment, c'est celui où la femme-gibier-le divin fauve-émerge des fourrés du hasard, désirable, froufroutante, parfumée, nonchalante, provocante. Celle que l'on va traquer avec son consentement inavouable et inavoué. Celle qui , tacitement, se mettra, au moment choisi par elle, la captieuse, dans la situation d'être capturée, puis captivé, pour mieux capituler et capoter avec toi dans le plaisir.

Il ne faut pas sous estimer également le fait que si c'est l'homme qui est derrière dans l'escalier (mais c'est vrai que la galanterie se perd avec l'égalité...), la montée est comment dire... tentatrice.

Pierre,
Le cerveau en marmelade , j'ai écrit ce qui suit, tu en feras ce que tu veux, en faim comme tu veux aussi


Peace and love addict (26/7/2020)

A ce feu que tu couves dans tes hautes herbes
au pas sage que tu ne sauras jamais
aux désillusions tiennes
à nos souffles
nos cris
tus
à nous
fragiles et forts
sur les retors de nos vies
embrumées par nos servitudes
à préférer le flou ravageur des grands fonds

heu! la sortie je crois que c'est par là <---, j'sais plus!

Ah les grands fonds...!
Je pense aux zouaves
Au bleu de leur bedaïa, aussi.

Et dire que vous n'aviez rien à dire... c'est dire !

Qu'il est difficile d'écrire quand on n'a rien à dire!
Mais qu'est-ce que le "rien"?
Il met en valeur le tout qui n'est rien sans le rien.