|
Posté à 15h27 le 27 Jul 20
Près du vieux Troubadour se clame une ballade
Qui donne à cette nuit ce son de sérénade.
Or la Belle, en tunique, affrétant son balcon
Fait voir ses bas de soie au pudique Gascon.
Lui se mêle au diseur depuis la cantonade.
La place est fort déserte et la dite esplanade
Est forum ogival fait pour la gasconnade.
Là, le dit rimailleur se dope au doux flacon
Près du vieux Troubadour.
Cette scène nous offre un fond sans canonnade,
Sans Champagne à foison et sans pantalonnade.
Le Gascon sait toujours franchir le Rubicon
En servant l’Armagnac pour doper son cocon.
J’en tirai ces savoirs, peu porteur de panade,
Près du vieux Troubadour.
|
|
Posté à 11h07 le 04 Aug 20
Rondel humoristique, retrouvé au fond d'un tiroir, où il est question du fier caratère d'un vieux troubadour gascon...
Gasconnades
Taisez, Monsieur, vos gasconnades,
Cessez de lancer des œillades.
Vos allusions me font rougir.
Suis-je la cible du soupir ?
Vous abusez de dérobades !
Je me souviens de vos bravades,
Vos sonnets et sérénades
Jadis nous firent bien plaisir
Taisez, Monsieur…
Nos deux cœurs battaient des saccades.
Et se riaient des mascarades !
Pourquoi donc maintenant languir ?
Cessez, ou bien je vais sévir !
Taisez, Monsieur…
Osez, c'est mieux !
|
|
Posté à 11h39 le 05 Aug 20
Mais où est passée la ferveur d'antan....?????
Hé bien, il faudra faire avec l'humeur du moment...!!!!!
Souriez, vous êtes pris en flânant au lit....
|
|
Posté à 12h39 le 05 Aug 20
Qu'importe la ferveur d'antan, car je pense qu'il demeure encore, au sein de notre petit aréopage de poètes, des versificateurs épris de ce langage châtié, et des amateurs éclairés qui savent priser cette beauté de langage telle qu'on l'espère en nos aspirations les plus profondes.
Oui, OXALYS et TONIN, ce serait me répéter que de vous faire part de mon admiration et de ma reconnaissance pour entretenir ces "correspondances" qui flirtent délicieusement avec le romantisme, et rappellent aussi les plus belles pages de cette poésie, lors de l'épanouissement de la Renaissance.
Vous faites perdurer cet héritage de "l’Âge d'or" dans le rayonnement de vos plumes irréfragables.
On peut tomber facilement amoureux de la Muse et lui faire la cour, mais elle, de son côté, ne nous dispense ses charmes et ses révélations qu'avec parcimonie, et une fois qu'elle est sûre que nos sentiments envers elle sont réguliers et généreux.
Vos échanges délicats ne font que confirmer mes réflexions.
Bonne journée à vous deux.
CARPE DIEM
ANDRÉ
|
|
Posté à 17h22 le 05 Aug 20
Mon cher André
Tu es né exégète et déjà au berceau tu n'avais pas le sot mot...
Je sais bien que la faconde est marseillaise, mais chez nous aussi l'on cause sous les platanes...en regardant les autres jouer à la pétanque...
Mais en sirotant une bonne bière et non pas un pastis...
Pour nous les Quercynois, le pastis c'est le gâteau local...une spécialité feuilletée aux pommes et eau de vie de prunes...
Reviens, je t'en garde une part...
|
|
Posté à 19h09 le 05 Aug 20
Je ne sais pas, mon Cher TONIN, si je suis un exégète, en tout cas je me suis toujours dit que les mots, il ne leur manque que la parole. Alors, je leur donne un petit coup de pouce.
Mettre une idée sur pied est toujours à portée de main, et les bons mots sont ces "mots mis" qui, bien ficelés, traversent le temps.
Chérir, fleurir les mots, les pétrir à l’écrin
De la Lyre et offrir, sans ternir, magnanime,
L'agrément qui se mire et anime unanime,
À cela de suffire et aller de bon train.
Trinquons ensemble, oui, et levons le verbe à la santé de la culture et de la poésie !
|
|
Posté à 11h03 le 08 Aug 20
Je pense avoir recruté un autre faiseur de rondeaux.
Tu verras André, il vaut son peson d'or...
|