Lau
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Posté à 12h30 le 10 Aug 20
Le haras brille au Levant la ponette,
A l’amble, aurait la douceur du sonnet,
Son sabot chante une syllabe honnête
Au pavé, court son écho, résonne et
De ses refrains, j’aime emplir mon carnet :
Sa demi-volte, au vers en vol, intime
Quelque zigzag, guillerette, la rime,
Rênes en mains, danse un galop charmant ;
Haut dans le ciel, on voit l’aile sublime,
Hennit Pégase, file au firmament.
L’appaloosa, jaloux, sur la sellette,
Entonne un lai, majestueux ballet,
Les crins au vent, telle une goélette,
Entame un trot, la transe le hèle et
En noir et blanc, je couche au chevalet
La croupe où luit sa cabriole ultime :
Il rue et lance un cœur vif à la cime,
Pensant ce saut pour le pur diamant ;
Haut dans le ciel, condescendante estime,
Sourit Pégase, file au firmament.
La mustang a, pour une pâquerette,
Une humble balade où, seule, en forêt
Elle ne siffle, ni fait d’opérette,
Le sentiment joyeux d’être libre et
Ne peins, n’écris jamais son beau secret,
L’art ne serait que pâle, illégitime,
Un pas le long du rêve qui s’anime,
Tout étalon se voudrait son amant ;
Bas dans le ciel, le feu dans la poitrine,
Descend Pégase de son firmament.
Cieux, océans, Terre et déserts de Chine,
Oncques ne vit grâce qui se dessine,
Ni se fredonne autour d’une jument ;
- Viens dans le ciel qu’ensemble l’on chemine,
Scande Pégase de son firmament.
Ce message a été édité - le 10-08-2020 à 15:07 par Lau
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Posté à 15h07 le 10 Aug 20
Pégase une fois de plus aura su
percé la couche d'ozone à défaut de savoir jouer au bridge
l'étalon a eu les coudées franches
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Lau
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Posté à 15h25 le 10 Aug 20
Parfois le nord mendie une selle, un effort
Ainsi la Normandie offre, près Bénouville,
Une rafale nue, inconnue au Beaufort
Et son échelle mue en dérisoire vrille.
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Posté à 08h38 le 11 Aug 20
Jolie ballade et les quelques enjambements tiennent en haleine jusqu'à l'envoi...
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Lau
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Posté à 15h05 le 11 Aug 20
Merci de l'avoir lue et lue au bout du but
La ballade est longuette et sa rime est la seule
Appétissante corde autour de ce bois-luth
Hélant quelque autre corne au bleu se voulant peule.
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Posté à 10h09 le 13 Aug 20
Une belle ballade à la gloire de la plus belle conquête de l'homme.
Souvenir de la visite du haras de Lipiza où les juments blanches et leurs poulains noirs s'ébattent librement avant de se soumettre aux rigueurs de "l'art" équestre.
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Posté à 10h25 le 13 Aug 20
ouais bof
vers contraints
où se trouve la liberté
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Posté à 11h10 le 13 Aug 20
Beaucoup de rythme dans ce texte et une belle mélodie.
Merci du partage,
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Lau
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Posté à 15h22 le 13 Aug 20
Oxalys,
Merci pour cet encart au pays du Tilleul,
-Ne connais du haras que ce que j’imagine- ;
On partage le foin, on vit du même orgueil,
On se Jolly Jumper, on laboure, on pouline (?)
Primanocte,
Dans la contrainte
Décimal,
Plaisir
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Mahea
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Posté à 20h57 le 15 Aug 20
Je trotte si doucement...
Voyageur immobile, ta cadence a un discourt musical complexe, de la rime dominante au tendre du e muet, je flâne et me pose un instant dans chaque scène, de la cabriole au galop charmant, de la pause bucolique au rêve érotique de l'étalon ; tout prend de la hauteur et tout s'anime dans une ingénieuse structure.
Merci pour la découverte panoramique
Ce message a été édité - le 15-08-2020 à 20:57 par Mahea
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Lau
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Posté à 09h41 le 16 Aug 20
A ton amble, lis ; ton pas est sincère
Et ton commentaire, au matin, m’a mis
Dans la tête, chère, un joyeux tournis.
A ton amble, vis ; ta parole éclaire.
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Vie
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Posté à 10h45 le 16 Aug 20
Inspiration matinale...
Il est ce fantassin botté de cuir noble qui transperce et fustige son coeur. Guerrière à genoux, elle ancre leurs maux dans leurs soleils bleus décachetés vifs.
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Lau
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Posté à 13h57 le 16 Aug 20
A déplier la langue, on découvre, fétiche,
Sur la papille une algue, à son son l'on s'entiche
Et c'est la porte ouverte aux goûts salés-sucrés :
Les colifichets fous prune et grenat qu'un crime
A la rosace, audace, ont l'honneur de stopper,
S'écoulent sur la pierre ont l'heur de s'arrêter,
Mais 'Vie, innocemment, dégoulinent, ice-cream.
- Ah, Mettez-moi deux boules au parfum "pistache",
Une dont l'on se fiche, une autre pour la mort ;
Qu'emplissè-je, glouton, mes poumons se font fort
D'expectorer mon hymne au plus loin de son âge.
Ce message a été édité - le 16-08-2020 à 14:00 par Lau
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