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Auteurs Messages

Ancienmembre
Membre
Messages : 391


Posté à 13h11 le 10 Nov 20

Je t’attendrai sur un voilier,
Aux couleurs fraîches d’un vent d’alors
Aux attraits coulant comme la belle aurore
Je l'appellerai Humanité,
Je t’attendrais comme on attend l’été
Comme les neiges fondent au printemps
Comme la pluie tombant du firmament
Dans mes yeux soudain élevés
Je t’attendrais
Sur la brise et sur la houle
Sur les désert et la foule
Dans les forêts obscures
Dans les montagnes d’azur
Je t’attendrai
Au bonheur à venir, à la peur de partir
Dans chaque petit plaisir
Je t’attendrai Sourire


Pierre
Membre
Messages : 6471


Posté à 12h15 le 13 Nov 20


Tigrou
Membre
Messages : 610


Posté à 12h34 le 13 Nov 20

Une version un peu plus sexy et jazzy, Pierre :





Ce message a été édité - le 13-11-2020 à 12:49 par Tigrou


Ancienmembre
Membre
Messages : 391


Posté à 13h43 le 13 Nov 20

Te jolis partages Pierre et Tigrou, merci! En voilà un autre:


Et un texte de René Guy Cadou:
Je t’attendais ainsi qu’on attend les navires
Dans les années de sécheresse, quand le blé
Ne monte pas plus haut qu’une oreille dans l’herbe
Qui écoute apeurée la grande voix du temps

Je t’attendais, et tous les quais toutes les routes
Ont retenti du pas brûlant qui s’en allait
Vers toi que je portais déjà sur mes épaules
Comme une douce pluie qui ne sèche jamais

Tu ne remuais encor que par quelques paupières,
Quelques pattes d’oiseaux dans les vitres gelées
Je ne voyais en toi que cette solitude
Qui posait ses deux mains de feuille sur mon cou

Et pourtant c’était toi dans le clair de ma vie
Ce grand tapage matinal qui m’éveillait
Tous mes oiseaux tous mes vaisseaux tous mes pays
Ces astres ces millions d’astres qui se levaient

Ah que tu parlais bien quand toutes les fenêtres
Pétillaient dans le soir ainsi qu’un vin nouveau,
Quand les portes s’ouvraient sur des villes légères
Où nous allions tous deux enlacés par les rues

Tu venais de si loin derrière ton visage
Que je ne savais plus à chaque battement
Si mon cœur durerait jusqu’au temps de toi-même
Où tu serais en moi plus forte que mon sang.


Ancienmembre
Membre
Messages : 391


Posté à 13h45 le 13 Nov 20

Le lien n'a pas l'air de fonctionner, je le remet ici:
Lien internet


Jean-Mi
Membre
Messages : 1461


Posté à 22h18 le 24 Nov 20

Claire003

J’aime vraiment ton poème…
Et je pense que tu devrais garder le futur simple tout au long du poème pour « je t’attendrai »… et pour le titre aussi.
Je ne suis pas vraiment attiré par la poésie libérée mais vraiment ton poème est très joli.
Remplace peut-être « Sur les désert(S) et la foule » par « dans les déserts et sous les foules »
Enlève cette unique virgule après « Je l'appellerai Humanité, ».

Je t’assure, c’est à lire et à relire.
Jean-Mi


Jim
Membre
Messages : 3951


Posté à 12h43 le 25 Nov 20

J'aime aussi bien ton poème par contre, je prends comme choisie cette confusion, alternance ou hésitation, entre les temps, soulignant le rapprochement du futur et sa seule évocation, une façon d'exprimer l'attente en disant de combien d'espoir elle se compose. Peut-être n'est-ce de ta part qu'une erreur, mais il me plait de penser que ce n'est pas le cas, et même le serait-ce que cela montrerait combien riche parfois se révèle l'erreur; quand on en prend conscience, on s'adonne à sa culture et, dès lors choisie, elle devient style.

C'est bien d'avoir réactivé la mémoire de Cadou, auteur du XXè assez peu cité, sans doute pas assez intello-snob comme il convient d'être dans les cénacles de l'égo, ayant eu l'étrange idée de quitter jeune la planète.
Écris, continue d'écrire, sois toi sous tes propres influences, en sachant que : ta plume, c'est toi, pour pasticher ce cher Gustave. Le reste n'est qu'occasion de rire.





Ce message a été édité - le 25-11-2020 à 12:44 par Jim


Ancienmembre
Membre
Messages : 391


Posté à 13h55 le 25 Nov 20

Merci Jim, ton commentaire est riche et plein de jolis conseils !!


AR_d_N
Membre
Messages : 1706


Posté à 15h53 le 25 Nov 20

..le bonheur et la peur,
souvent ça marche bien ensemble...
mais fô un "dominant" ! clindoeil


Ancienmembre
Membre
Messages : 391


Posté à 17h45 le 25 Nov 20

Dans cette relation, le bonheur est largement dominant!! ;)
Mais la peur est là, peur du manque, peur de ne pas mériter ce bonheur au lieu de simplement en profiter, peur de ne pas être à la hauteur...


Jean-Mi
Membre
Messages : 1461


Posté à 18h00 le 25 Nov 20

Jim,

Je pense qu’il faut maintenir le futur simple pour son poème.

« Je t’attendrais » est le futur du conditionnel… mais ici il n’y a pas de condition qui le justifie.
Exemple :
On peut remplacer "je" ou "on" par "nous" pour entendre "ons" ou "ions" :
Je partirais en vacances si j'avais le temps. (Nous partirions en vacances si nous...)
Je partirai en vacances lorsque j'aurai le temps. (Nous partirons en vacances lorsque nous...).

Me trompe-je ?

Jean-Mi


Jim
Membre
Messages : 3951


Posté à 18h49 le 25 Nov 20

J'ai parlé, Jean-Mi, d'évocation. C'est une sorte de condition inexplicite. Imaginons un homme qui pour une raison quitte sa famille, sa femme lui dirait (tiens, un conditionnel !), au nom de leurs enfants et d'elle-même : "Toi parti, que ferons-nous? Sans doute guetterions-nous la poussière sous ton pas au bout du chemin, t'entendrions-nous siffler l'air du retour", etc. Cela n'a pas l'assurance du futur, c'est sous l'égide du "peut-être". La condition est l'acte du départ, ici traduite par "Toi parti". Elle pourrait s'effectuer sans être écrite, l'acte, décrit hors dialogue, ayant quand même lieu, le personnage s'exprimant alors au conditionnel.


Pierre
Membre
Messages : 6471


Posté à 07h57 le 26 Nov 20

Parfois quand involontairement je fais une faute certains lui trouvent une justification.
D'autres fois je fais volontairement une faute et certains jugent ma tournure fautive, dans les deux cas ont-ils raison?

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