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Posté à 19h04 le 15 Jan 21
D COMME… ou... LE SAVIEZ-VOUS ?
Vous fûtes danaïde ou nocturne moustique,
De la femme moquiez, dormiez au débotté
D’une déréliction, vous fûtes chat botté
Et la laissiez pleurer dans la forêt mystique.
Déplorée sur le rond d’une dosse érotique,
La cause par la draille au loin bal saboté,
Par les rares diktats ou de drève en beauté,
Au distyle a gravé une fleur romantique.
Je vole ses désirs, point docte ni dolent,
Sans drisses, sans dolman mais plait à sa chaumière.
Ainsi je dématine et l’azur insolent
Arrache du balcon sa première lumière ;
Au front de la duchesse où son âme s’inscrit,
Je vais, je viens, je fuis, et pour elle j’écris.
©Jean-Mi
Danaïde : papillon diurne d'Afrique aux couleurs éclatantes
Débotté (XVI) : Au débotté : au dépourvu ; sur-le-champ.
Dématiner (helv.) : Se lever tôt.
Déplorée (XVI) : Se dit d'une mauvaise cause perdue d'avance.
Déréliction : État de l'homme qui se sent abandonné, privé de tout secours divin.
Diktat: exigence absolue
Distyle: (archit.). A deux colonnes
Docte: savant; infatué de son savoir
Dolent: qui se sent malheureux, qui exprime plaintivement une souffrance
Dolman : Veste à brandebourgs que portaient les hussards, les chasseurs à cheval.
Dosse : planche dont une face est arrondie (surface du tronc)
Draille: piste empruntée par les troupeaux transhumants
Drève : n.f. Région. (Nord, Belgique) Allée carrossable avenue, mail. La drève qui mène au château, 0 bordée d'arbres.
Drisse (mar.) : Cordage destiné à hisser une voile.
Duchesse (XVIII) : Lit de repos à dossier.
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Posté à 19h51 le 15 Jan 21
Bonsoir JEAN-MI,
Il aurait été regrettable de voir délaissés des mots d'aussi agréable compagnie. Ils offrent un choix affectif de consonances bien grisantes à l'oreille, dans cette liberté de la langue, qui est aussi un hommage à la richesse des subtilités sémantiques. Les mots s'y prêtent en rangs serrés et tout est bien rangé, organisé.
Un beau jeu de sonorité et une francité phonétique attachante.

Très bonne soirée, JEAN-MI
ANDRÉ
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Posté à 17h47 le 16 Jan 21
Oui André, un petit exercice bien ancien avec des mots rares… pour le plaisir de l’écriture, se donner un challenge, s’accorder un amusement !
Merci à toi.
Jean-Mi
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Posté à 20h02 le 16 Jan 21
Bonsoir JEAN-MI,
Comme disait Jules RENARD : Humour : pudeur, jeu d'esprit. C'est la propreté morale et quotidienne de l'esprit. Et comme on dit qu'un engrenage a du jeu, je pense que la poésie s'insinue justement dans ce genre d'interstice.
Très bonne soirée, JEAN-MI.
ANDRÉ
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Posté à 09h31 le 17 Jan 21
Vous êtes trop forts pour moi :) mais j'en suis ravie !
Sacré RENARD fureteur dans tous les coins !
Affirmation inquiétante ....:)
"""“ “Les hommes naissent égaux, dès le lendemain, ils ne le sont plus.”"" Dieu que c'est il passé
???,
Signé : la naïve de Service
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Posté à 13h47 le 17 Jan 21
Je pense, LUCIENNE, que les hommes naissent égaux, mais que c'est leur ego, plus tard, qui les empêche de l'être.
Comme disait VOLTAIRE : "Ce n'est point la naissance, c'est la seule vertu qui fait la différence." Voilà pourquoi nous devons rester humbles en toutes circonstances. Avec cela, on gagne l'estime de soi et le respect des autres.
Je te souhaite de passer un excellent dimanche.
BISOUS d'ANDRÉ
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Posté à 17h50 le 17 Jan 21
André,
En effet, ce sont les jeux en mécanique qui permettent le fonctionnement, sans eux tout gripperait !
Et là j’ai dû y mettre des grands jeux !
Arcane,
Ce n’est pas une question de force mais de choix.
Tu disais que les hommes naissaient égaux et que le lendemain ils ne l’étaient plus ?
Non je ne crois pas : aucun humain n’a d’égal. Et que Dieu ou tout autre dieu viendrait-il faire dans la naissance ?
Merci pour ton passage.
Bonne soirée à vous deux.
Jean-Mi
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