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Auteurs Messages

Salus
Membre
Messages : 6939


Posté à 20h54 le 20 Jan 21





Le Gnomon




L’horizon s’agrandissait de nuages blancs
Sous un vent vague, et la prairie emmiroitée
Tremblait de chaleur ouatée…
J’étais là, les bras ballants,

Dans la solitude absolue offerte au monde ;
J’ai senti le temps qui s’ouvrait comme un fruit mûr…
Et j’étais l’ancien lémur,
L’œil si rond qu’une seconde !

Moi, style aigu du cadran solaire, implanté,
Invisible rostre, au ménisque planétaire,
Je n’en ai pu que me taire.

Je suis, depuis lors, hanté


Jim
Membre
Messages : 3943


Posté à 03h11 le 21 Jan 21

Chouette, des dodéca non alexandrins qui fonctionnent bien ! qui se disent bien !


Salus
Membre
Messages : 6939


Posté à 00h44 le 24 Jan 21


Tout se peut ? - Oui ! (et tout se doit !)
Merci, Jim, j'apprécie ton sens du son !


Saintes
Membre
Messages : 1614


Posté à 07h44 le 28 Jan 21

Solaire vision, profonde émotion et une vraie rencontre avec un roman que je suis en train de lire : "Au-delà des frontières" d'Andreï Makine.


Salus
Membre
Messages : 6939


Posté à 20h15 le 28 Jan 21


Ya un rapport ?
(je l'ai pas lu !)


Saintes
Membre
Messages : 1614


Posté à 12h03 le 29 Jan 21

P 50 C'est Onassis qui parle : « Et tu sait quel est le meilleur ? Le sterlet de la Caspienne ? Non, il y a mieux... Des sardines grillées, dans un petit village monténégrin, au bord de la mer. La femme qui les vendait venait d'être surprise par une averse. Pas toute jeune, une veuve qui avait perdu son mari pendant la guerre... Sa robe noire, détrempée, moulait un buste généreux, des hanches larges. Une grosse poissonnière, quoi. Et pourtant je n'avais jamais autant désiré une femme. Pour pouvoir serrer ses seins mouillés sous un tissus noir, j'aurai donné mon yacht avec son caviar et ses conneries de prépuces ! C'était plus qu'une soif de chair. Je suis tombé amoureux de sa robe, et de la fumée du braséro, et de la pluie qui chuintait sur le feu... Son corps donnait à cette soirée un rythme qui rendaittoutes ces touches uniques et vraies. Il attirait la beauté... »
… « Je voulais avoir tout de tout et je crois l'avoir possédé, autant qu'un homme peut le faire.Sauf que maintenant je découvre que ce tout n'est rien Et que le vrai tout est du côté de la poissonnière dans sa robe détrempée, dans la senteur du thym sur son brasero, dans cet instant venant d'une vie divinement autre et que j'ai manquée. »


Salus
Membre
Messages : 6939


Posté à 18h35 le 29 Jan 21


Ah, les sardines grillées...

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