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Auteurs Messages

Machajol
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Messages : 5197


Posté à 23h00 le 01 Mar 21

Ensuspens : je préfère ce masque là
que celui actuellement imposé !! Salut


Lau
Membre
Messages : 1887


Posté à 15h04 le 02 Mar 21



14 Juillet 2017


Je suis seul à chanter ma langue et mon cui-cui
Est écrasé par leurs boum-boums et leur sourire
N’a cure de mon désespoir – Que vive l’ire
Aux pires préméditations de leur Q.I.

Identité : Chardonneret. Je vais mourir
Ma robe fauve et jaune et rouge et grise vole
Autour des tanks et ma mémoire dégringole
En samare sous le soleil. Je vais nourrir

La pierre ma sœur ô ma chair ô mon bétyle
Enfin loin de ce catch à la sueur imbécile.



Par chez moi, les moineaux sont devenus plutôt rares alors qu'il y en avait des floppées naguère ; aujourd'hui, je vois des colonies de perruches à collier acclimatées depuis une vingtaine d'années...


Lau
Membre
Messages : 1887


Posté à 15h05 le 02 Mar 21



Sorry, j'ai bégayé ; cui-cui



Ce message a été édité - le 02-03-2021 à 15:07 par Lau


Ancienmembre
Membre
Messages : 395


Posté à 17h12 le 02 Mar 21

Les azurés de la sanguisorbe


Dans la mouillère rouge
Pariade formicante
Ils déposent leurs œufs
Et l’on voit cheniller
Dans les cryptes mémoires
Avides de couvains
Des larves
Qui entrent en chrysalide
Et un essor de bleu
Un quadrille d’antennes
L’abdominage intense
Les tue
Dans un flappement d’aile
Quelle énergie offerte
Pour un instant d’azur
Si vite effluvolé.


Salus
Membre
Messages : 6899


Posté à 19h42 le 02 Mar 21





Encore, et de la même plume :




L’oiseau


Je me suis éveillée dans le rayon mouvant
D’un rideau de dentelle
Mon mur était fermé sur les cris des oiseaux
La chanson de l’exil sonnait dans mon cerveau
Et les masques de plumes collaient à mon squelette
J’aurais voulu être un oiseau.


Violette 9 juillet 90


Salus
Membre
Messages : 6899


Posté à 19h44 le 02 Mar 21

Merci pour vos collaborations ornithologiques !

...Et puis, par votre serviteur (qui devrait être pendu), un poème monstrueux :




La merlette





Il m’est arrivé qu’un oiseau,
Hasard ? Devant mes pieds se pose ;
Pris doucement, mis sur ma peau
Afin que rien de méchant n’ose

Menacer l’adorable ami
- Savoir s’il était « il » plus « qu’elle » ? -
Sitôt blotti. Puis sa brahmi,
Tout contre le creux de l'aisselle,

Grava mon derme des secrets
De son bec, pauvre ange fragile,
Et mes mots seraient indiscrets,
Si j’en trahissais l’évangile !

Relâchant son vol hasardeux,
Mes esprits d’amour abreuvés,
J’eus le temps, juste, de voir deux
Trous sanglants, dans ses yeux crevés.




Ce message a été édité - le 02-03-2021 à 19:49 par Salus


Ancienmembre
Membre
Messages : 395


Posté à 07h41 le 03 Mar 21

Le chemin des oiseaux

Depuis la Voie lactée
Où se rendent les âmes
Une prise de bec
Entre les cygnes blancs
Mais moins blancs que les anges
J’ai vu

Les eaux vives
Dans les rivières claires
Qui reprennent leur lit
Un petit renne est né
La frayeur des frayères
Et l’explosion des fleurs
Sous les harles apivores
J’ai vu

En bas sous les nuages
Passer en filigrane
Mon visage
Invisible de vous
Et lucide
Dessinant sur le ciel
Une auréole étrange
Qui guidera vos pas
Lorsque vous direz
OUI

Marine
5 octobre 2011


Salus
Membre
Messages : 6899


Posté à 21h10 le 05 Mar 21




Le langage des oiseaux





« Ora et labora »


Praticien minutieusement démesuré,
J’extrais une phrase aux miroitements écrus ;
Tel crée un Paracelse, en précipités bruts,
Tant d'arcanes d’un Œuvre aux mystères accrus,
Je sublime en l’athanor les sons. Censuré,
Mon alambic concocte un discours césuré
Dont la transmutation tient du symbolisme, ou,
Alchimie appliquée, impréhensible clou,
D’un corpus ésotérique architecturé !

Féru du vieux grimoire et mage autodidacte,
Je fonds le plomb dans le creuset de l’occiput !
Ma recherche est intense et j’avance sans but,
Et je suis gigantesque, et je suis Lilliput !
Je cémente et retrempe un sémantique pacte,
Flirte avec le vortex, la pâle cataracte
Mercurielle, noria d’alliages occultes,
Vers en cacophonie, avec l’écho d’insultes,
Les tombereaux du blanc bruit nu qui se diffracte…

« Solve et coagula»

La forge porte au rouge, au flot d’un souffle vif,
Le laïus malléable en sels de Quintessence !
(Ce cinquième élément, cohésion de l’essence,
Qui relie et mélange et le iambe et la stance,
Se mord la queue, Ouroboros impératif !)
Ainsi, je vais jusqu’au dernier cercle, intrusif,
Néphilim déchiffrant les pentacles d’Hayyan,
Marie-la-Juive, et les beaux vers d’Omar Khayyam.

…Et du kérotakis distillant tout ton kif,
Jobelin, je me drogue à la vaste fumée
Emanant de tes sels calcinés et dissous ;
Je cherche l’antimoine et la fleur d’airain, sous
Les feux secrets du sage ; aux accents d’anges saouls,
Le chant sacré pâteux, la parole embrumée ;
Je bois à l’eau première une ivresse bien née
Que la philosophale ambroisie illumine,
Bouillie au vif-argent, cuite en l’ambre androgyne,
Du feu résiduel de mon âme damnée.


Ancienmembre
Membre
Messages : 395


Posté à 13h58 le 06 Mar 21

Dans le creuset de ta conscience
Tu melliflues très savamment
De l’or des mots et des couleurs
C’est l’alchimie de la douleur
Sous la cornue de ta puissance
Tu allumes le bec chaleur
Et des fumées de quintessence
Enivrent ta soliterreur.



Salus
Membre
Messages : 6899


Posté à 21h00 le 06 Mar 21


Je me souviens très bien de ça...

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