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Auteurs Messages

Salus
Membre
Messages : 6938


Posté à 20h24 le 27 Mar 21





Queer





Vieilles vierges effarouchées
Dont le chœur couine à l’unisson
Dès que des hanches sont touchées ;
J’entends trop votre henni son !

Vous, pudibondes matriarches
Censurant les - folles d’affects -
Plus licencieuses démarches,
Ravalez vos mépris infects !

Gardiens du sacre des morales,
De pâles dieux les chantres mous,
Homme d’églises, vos gros râles
Hypocrites, quand on rit, nous !

Parents stricts, d’obédience louche,
Castrateurs prudes, mal sevrés,
Exciseurs ! des lois plein la bouche,
Dignes gardiens des temples vrais !


Nous exulterons tout de même !
La jubilation de nos corps,
Fors l’abstinence et le carême,
Nous la jouerons jusqu’à nos morts !

Et vos intempérances mièvres,
Loin de nous empêcher jouir,
Attiseront plutôt les fièvres
Que vous voudriez enfouir !

Nous aimerons à notre guise
Dans les fastes de nos travers
Que la liberté grise aiguise
Jusqu’aux doux délices pervers !

Et, sous l’œil jaloux des frustrés
Condamnant nos mœurs libertines,
Nous mettrons en œuvre nos très
Transgressives amours mutines !


Pierre
Membre
Messages : 6471


Posté à 21h10 le 27 Mar 21

chaque temps a sa morale,
et les morales font le temps
chaque morale est une prison,
et les prisons font la morale
chaque prison a son geôlier,
et les geôliers sont un peu de nous


Ancienmembre
Membre
Messages : 391


Posté à 00h44 le 28 Mar 21

Salus irrévélée

C’est à la poétesse inconnue
Que je dédierai ces vers ;
Vous qui valez bien Arvers,
Dame bonne et belle d’âme nue,

Au soleil de Tau Ceti,
Dans un ciel étagé de nuages,
Isolée, étrangère à nos rages,
Votre cil, de mots serti,

D’un feu pur d’émotions papillonne ;
Imperméable à nos jeux,
Cette étoile, à vos cheveux,
Qui brille, palpitante, et rayonne,

Par-delà le gouffre noir,
Photophore où luit l'effet des Muses,
Flambant l'art de leurs danses confuses,
Renvoyée à ce miroir

Fée, au tain que vos dits repolissent,
Poétesse allant rêvant,
Si lointainement devant
Tous nos vers, platement, qui se hissent !

Fille, Orphée au féminin,
Que ton génie émerge à ce jour
Où nous renouvellerons l’amour
En des poèmes sans fin


Jean-Mi
Membre
Messages : 1457


Posté à 21h39 le 28 Mar 21

Bien… j’ai cherché QUEER ???


Lau
Membre
Messages : 1921


Posté à 22h08 le 28 Mar 21


Vie
Membre
Messages : 738


Posté à 07h32 le 29 Mar 21

Je l'ai associé au mot cuir cool clindoeil heureux


Jean-Mi
Membre
Messages : 1457


Posté à 12h37 le 29 Mar 21

Dans ce méandre d’incompréhensions, j’ai cherché, j’ai cherché QUEER ???
La poétesse s’amuse… je pense avoir compris le sens du poème après mes recherches sur le Web…

Queer est un mot anglais signifiant « étrange », « peu commun », « bizarre » ou « tordu », il est utilisé pour désigner l'ensemble des minorités sexuelles et de genres (…).
En France, si le terme queer est notamment connu du fait de séries télévisées présentant les gays comme des gens branchés (…).
Queer est un terme d’origine anglo-saxonne, réapproprié par les communautés LGBT (…).
La théorie queer est une théorie sociologique et philosophique qui postule que la sexualité, mais aussi le genre (…).

Comme quoi, même si on ne comprend rien d’un poème alambiqué, on peut en découvrir des mots intéressants.

Merci gente Salus.
Jean-Mi


Vie
Membre
Messages : 738


Posté à 14h41 le 29 Mar 21

J'ai souri en te lisant Jean-Mi.
Je te donne mon avis personnel, évidement rire. Y a des choses insaisissables qui fixent l'impréhensible sur l'antre ouvert Mdr n'est ce pas cela la magie de la dite poésie?
Enfin ce que j'en dis hein!

Et puis tiens voilà aussi le pourquoi de mon mot cuir:
Lien internet

Je sais, avec moi, la camisole n'est jamais bien loin Coucou
Salut



Ce message a été édité - le 29-03-2021 à 14:49 par Ensuspens


Salus
Membre
Messages : 6938


Posté à 23h24 le 30 Mar 21


Je vous laisse, hein, vous vous débrouillez très bien tout seul !

Ah, oui, et ça, c'est de moi :


Irrévélée


« Elle trouvera des choses étranges,
insondables, repoussantes, délicieuses »
A. Rimbaud


C’est à la poétesse inconnue
Que je dédierai ces vers ;
Vous qui valez bien Arvers,
Dame bonne et belle d’âme nue,

Au soleil de Tau Ceti,
Dans un ciel étagé de nuages,
Isolée, étrangère à nos rages,
Votre cil, de mots serti,

D’un feu pur d’émotions papillonne ;
Imperméable à nos jeux,
Cette étoile, à vos cheveux,
Qui brille, palpitante, et rayonne, 

Par-delà le gouffre noir,
Photophore où luit l'effet des Muses,
Flambant l'art de leurs danses confuses,
Renvoyée à ce miroir

Fée, au tain que vos dits repolissent,
Poétesse allant rêvant,
Si lointainement devant
Tous nos vers, platement, qui se hissent !

Fille, Orphée au féminin,
Que ton génie émerge à ce jour
Où nous renouvellerons l’amour
En des poèmes sans fin


Oxalys
Membre
Messages : 3221


Posté à 12h21 le 31 Mar 21

Je l'ai associé -par réflexe- au préfixe/suffixe/adjectif allemand "quer" qui signifie : à travers, au delà, hors norme...

Confirmation googelienne : queer veut dire la même chose en anglais.

Rien d'impréhensible donc dans ce poème, d'autant plus que les mots "travers" et "transgressives" confirment bien le réflexe préhensile !

Je dirais : un poème dans le goût du jour, alors que les législateurs planchent sur l'intégration du "troisième sexe" dans le code civil !


Salus
Membre
Messages : 6938


Posté à 21h03 le 31 Mar 21


Un bon réflexe, Dame Oxalys !

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