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Auteurs Messages

Vie
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Messages : 738


Posté à 21h29 le 30 Apr 21

Oh liberté! Liberté!
les mains libres
je te chéris.
Coucou


Mahea
Membre
Messages : 905


Posté à 19h46 le 01 May 21

Merci de vous êtes engagés dans cette exploration, et c'est ainsi que nous sommes quelques instants délivrés de la routine de nos pensées. Par vos vagabondages et vos visions neuves où le langage déambule en toute liberté. Entre poésie et images, c'est votre résonance que je retiendrais et vos lignes de fuite.

Il s'agissait bien de ce recueil, à la lumière du surréalisme :
« Les mains libres » de Paul Éluard" pour les poèmes, illustrés par les Dessins de Man Ray. Mais l'écho fut à l'inverse, il me semble.


Par contre Ann, le Pot et le Loir,
j'ai pas bien saisi Coucou
mais comme Paul n'aimait ni la raison ni la logique, je vais m'échapper dans le burlesque, puisque tu pratiques la manipulation des images dont le loir est chair
cool



Ce message a été édité - le 01-05-2021 à 20:09 par Mahea


Mahea
Membre
Messages : 905


Posté à 19h54 le 01 May 21

On s'en fait un petit dernier avant la déconfiture... lol

"Nicolas regardait son four. Il était assis devant, avec un ringard et une lampe à souder, et il vérifiait l'intérieur"

A vos plumes Salut


Tigrou
Membre
Messages : 610


Posté à 20h16 le 01 May 21

Oh, celui-là (merci google) j'aime !!!
Cela me nénuphare !
Je vais tenter d'écumer mes jouirs !

Mdr clindoeil


Ann
Modérateur
Messages : 3483


Posté à 21h16 le 01 May 21

mahea, un jeu de mots très approximatif Pol et luard
Bon j'ai du retard, je vais aller écumer mon imagination. Ce soir, je devrais pouvoir délirer toute seule dans mon coin.


Tigrou
Membre
Messages : 610


Posté à 23h28 le 01 May 21


"Nicolas regardait son four. Il était assis devant, avec un ringard et une lampe à souder, et il vérifiait l'intérieur"

Arracher le poêle ne fut pas si dur. Quelques coups derrière l'occiput et celui-ci rendit l'âme sans regret ni l'ombre d'un rictus. C'est ensuite que l'affaire devint délicieusement grave.

Dans l'espace ainsi dégagé, Nicolas planta, à force ringard et soude à lamper, un sourire ravageur à damner la faïence murale en pleine éclosion – nous étions au début du printemps. Béate, celle-ci éructa une multitude d'accords castafioriques à effet immédiat. Vous décrire l'impromptu burlesque des cons séquences qui s'en suffirent, serait fastidieux et contraire à ma déontologie d'urbain mousseux.

Sachez qu'au bout du bout, Nicolas, nu comme un vers, tissait des graines d'amertume aux rimes crocodiles enfiévrées de sang glauque. Sur la toile de l'un se dessinait l'an vert d'un renouveau des corps aux saisons sullivanes d'un Vernon.

De son intérieur, Nicolas ne sortit que crachats dont l'écume alla fleurir la tombe de ses jours sans sourires. Sur la piste de l'herbe rouge, il partit vivre son automne à Pékin, là où l'on tue tous les affreux. Léger fut son trouble dans les Andains ; L'on y croisait beaucoup de déserteurs…




Ce message a été édité - le 01-05-2021 à 23:29 par Tigrou


Mahea
Membre
Messages : 905


Posté à 19h54 le 02 May 21

A la croisée des chemins, les déserteurs du jardin suspendu avaient dévalé en toute hâte la montagne de l'accumulation des mérites pour rejoindre un bas relief moins dentelé.

Nicolas leur avait emboîté le pas, poussé par un jour de grand vent, jusqu'à la baie d'Along.

Tous, le front altier, poursuivaient une quête qui paraissait sans fin, mais la sienne s'arrêta là.

Envoûté par le chant des baleines il resta planté ici dans une épaisse couche de sédiments, près d'un navire aux proportions gigantesques en phase terminale.

Plus au large, près d'un piton rocheux, toute une civilisation semblait vivre dans une harmonie marine, et cela continua d'alimenter sa fascination, mais aussi ses peurs, ses interrogations.

Avachi sur le bord du récif de Cat Ba, un dragon à l'aspect rebutant, l'observait en finissant d'épiler un oursin qui crépitait de joie.
Dans sa vision rotative, se mirent à éclore, des poulpes géants qui se tressaient les tentacules, en gardant le cristallin à l'affût d'un nautile en marche arrière, vitesse croisière.
Un vieux bénitier rose à l'incisive vorace claquaient du bec en circulant sur le dos d'un cheval marin. D'autres monstres qu'il n'identifia pas, semblaient avoir de troublantes ressemblances avec l'homme.

Il interpella à plusieurs reprises deux serpents de mers qui se bataillaient un mégalithe flottant, les transats n'étaient plus loués par ici depuis que le Capitaine Némo avait réquisitionné les légendes et croyances des marins d'eau douce.

Chaque ressac semblait avoir sa musique, chaque vague son histoire, la lune avait fixé son rendez-vous en terrasse vers 26 heures moins le quart, lorsque une voix enchanteresse et mousseuse s'élevait sous la voûte étoilée.

A quoi servait donc ce voyage ? Puis qu'immobile dans la caverne du ciel, il avait l'amour à ses trousses et un soleil si généreux.
Salut

Merci à Tigrou, qui a triché tout de même Mdr Balle au centre. Heuuu on aurait pas perdu Ann en route, ou j'ai vu un fantôme passer la nuit dernière ? Sourire

Vous aviez donc tous reconnu :

"L'Écume des jours" de Boris Vian l'extrait bien sûr, pas nos élucubrations cool



Ce message a été édité - le 02-05-2021 à 20:04 par Mahea


Mahea
Membre
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Posté à 20h28 le 02 May 21

Une certaine résonnance avec ceux qui reprennent le chemin des esclaves du boulot demain Sourire
Bon courage à nous et profitez de la vie aux autres, on vous rejoindra un peu plus tard Salut

Nouvel Extrait :
"ses jeunes traits étaient empreints d’une grâce nébuleuse..."


Mahea
Membre
Messages : 905


Posté à 20h16 le 03 May 21

L'antiquaire l'avait alerté ce jour là, mais invariablement l'appât du gain avait prévalu sur son gouffre intérieur, il avait pourtant déjà engagé sa marche vers l'enfer, jusqu'à s'oublier et basculer dans le vide, mais ...

A ce moment là, prendre la mesure de ses choix, avait été pour Valentin une théorie bien approximative.

Sa volonté, tel un fil qui se dérobe, imprévisible, ressemblait à présent au hasard que lui avait tendu une main donneuse, puis gifleuse pour finir.
 
Le temps grignotait sa vie, il n'en était véritablement plus l'auteur. Sa joie de vivre ne reviendrait plus, et il était accablé par les souhaits abusifs qu'il avait choisi de satisfaire.

Mais les émotions et les expériences ne sont pas transmissibles et personne n'aurait pu le retenir dans ce chaos. Reluquer les dernières miettes de son propre vestige vous ferait hurler comme un loup avec une terrible inertie. C'est que rien n'a plus de texture, de relief, on a beau faire un compte-rendu sur ses peines et ses colères qui sont encore saisissables, il reste à résoudre la question du temps...
Salut


Mahea
Membre
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Posté à 20h23 le 05 May 21

Et tout se réduit comme un vraie "Peau de Chagrin" Coucou

Bonne soirée à tous Salut


Ann
Modérateur
Messages : 3483


Posté à 08h49 le 07 May 21

Coucou Mahea, je suis fantôme courant d'air ces jours-ci. Comme le lapin d'Alice, je suis en retard, en retard, j'ai du boulot pour hier et ça presse ! Bise


Machajol
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Messages : 5229


Posté à 18h16 le 09 May 21

Une petite fée naquit dans la forêt ; elle avait les traits si fins et la peau presque translucide. On aurait dit une libellule des marais et sa marraine, la fée Viviane, se demandait comment une si jolie enfant avec tant de grâce pouvait ainsi avoir vu le jour, dans cette forêt.

En fait, son cocon avait été téléporté d'une autre galaxie par cette nuit où la lune rousse éclairait toute la planète Terre.

Une nuit spéciale, très spéciale, car en effet, les elfes des bois avaient été chargés d'accueillir ce précieux "colis" …

On savait qu'il y avait un mystère avec cet enfant à la peau si translucide , au regard transperçant , aux yeux comme des pierres précieuses,
d'un bleu-violet transparent.

Le fée Viviane était perplexe, et pour l'instant, comme l'enfant était trop jeune, ses pouvoirs pas encore trop développés, elle ne se faisait pas trop de souci mais quand viendrait l'heure H , quand l'enfant aurait grandi, il fallait, pensait-elle, se méfier….

Ses pouvoirs allaient ils être, bénéfiques à l'humanité ou bien seraient ils faméliques ? …

Alors rien ne serait plus comme avant …
Le Grand Merlin devait être sur le champ, informé de la situation…





Ce message a été édité - le 14-05-2021 à 13:30 par Machajol


Mahea
Membre
Messages : 905


Posté à 19h21 le 17 May 21

Coucou Mâcha, Anne Salut

Je vais tenter de chuter en glissant en vers et contre tout enfermement abusif dans ce topic.

...Puisqu'enfin La Fée Viviane fit ses premiers pas en direction de Merlin, le patriarche la questionna sur sa vision du monde tumultueux dans lequel elle venait d'éclore.

Il lui conta dans le moindre détail les chantiers urgents et gigantesque qu'il était important d'entreprendre sans trop tarder pour que son monde tourne rond.

il convia Viviane à le suivre au fond d'un long couloir où il lui désigna un pupitre croulant sous quelques kilos de courriers auxquels elle devrait répondre dans l'heure et être alerte aux 5 téléphones qui poireautaient au bout d'un fil bruyant.

Furax, la fée se mit à hurler : "Patron, je veux une boule de cristal et une baguette magique!!"

La chute c'est pour Anne Mdr



Ce message a été édité - le 17-05-2021 à 19:23 par Mahea


Ann
Modérateur
Messages : 3483


Posté à 17h30 le 18 May 21

D’un coup, les téléphones se mirent en sourdine et les enveloppes lourdes de famines, d’inondations, d’incendies et de peines d’amour esquissèrent les premiers entrechats d’un ballet encore muet. La baguette s’agita entre les doigts de la fée Viviane. Elle marqua un temps. Sur son manche était gravé Dvorak. Elle dirigea alors son extrémité en ronce de noyer vers la boule de cristal hypnotisée. La musique monta en puissance. É… GG ! La boule tourna sur un axe invisible. Le désert blanc fondait en gouttes de sueur sur le front du vieux monde morcelé en batailles rangées. L’or y coulait à flot et la boue finissait d’engloutir les plus humbles. Au sud, les marchands d’épices griffaient les dunes de sable de la mystérieuse Ancestrale et les autres trafiquaient le bois d’ébène et l’ivoire des mastodontes à l’agonie. Au bout du sud, l’Austrasie se déchirait en larges lambeaux de glace dérivant sur l’océan comme des goélands se brûlant les ailes à la Terre de Feu.
La symphonie fit alors un bruit de tonnerre ÉD CD ! Les danseurs de papier tâché d’encre tracèrent sur les murs, de noirs fantômes. Le globe envoya encore ses notes cristallines de l’Eurasie au Nouveau Monde jusqu’en Océanide qui flambait en bleuâtres fumées d’eucalyptus. ÉG ÉD ! Les tours des Temps Modernes s’écroulèrent. La boule dévia et s’affola. La Terre s’enfla comme un cou crapaudine. La fée retint le manche d’écume avec toute l’énergie de ses deux mains. Mais le bâton eut raison de la Symphonie. Dans un timbre de crécerelle, la sphère explosa, répandant d’infimes cristaux dans l’univers comme autant de messages de bonheur car rien n’est jamais grave. L’Homme est un passager éphémère comme le papillon voletant à la lumière fausse d’une lanterne. La fée résolut à son insu, les problèmes de l’Humanité. Mi sol, sol. Mi ré do ré ! Mi sol mi ré… Et puis… Le silence, le vide. Plus de problèmes. Rien. Plus rien qu’une enfant dans les limbes, envoyée d’entités cosmiques. Merlin en fut enchanté.


Mahea
Membre
Messages : 905


Posté à 19h59 le 18 May 21

Quelques coup d'épée dans l'eau, plus tard, l'hiver sonna son couvre-feu vers dix neuf heures ; et, comme de coutume, ceux qui traînaient en chemin se firent appeler Arthur.

Vivement demain, pour dégoupiller dans un nouveau Topic.

Faîtes vos baluchons, on largue les amarres ! Et, Bon vent...

Faut que je récupère mon tapis volant à la fourrière...


Bises Salut

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