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Auteurs Messages

Miouz
Membre
Messages : 345


Posté à 06h52 le 18 Aug 22

Que ce soit dans la presse écrite, à la télé ou à la radio, on lit ou entend des choses qui font tiquer. Ainsi ce matin à la radio : " la situation ne cesse de s'empirer " . Pourquoi pas simplement : d'empirer Non ?


Jim
Membre
Messages : 3943


Posté à 17h44 le 18 Aug 22

Ben wouais, en baissant le niveau, non seulement scolaire - d'exigence, on obtient des crétins qui se prennent pour des phénix. Si chroniqueur TV se propulse à la présidentielle, sûr que le must sera pour un politicos bientôt de jouer son show sur scène... Aux US, c'est déjà fait, après Hollywood, ils en sont aux ephad; nous, on en est à la garderie sortie de crèche...


Lou
Membre
Messages : 684


Posté à 12h42 le 20 Aug 22

un bleu sinon rien!

Fashion week !
Un bleu sinon rien!

Salopettes, combinaisons
Sont de retour sur les planches
Vintage et confortable
Du Denim à la toile Bleue
Parfait pour peindre
On se la joue grand bleu
Ou Mirò avec Clémence
Sort le fer à souder
Et la clef de douze
Pour réparer nos âmes!




Ce message a été édité - le 20-08-2022 à 12:46 par Lou


Salus
Membre
Messages : 6939


Posté à 21h45 le 24 Aug 22


On trouve de tout, dans cet atelier !


Salus
Membre
Messages : 6939


Posté à 16h44 le 27 Sep 22


Salut à toutes les bonnes volontés de l'ARP (Atelier de Réparation Perpétuel) !

Je pédale depuis une heure sur la prononciation de "Basileus", et bien des choses contradictoires se présentent, mais, si le terme est écrit en français moderne - Basileus - il me semble, vu que le "o" barré de l'alphabet phonétique se prononce "eu" qu'on doive le dire tel qu'on le voit écrit, en prononcent même le "s" ?

Quelqu'un saurait-il éclairer ma lanterne ?
Car je suis disputé sur le sujet par un lettré qui voudrait qu'on le prononçât "Basiléüs"
(lequel se reconnaîtra, le lettré, pas le basileus)
Je suis dans les affres...



Ce message a été édité - le 27-09-2022 à 16:49 par Salus


Salus
Membre
Messages : 6939


Posté à 16h46 le 27 Sep 22

En vous attendant, j'ai trouvé ça, qui semble aller de mon côté :





de Philippe Berthelot (1866-1934)

Alexandre à Persepolis

330 av. J.-C.


Au-delà de l’Araxe où bourdonne le gromphe,
Il regardait sans voir, l’orgueilleux Basileus,
Au pied du granit rose où poudroyait le leuss,
La blanche floraison des étoiles du romphe,

(...)

Il faut que "Basileus" n'ait que trois syllabes, pour faire un alexandrin...


Jim
Membre
Messages : 3943


Posté à 00h29 le 28 Sep 22

Berthelot, le (al)chimiste ? Mdr

Je dirais qu'il existe deux mots, le latin Basile/us et le français Basileus. Et que tantôt, on use de l'un ou de l'autre, selon que le contexte mène à dire "terra incognita" ou "la terre inconnue".
Les romains désignaient par "mare nostrum" notre petite mer à tous dite "mer du milieu des terres", désignation hautement significative. Il nous arrive, entre la poire et le fromage, de la désigner à la latine parfois, bien que cela soit entre nous, bretons, basques et autres occitans d'un peu partout.



Ce message a été édité - le 28-09-2022 à 00:40 par Jim


Kerdrel
Membre
Messages : 1605


Posté à 09h37 le 28 Sep 22

le sonnet en "Omphe" est un monument du genre écrit par Philippe Berthelot avec son frère Daniel:

Alexandre à Persepolis

Au-delà de l’araxe où bourdonne le gromphe,
Il regardait sans voir, l’orgueilleux Basileus,
Au pied du granit rose où poudroyait le leuss,
La blanche floraison des étoiles du romphe,

Accoudé sur l’Homère au coffret chrysogonphe,
Revois-tu ta patrie, ô jeune fils de Zeus,
La plaine ensoleillée où roule l’Enipeus
Et le marbre doré des murailles de Gomphe ?

Non ! Le roi qu’a troublé l’ivresse de l’arak,
Sur la terrasse où croît un grêle azedarac,
Vers le ciel, ébloui du vol vibrant du gomphe,

Levant ses yeux rougis par l’orgie et le vin,
Sentait monter en lui comme un amer levain
L’invincible dégoût de l’éternel triomphe.


Salus
Membre
Messages : 6939


Posté à 11h31 le 28 Sep 22


Nous sommes donc d'accord :

-Ce sonnet est une petite merveille (Merci, Kerdel).
-Et Basileus se prononcera tel que, sauf si l'on veut sacrifier, où je ne vois d'ailleurs rien que d'honorable, à une prononciation plus conforme à l'étymologie grecque : β α σ ι λ ε υ ́ ς
Cependant, une syllabe supplémentaire demandera à modifier légèrement le vers (facile)

Je déplore le peu d'utilisateur de cet atelier commun, qui, jusque-là, fonctionne pourtant sans anicroche ; à croire que nos poètes sont toutes et tous des as de la mécanique littéraire, et déposent eux-mêmes les imparfaits subjonctifs, rodent leurs syllogismes, alèsent les métonymies avec leurs tours personnels, et chemisent des sous-entendus !

- Bref, pendant les travaux le chantier continue, et j'exhorte la poignée fluctuante de garagistes qui sévissent ici à porter haut les flambeaux de la rigueur et de la rigolade, lesquels ne sont point incompatibles, comme on voudrait nous le faire accroire.

(D'autre part, le pléonaste qui a emprunté la clef dynamométrique du garage est prié de la rapporter au plus vite ; c'est du matériel commun !)



Ce message a été édité - le 28-09-2022 à 11:34 par Salus


Pierrelamy
Membre
Messages : 1953


Posté à 15h45 le 28 Sep 22

Manque juste un jambage à chysogomphe.
Sinon, ce sonnet est une pépite
Merci Kerdrel de l'avoir dénichée et de continuer à enrichir mon vocabulaire.
Salut



Ce message a été édité - le 28-09-2022 à 15:46 par Pierrelamy


Jim
Membre
Messages : 3943


Posté à 16h24 le 28 Sep 22

Après enquête, si ce n'est lui, c'est donc son père !
Il est de la taille de bien de nos ambassadeurs-poètes...
Mais pour Poincaré, chez les sots, si ce fut lui, ce ne fut pas son cousin.

Bon, la tentation est grande et je suis si faible... J'y cède donc.

Il me semble que Basileus est une tentative de francisation d'un mot latin -e/us, lui-même issu du grec archaïque, période mycénienne, Βασιλε/ύς, qui donnerait basile/os pour, latinisé, donner basile/us. Ce mot serait issu du... persan, signifiant grand roi. On le trouve féminisé en latin, soit basile/a, à savoir reine (regina). Basile/um désigne le diadème royal et, dans la Bible, le livre des Rois est désigné par basili/a. Autant de mots justifiant la diérèse. Deus évolue vers Dieu, ce qui devrait imposer la diérèse que personne ne respecte de façon illogique... Mais cela illustre l'évolution : De -> Di, us -> eu. Si le -e ne devenait un -i, on aurait le français “deus” que nous prononcerions à la française “deus” en marquant le “s” final, ou “de/us” à la latine. C'est ce qui est arrivé à Zeus (Zeos ?). L'évolution par le Latin lui ayant été épargnée (à cause de Jupiter, qui n'est autre que “Zeus pater”, Dieu le père...), il n'a pas subi l'outrage de devenir un “Zieu”, et nous le prononçons à la française “Zeus” (et non Ze/us) en marquant le “s”. Noter que Dieu en grec n'est autre que Theos. Son évolution est donc : Thé -> De, os -> us. Je ne serais pas surpris qu'il y ait eu un “deos”, ou un “Theus” qui aurait pu évoluer vers “Thieus”... Ainsi, le Basile/os devient en Latin Basile/us. Faire sauter la “/”, c'est fabriquer le mot français synonyme de “roi” : pas très utile... Je vois là une astuce d'érudit répondant au besoin de sa cause d'écrivain en quête de rime. Très amusant tout cela !

Noter qu'en espagnol existe la transition The/os -> Di/os.




Ce message a été édité - le 02-10-2022 à 19:57 par Jim


Salus
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Messages : 6939


Posté à 21h14 le 28 Sep 22


C'est de l'eau pour notre moulin
Où l'on moudra grain comme ivraie
Pour pétrir dans la pâte vraie
De bons pains de seigle et de lin


Rickways
Modérateur
Messages : 3519


Posté à 22h26 le 09 Oct 22

Coucou

J'ai rigolé en lisant le topic, on fils en classe de 5ème, vient de faire son cours sur l'empire Byzantin.

J'ai eu l'occasion de lire son cours, et de lui poser des questions.

J'ai naturellement sans me poser la moindre question prononcé :
BA / SI / Lé / US

Mon fils n'a pas été surpris car son professeur d'histoire le prononce ainsi.

J'ai trouvé une page sur internet, mais je ne connais pas la valeur de celui-ci :
https://www.lalanguefrancaise.com/dictionnaire/definition/basileus#2
Lien internet

où il est prononcé de la même manière.



Jim
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Messages : 3943


Posté à 01h48 le 10 Oct 22

Ce que l'on trouve "rapidement" sur le net n'est pas satisfaisant, car les auteurs partent d'une définition et d'un usage actuel, ils omettent (en ce domaine comme en d'autres) l'histoire et les transformations. Comprendre, c'est remonter à la source, et non pas appliquer les recettes d'un manuel utilisateur, lesquelles viennent bien de quelque part. Si l'on s'intéresse un peu à l'évolution de la langue, tant de sa morphologie que de sa phonologie, on peut jeter un œil sur les travaux de gens comme François de la Chaussée, Gaston Zink, Jacques Allières, Pierre Guiraud, même s'ils datent de ma jeunesse folle... ou plutôt de celle de mon ex-épouse qui suivit des cours à ce sujet à la fac de Lettres de Toulouse le Mirail, où elle eût FdlCh comme prof (comme elle me faisait part des cours qu'elle suivait, j'en ai un peu profité).
Pour Basileus, je propose l'usage parallèle de la prononciation à la latine et à la française, la première me semblant plus fréquente. Il est courant de dire "a contrario" et "opus" que tout le monde comprend comme étant "au contraire" et "œuvre". Les deux prononciations sont donc exactes. En d'autres termes, soit on utilise le mot latin, soit le mot français, avec les prononciations idoines.


Lou
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Messages : 684


Posté à 08h46 le 10 Oct 22

premiers secours de santé mentale...la croix rouge!

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