Les SMS doublés
me parlent des volets
derrière lesquels, dé,
la palombe se plaît.

Ce n'est pas du hasard
quand je l'entends parler,
le verbe est le départ
d'un écho projeté.

L'âme est comme l'oiseau,
souriante, te dit
à travers les rideaux
ses jours qui prennent vie.

S'anime son visage
et son corps et ses nerfs,
ses couleurs, aux ramages
de nature s'éclairent.

Le Dieu prend soin des dés ;
Il sait que les poèmes
mènent l'âme en entier
à son mât, son corps-lemme.

Que le dé du destin
fixe l'âme en sa chair,
qu'un changement soudain
conscientise viscères.

Même les dés sont pris
dans le nombre divin,
qui savent l'énergie
mise dans le dessein.

Que tout prenne sa place,
et si tout est fragile,
au-delà de nos glaces
regardons dans le mille.

Echos ne durent pas
car tout arrive à pic,
alpiniste sait ça
qui redescend des cirques.

L'instant, lucide, sait
par l'être humain artiste
ou poète, que naît
forme quand dés persistent.

Ce qui est juste vient
quand coïncide l'heure
avec l'ange au matin,
envoyé du bonheur.

(Impression, soleil levant, Claude Monet)


Pensée, à la surface du temps


Idées prennent forme du rêve à l'ouverture
de la porte secrète en les cervelles pures,
tous les évènements deviennent conjonctures
sans hasard et la pensée devient la nature

de ce qui est changé, pour toujours, en son fond,
la vie et les poésies sont cet embryon,
tout s'emmêle autour, tangible après volition,
après les impressions la manifestation.

Quand le jour naît après le souffle de la veille,
et que s'est endormi tout désir de sommeil,
surgit avec l'aurore le bruit des oreilles
de l'âme se devenant son propre soleil,

âme-corps qui flotte à la surface du temps,
une embarcation frêle ne se défendant
des vaguelettes, le miroir de l'océan,
reflétant ma pensée de voir l'âme mutant.




Ce message a été édité - le 08-08-2024 à 15:16 par Messaisons

Le cri-volupté


Mes tripes m'enseignent la voie
de ma voix qui voudrait crier
lorsque j'écris pour elle et toi ;
elle y mêle sa volupté.

Car mon âme est aussi ma voix ;
elle t'appelle, te ressemble,
son corps n'est pas morceau de moi,
car t'écrire me désassemble.

Sachant que je vis quand j'écris,
et que mon âme est ce cri-corps,
l'âme est ce corps qui se déplie
pour rallier par l'eau ton corps-port,

le château où l'on peut danser
non retenu par un esprit
et vivre au présent en entier,
puisque le présent est la vie...

Appelle l'âme, exhorte-la,
son jardin dépend de tes yeux
et de son corps entre tes bras,
la preuve de sa foi en Dieu !

Si l'âme se vêt de sa chair,
son cri, en transperçant l'écho,
sera transformé en lumière,
par la plume argentant les mots.

Esprit veut qu'âme se découvre
en trouvant sa réalité
et qu'enfin le noème s'ouvre,
moi pour toi métamorphosée !

Au fusain


Apparences, ô quelle importance
lorsque l'enjeu vaut le voyage,
Jésus choisit l'itinérance,
sous chaque bleu ciel, vers nos cages.

Accepter sa destination
est beau comme accepter la grâce
de Sa douceur à notre front
lorsque nous trouvons notre place.

Accepter, devenir saphir
comme le bleu du ciel immuable
redevenant bleu, qui respire
le dit le plus pur d'un retable.

Dans nos cages nous sommes libres,
ayant accepté notre voie,
marchant nous-mêmes en équilibre,
fildeféristes de la foi...

N'ayant pas vu Dieu dans les yeux,
même en marchant en automates,
nous sommes seuls et donc heureux
de nous sentir libres et sans hâte.

Téléguidée par le divin,
Dieu me regarde, ainsi m'enchante,
crie ton nom mon âme au fusain,
qu'âme et esprit se désaimantent !

Ô ciel lorsque j'écris j'ai mal
que l'âme ne soit point déjà
dessus leur tourniquet d'or pâle,
je sens ma pommette qui bat...