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LES COMMENTAIRES RECUS:


Ombrefeuille [06/09/21 18:46]
Quelle pluie d'hommages ! Je vous remercie tous sincèrement, quoique tardivement (mille pardons ... mais contretemps à la maison la semaine dernière, avec l'un des ordis qui a planté sans sommation ni rémission possible du jour au lendemain, donc racheter vite-vite le remplaçant ...)

Vos mots concernant Séraphine de Senlis sont tous d'une justesse qui m'édifie et qui montre combien vous avez su entendre son âme, au-delà des modes du marché de l'art où la patiente maturation de l'oeuvre dans la pensée de l'artiste compte bien peu ...

Merci infiniment, Jim, pour ta lecture pleine d'âme et de présence. Je n'aurais su rêver mise en voix plus inspirée !

Grand merci, également, immense merci, devrais-je dire, Loren, pour cette illustration qui entre au centre-même de ce qu'a pu être l'horizon intérieur de Séraphine, un horizon qui transcende le visible et livre l'intangible.

Encore à tous et à chacun, et même si je me rérérépète, MERCI !


Serona [05/09/21 21:24]
Merci beaucoup Colette pour ce superbe poème retraçant la vie d'une artiste autodidacte que j'affectionne tout particulièrement.


Chedu [05/09/21 14:12]
Je viens de reprendre mes bonnes habitudes et vous lire est toujours un émerveillement !
J'adore ''comme un fou'' l'avant dernier quatrain, votre ciel est magnifique ...
Bravo Ombrefeuille


Lupa [05/09/21 14:00]
Quelle écriture ! votre inspiration exprime votre empathie, empathie qui sert votre art !


Oxalys [05/09/21 13:52]
Un seul mot : admirable
Un hommage vibrant à cette artiste que peu connaissent.
Un plaisir toujours renouvelé de découvrir à travers ta poésie soignée des lieux et destins maudits par "le système", quels que soient ses instigateurs.
Ton évocation des méfaits du 3ème Reich à l'égard des artistes hors-norme -ton commentaire du 3 septembre- fait justement l'objet de mes recherches concernant l'art dégénéré. C'est dire si je me sens concernée et consternée par le sort de Séraphine, qui me rappelle un peu celui de Käthe Kollwitz, objet d'un poème actuellement sur le métier.


Wawa [05/09/21 09:54]
Un texte qui traduit vraiment bien la vie et la manière de peindre de Seraphine. Sa vie m'a ému également, c'est vraiment un destin hors du commun, un don ou un talent inné qui a eu la chance un moment d'être connu et reconnu.


Claudel [04/09/21 14:46]
Bel hommage ; merci Colette pour cette découverte artistique.


Loren [04/09/21 09:33]
Magnifique!!! Quel hommage émouvant, Ombrefeuille ! Le titre est sublime et vous peignez indubitablement dans les coeurs. Bravo ! Un chef d'oeuvre pour saluer une vie et une oeuvre! +V


Fregat [04/09/21 09:26]
Je ne connaissais pas Séraphine, mais ce très beau poème m'a fait la rencontrer et m'a donné envie de la découvrir. J'ai tout particulièrement aimé la manière dont son art est traduit "j'ai dans les yeux le souffle des forêts,le frisson des blés mûrs, les senteurs de la rive" "et fortement mis en relation avec ses conditions de vie modestes, comme si elles les sous-tendaient.
En vous lisant, même si elle ne se considérait visiblement pas comme une artiste et même si, en peinture comme en poésie on crée pour soi mais aussi pour partager sa création, il m'est apparu que, peut-être le mot est-il un peu fort mais la folie dans laquelle elle a sombré l'est tout autant, elle a perçu comme une profanation de son art l'intrusion dans son monde de sa marchandisation.
Merci Colette


Ombrefeuille [03/09/21 19:02]
Grand merci à tous et à chacun pour vos lectures attentives et votre sensibilité au destin tragique de Séraphine de Senlis.

Ce qui m'a frappée, dans le film, outre le jeu très subtil de Yolande Moreau, c'est l'origine populaire de Séraphine, et donc le peu de chances qu'avait son talent de se voir distingué. C'est peut-être ma propre origine paysanne modeste qui m'a plus particulièrement influencée en cela.

En revanche, je pense qu'il n'est pas juste de voir dans son histoire une dualité "mâle/femelle" très tendance aujourd'hui et dont on se sert pour tout expliquer et pour démolir nos repères culturels. Or, tout est plus complexe.

Je le crois volontiers, que Séraphine ait sombré dans la folie. Pensez donc ! Elle qui n'avait jamais utilisé que des pièces pour payer ce qu'elle achetait, voilà que Wilhelm Uhde, le collectionneur et marchand d'art, lui mettait des billets entre les mains et lui allouait une confortable pension afin qu'elle n'ait plus à faire des ménages et des lessives. Il y avait vraiment de quoi perdre la boule, tout comme cela arrive parfois à ces gagnants du Loto ou de l'Euromillion aujourd'hui, qui claquent leur fric en quelques mois et se retrouvent dans une dèche noire car criblés de dettes et poursuivis par des "investisseurs" (Mmmmwouais ...) qui ont spéculé avec cet argent soudain empoché à l'issue du tirage.

Qu'il y ait eu une politique cynique à l'égard des pensionnaires des asiles psychiatriques au cours de l'Occupation qui était un débordement du IIIe Reich, c'est hélas bien possible. Et oui, on peut se demander si nous sommes vraiment meilleurs aujourd'hui envers ceux qui ne "cochent pas toutes les cases", mais cela nous entraînerait dans un débat qui imposerait de parler de certaines réalités présentées comme des droits, comme des conquêtes féminines, mais tout simplement criminelles ...

Revenons à Séraphine Louis ! Ce qui est étonnant est son réel langage artistique, alors-même qu'elle n'avait suivi aucune formation, qu'elle n'avait jamais étudié la peinture. Il y a des talents "bruts" dont le surgissement nous étonne, et il est bon de nous en émerveiller, tout simplement.


Ancienmembre [03/09/21 14:18]
L'art est une sagesse...
Sous la main divine
Quand la folie est de raison.

Une jolie poésie sur un beau cadre...
D'une histoire vraie.

Daniel. +V


Ancienmembre [03/09/21 11:11]
Jolie découverte et beau témoignage pour cette artiste...Bravo !



Jim [03/09/21 11:08]
C'est toute une réflexion, Cardaline, - non politique au sens étroit - qu'il faudrait entreprendre sur la prévalence du mâle sur la femelle, dont les mythologies relatent la mise en place et le maintien, ce qui concerne bien au-delà que notre seul pays d'aujourd'hui. S'il y a des Marie, il y a aussi des Marie de Magdala, mais aussi des Brunehilde/Thétis face à des Siegfried/Pélé, ces femmes qui ne vont qu'avec leurs vainqueurs, et aussi les Médée, ces femmes qui bousculent l'ordre masculin après y avoir souscrit, et que les mâles craignent (elles sont des sorcières). Outre le courage et la rigueur, elles disposent du savoir et de l'intelligence (Médée, Circé, Yseult, pour le mythe, Héloïse, Hypatie d'Alexandrie, Jeanne d'Arc pour l'Histoire, etc.). Le réel n'est qu'une instanciation de ces types. Les héros sont souvent minables, les héroïnes magnifiques.


Cardaline [03/09/21 10:17]
Pour qu'elle sombre dans la folie il y a eu une violence et une incompréhension qui nous échappent mais qui ont frappé les femmes-artistes pendant des siècles. Je prépare quelque chose sur Marie-Noël que j'ai dû commander car il n'y avait pas un seul livre de poésie d'elle dans une très grande librairie de Brest alors qu'on peut en trouver une cinquantaine sur Rimbaud ! Très injuste. Je suis donc très heureuse que vous ayez conçu ce merveilleux poème en son hommage, pour lequel je vote bien entendu.


Colline [03/09/21 07:11]
Bel hommage à cette femme....Merci


Louis [03/09/21 06:33]
merci pour ces vers sur Séraphine, un destin noble et tragique et un art qui bouscule la conformité des salons des bobos


Tigrou [02/09/21 20:29]
Belle évocation dans tes vers. j'avais vu le film à sa sortie en 2008. Yolande Moreau y est superbe (comme d'hab !).
Même destin que Camille Claudel, internée en 1913 et morte de faim en 1943 dans son asile de Montfavet. Elle a, elle-aussi, toujours refusé de se remettre à la sculpture.
Pauvres femmes ...hors normes dont la société bourgeoise se protégeait : la folie ? Un bon moyen !
Combien sont mortes de faim par une politique délibérée envers les hospices psychiatriques pendant la guerre ?...
Sommes-nous meilleurs, aujourd'hui ...?


Machajol [02/09/21 20:26]
J'ai vu le film ; magnifique Yolande Moreau !

et merci de ce beau poème, Ombrefeuille !
mon vote


Jim [02/09/21 20:07]
Merci de me permettre, par ce magnifique poème, de découvrir Séraphine Louis que je ne connaissais pas. En le lisant, je m'interrogeais sur l'identité du dédicataire, et s'il ne se fut agi de ce peintre, j'aurais risqué le nom de Camille Claudel.


Kerdrel [02/09/21 19:39]
je n'avais pas lu ton commentaire final, mais cela m'a fait pensé aussi à Séraphine Louis bien qu'au le tableau très me semble aussi surréaliste "peindre sur le ciel" j'y ai vu aussi du Magritte de 1936 :

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