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LES COMMENTAIRES RECUS:


Jim [01/10/20 03:27]
D'accord pour "cheutes", le "u-a" sonne mieux en deux voyelles que le "on-é-a" en trois, en sus de ta remarque.
Il s'agit là de décas tous sur le modèle 4/6, donc le dernier se prononce "c'aimez" bien qu'écrit "ce- aimez". Comme toi, je préfère les trados proches des originaux, voire ceux-ci ! Que ces traducteurs du dimanche m'agacent, avec leurs ajustements douteux qui n'apportent rien et dépareillent. Ils n'ont ni goût, ni culture ni oreille, à croire qu'ils sont appointés pour fausser le jugement des élèves, en plus de les ennuyer. Diantre ! Qui les empêche de remplacer "cheutes", à supposer qu'il soit tel quel plus incompréhensible qu'un franglais à la mode chez les c..s, par "chûtes" plutôt que par "tombées" ?


Salus [30/09/20 14:17]

Monsieur de Ronsard, pointilleux législateur poétique, n'aurait point voulu qu'un "e" muet indicible et non-élidable dépareillasse ses vers (au demeurant assez ennuyeux, si je peux me permettre), le quatrième vers se doit plutôt lire ainsi : "chutes à terre elles fussent demain"

Voici une mouture plus proche du texte original :

Je vous envoye un bouquet que ma main
Vient de trier de ces fleurs épanies,
Qui ne les eust à ce vespre cuillies,
Cheutes à terre elles fussent demain.

Cela vous soit un exemple certain :
Que vos beautés, bien qu'elles soient fleuries,
En peu de temps cherront toutes flétries,
Et comme fleurs, périront tout soudain.

Le temps s'en va, le temps s'en va, ma Dame :
Las ! le temps non, mais nous nous en allons,
Et tost serons estendus sous la lame.

Et des amours desquelles nous parlons,
Quand serons morts, ne sera plus nouvelle !
Pour-ce aimez-moy, ce-pendant qu'estes belle.