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LES COMMENTAIRES RECUS:
Ancienmembre [31/10/09 18:51] Le Lac Dans la nuit, je voyage au gré de mes silences Quand je ferme les yeux près du noir qui m’étreint Je n’ai plus, dans le cœur, les sombres turbulences D’un ciel paraissant bleu qui, pourtant, me contraint Je suis seul sur un lac et l’eau douce me berce Je rame, doucement, mais sans bouger d’un pleur Je ne sais avec qui mon âme fait commerce Mais, de la douceur, Je démesure l’ampleur Malgré l’effort, jamais, cette barque ne bouge Et je tourne le dos, captif, au corridor Qui termine le lac en forme d’une gouge J’insiste mais mon cœur sous la lune s’endort En face du sommeil, je le refuse et lutte Mais vient le sentiment de la sérénité Malgré tout, je combats encor une minute Afin de rencontrer mon authenticité La montagne brillant d’une neige sincère Cependant que je rame attire mon regard Le lac est calme, bleu, la clarté me lacère Le cœur que je m’enfuis loin du monde blafard Et, dès lors, je voyage au gré de mes silences Nul fringuant souvenir, dans mon bagage, n’est ! Mais j’ignore, au matin, toutes les violences Et les agressions ! Soudain, mon cœur renaît Je souhaite partir où rien n’est inodore La barque m’amenant au virage secret A toucher le fond de la boîte de Pandore Puis, ici, revenir érudit mais discret Le lac fonde sa course au flanc de la montagne Il s’en va vers la gauche où n’est plus le dégoût Comme un berger fuyant au cœur de la campagne Afin de retrouver la lumière et le goût Mais l’eau me laisse en place et de son embellie Je prends la patience et sa réalité De ne plus exposer, à mes yeux, cette lie S’adjugeant le bonheur sur la crédulité Puis, soudain, je pénètre au-delà du virage Et je vois la beauté des flots tumultueux Où mon cœur n’a jamais besoin de son courage Car ils ont le baiser noble et affectueux Mon corps ne cherche pas le respect ou la gloire Et je quitte ces flots invincibles et clairs J’arrive sur un champ immergé dans l’eau noire Sur laquelle, bientôt, se posent des éclairs Devant mes pas sereins se trouve un précipice Je suis sur un cheval tantôt blanc, tantôt noir Un pont de bois détruit n’est pas d’un bon auspice Mais j’avance, en mon cœur vit un réel espoir Le pont, comme un serpent, se glisse vers le gouffre Mais je passe sans peur et gagne la paroi De cet événement mon cœur jamais ne souffre Et je reste serein comme mon palefroi Puis je vois arriver les hordes d’un sauvage Galopant pour braver les mondes inconnus Il semble que le sang soit l’unique breuvage Qui puisse dessoiffer tous ces gosiers charnus S’éloignent les guerriers sans que nul préjudice La blessure, le mal ne me touchent le corps Pour suivre mon chemin, cela me sert d’indice Je ne vis pas dedans les mêmes corridors Je n’ai plus de cheval sur cette vierge plaine Fait-il jour ? Fait-il nuit ? Que me dit l’horizon ? Je ne sais pas encor si la joie ou la peine Vont, ce jour, envahir l’espace et ma raison Je vois, tranquillement, le soleil qui se lève Mais la nuit le recouvre ainsi qu’un pardessus Suis-je lucide encor ou n’est-ce plus qu’un rêve Qui ne permet pas de prendre le dessus ? Je vois la nuit vouloir absorber la lumière Mais le soleil s’éclipse en un mouvement fin Refusant les barreaux d’une sombre chaumière Et les baveuses dents d’un monde sans parfum Le chemin m’est montré par une dame blanche Qui câline ma fille en ses bras protecteurs Mon espoir, à l’instant, n’est pas faible, ni flanche Ouvrant grand une porte aux demains prometteurs Et je prends le chemin le soleil à ma gauche Serrant entre mes doigts un de mes manuscrits Respirant la lumière, étant loin de l’ébauche, Face à la voûte en charme où vivent les écrits Je parle à quelques gens qui me semblent des ombres Et vais vers une porte où m’attend un palier J’y suis, je me sens bien, les nuits ne sont plus sombres Mais ne sais pas encor où me domicilier Au devant, un grand cercle où brillent mille flammes Et je passe au travers sans le doute ou la peur J’arrive sur la route à la forme de femmes Je la suis, lestement, comme un sang vers le cœur Je suis face à la mer, j’ai les pieds sur le sable Je dors tranquillement, je suis l’Homme serein Debout, voici mon corps, sous un ciel agréable Soumis à mon esprit qui se veut souverain Puis me vient une voix d’un lointain promontoire A l’oreille, j’entends un vrai chuchotement : « Sois tranquille, crois moi, car proche est la victoire ! Chaque mot la dessine, à son gré, lentement » |
Jmd [01/09/09 13:32] merci à tous ! |
Anacreodes [27/08/09 19:05] Merci Lyne et Mesereth, merci Jean-Marie pour cette mise en musique qui le met en valeur, c'est toujours un grand plaisir d'entendre ses textes chantés, tu as le don pour trouver la sonorité et le style qui vont bien, bravo ! |
Marylou Dulac [23/08/09 12:29] Je trouve que c'est un très beau poème, et que musique et l'interprétation le mette encore plus en valeur.Bravo ! |
Jmd [04/08/09 18:10] ... en voici une interprétation musicale un peu jazzy ! amicalement cher Vincent... |
Lyne [27/10/08 19:49] Un très beau rythme pour ce poème Vincent où l'amour accoste son coeur au doux rivage d'un visage... |