Novembre dur la toile

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Le silence est au bois et règne au cœur des nids
Et le peintre se dit que l’automne est fini.
Entre branches et le tronc une ombre traîne encore,
Le soleil a lancé l’ultime flèche d’or,

Une feuille a volée sur la mousse jaunie,
Goutte à goutte un grand pin distille une eau de pluie
Son faîte à coups de dents accroche les nuages
Et déchire en lambeaux les restes de l’orage.

Dans sa chute l’ondée à la fois chante et pleure
Elle invite à entrer au chaud de la demeure
Sur la porte laisser l’automne qui chemine
Pour humer les parfums flottant dans la cuisine.

Ceux des derniers raisins de treilles dénudées,
De fruit rouge brillant dans des feuilles grisées.
Novembre est déjà là dans le creux de la coupe
Et s’enroule en spirale au fumet de la soupe.

La vigne poignardée, saigne le long du mur
Enlace l’olivier de bronze et de dorure.
Reste de vin nouveau qui rougit le pichet
Quand lointain l’angélus raisonne au vieux clocher.

Anita
Novembre 2014





Ecrit par Anita
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