Au doux chant de la muse

Dans la trame du lin, grand cadre immaculé,
Frémit déjà, ténue, en secrète souffrance,
L’angoisse de l’artiste empli par l’espérance
De l’inspiration… dont le souffle est voilé.

Devant la toile blême il se tient, isolé
Pour laisser son esprit se perdre en son errance,
Afin d’entendre mieux, capter sa fulgurance,
Le doux chant de la Muse, aussitôt révélé !

Alors avec ivresse il prendra sa palette,
Ses couleurs… les pinceaux pouvant, sous la houlette
De son inspiratrice, exprimer son talent.

Tout vibrant des transports exaltants de sa flamme,
Le peintre ainsi génère, ô bonheur insolent,
Une œuvre généreuse… où palpite son âme !

© Johanne Hauber-Bieth




Ecrit par Johanne HB
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net