La bête est en nous

La rosée du matin, perle mes yeux d’une tristesse engourdie
Mon désir s’effeuille, du devenir d’une vie en corolle bleutée
L’automne de mes nuits ombragées, succède à une empathie
D’une impatience et courir vers le soir, aux désirs acres et agités
L’éveil des sentiments prend racine, à l’aube de cette boulimie
De croire en la renaissance de ma phase bleue lunaire cachée
Ma sève vitale en mouvement perpétuel, draine mon agonie

D’une signature atypique, ancrée sur un bref parafe en interligne
La note sonne en haut de gamme, portée par le maitre et nomme
Un air qui soupire sur un tempo en pause, sur un silence indigne
Mais la clef de la réussite en un temps, s’accroche au vide comme
Avide d’un contretemps cadencé, par l’ignorance qui se redessine
Gravir les octaves et acquérir la sagesse, simplement en homme
En sourdine le souhait murmure, et le retrait vécu d’hier assassine

Mais le soir revient, ces mystères sensoriels animent mon attente
Seul face à soi-même, adversité de son reflet opalise cet évènement
Un instant improbable, se construit sur le chemin de l’inconnue latente
L’irréel se dilue à nouveau dans les veines, quand revient l’autre mutant
L’instinct basique structure ces sens, en une férocité douce dormante
De nouveau en position revers, il est redevenu lui simple combattant
En attendant l’aube d’un renouveau, demain matin restera autre temps

« D’une nuit blanche en période obscure, les cris étouffés de la recherche de soi sous l’astre d’un soir Paré d’un loup sur le visage, les hurlements du vent arase la colline aux échos d’où la meute urbaine Observe son apogée inévitable »
Brouilleur59




Ecrit par Brouilleur59
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