L'oiseau qui chantait

J’avais en moi un oiseau qui chantait
Sur la branche dorée de l’espérance
Où s’entrouvraient des fleurs immaculées :
Mon âme y voyait des fruits en puissance.

Il sifflotait d’une voix de velours
Sur le mince fil de mon existence,
Tous le matins, sous le toit bleu des jours,
Complice de ma joie et de ma chance.

Et puis le vent indécis d’un marais
Est venu couvrir sa voix et ses plumes,
Enroué, malade, il n’a plus sifflé
Que des chants d’illusion et d’amertume.

Enfin un soir, mes tympans n’ont saisi
Qu’un silence immense qui m’a fait peur :
Comme si du soleil l’or avait fui,
L’oiseau joyeux avait quitté mon cœur.

Sur son rameau coloré d’espérance
Tout tapissé de fleurs immaculées,
J’avais en moi un oiseau qui sifflait...
Du moins je l'ai cru, là est ma souffrance.




Ecrit par Fregat
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