Coralie

Assoiffé, J’ai bu à grandes goulées ses peines
Affamé, Dévorer jusqu’à l’os ses colères
J’ai fait mien ce lugubre festin d’émotions
Espérant de tout cœur en mourir a sa place

Enragé, J’ai voulu crié de ses poumons
Défait, pleuré de ses grands yeux à m’en noyer
Contre une mer d’impuissance, j’ai dû nager
Et la ramener de mes bras fort au rivage

Je n’ai pu lui offrir qu’un baiser sur le front
Un silence empreint d’accueil, de force, d’amour
Et mes bras en tissus pour absorber ses larmes

Quand elle deviendra mère elle saura alors
Que j’ai pleuré en silenc’ durant ses tempêtes
Et qu’elle était beaucoup plus forte que son père.

Steve D. 19 Mars 2018




Ecrit par SteveMtl
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