Ce rayon de soleil où danse l’éphémère…






Ce rayon de soleil où danse l’éphémère…





Dieu ! la lumière aux ailes brèves des phalènes !
Et, faux comme en un ciel dont les regards nous vrillent,
Ces airs d’éternité qui brillent
A l’œil si malin des baleines !

De cet universel il nous échappe un sens,
Rien qui daigne venir ; pas un écho n’en sort !
On jurerait d’un mauvais sort,
Nature ! à tes vagues encens.

L’expérience est unique, hélas ! Cette existence
Inique est un scandale, une plaie, une épreuve ;
Car l’humain boite où qu’il se meuve,
fuit de son temps le suc intense…

Qui dira, du vivant, les beaux fards et le flirt ?
Qui voit la solitude immense sous les cieux ?



Cette couleur devant mes yeux
C’est la couleur de quand on meurt…

Ô monde de ma vie, et dieux imperturbables !
Je suis venu de l’eau par l’atroce naissance,
Fruit de l’étrange ! en conséquence,
Je retournerai sous les sables…




Ecrit par Salus
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