L'averse

Une averse soudaine
Mouille notre campagne,
Profitant de l’aubaine
L’escargot l’accompagne.
Ils croisent en chemin
Un coq tout rabougri
Qui a bien du chagrin
Sans un bon parapluie.

C’est d’un petit nuage,
Ravi de la porter,
Que l’averse propage
Ses gouttes argentées
Sur le champ d’épis d’or
Et de coquelicots,
Flemmardant aux abords
De rayons amicaux

La voici sur la place
De l’église assombrie,
En un tour elle agace
Les passants rafraîchis.
Mais l’averse grommelle
Sur le vent alerté
Qui entraîne la belle
Vers un autre clocher.


Janvier 2015

Ecrit par Aros
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