L'éperdu spectacle

Le temps ébouriffé se creuse
D’une encre noire et ténébreuse.
Comme une douleur le suffoque,
L'azur se meurt sur un lit glauque.

Vaincu, il se laisse percer
Par les premiers éclats grisés
De petits sanglots qui le blessent,
Son front d’éther devient tristesse.

Puis le vif tambour de l’averse…
Une pluie dense se déverse,
Effeuille l’air en crépitant,
Rythmant les minutes, longtemps.

Alors l’oiseau au chant éteint,
Le poète stoppant sa main,
La lumière soudain métisse,
Tous capitulent et puis frémissent

Lorsque dehors semblant débâcle
S’offre cet éperdu spectacle
Du ciel en sa plainte amplifiée,
Souffrant, paupières déchirées.




Ecrit par Fregat
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