La lune effarouchée

La lune effarouchée de voir la terre
S'infliger des souillures sur son globe,
Elle pâlit en un visage austère
En craignant qu'on éclabousse sa robe.

Dans son passé, on l'avait profanée
D’un drapeau et d’une antenne perchée
Causant le jet d’une larme sablée
Et d’un maelström sur sa face cachée.

Du feu solaire, la terre ombrageait
La lune solitaire aux teints de jais ;
L’ombre s’emblait se mouvoir sans retrait,
Mais plutôt y rester à tout jamais.

Comme Vénus éclipsant sa vapeur,
La lune affolée d’être un dépotoir
Cachait sa peine et redoutait la peur
De vivre éternellement dans le noir.










Tous droits réservés © Claude Lachapelle / Août / 2022


Ecrit par Claudel
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