La descente des Remblais

J’arpente « Las Ramblas » dans mon jeune costume
En suivant les talons qui frappent le trottoir,
Et je sens que les gens ont gardé pour coutume
De peupler ce chemin du matin jusqu’au soir.

Dans les flots colorés des passants en vadrouille
Je soumets ma paresse au service du train,
Et la foule au pas lent, qui traîne sa patrouille,
Se meut dans le chahut de son plus bel entrain.

L’automate en statue attire de la foule
Les regards ébaubis par son étrange port,
Et les enfants joyeux animant cette houle
Regardent de plus près quel est donc son support.

Au fond de l’avenue, en haut de sa colonne,
Colomb montre du doigt le distant horizon,
Et le monde en émoi, dans cette Barcelone,
Épouse sans ciller sa chaude garnison.

Des tendrons délurés se drapant de mantille
Aguichent du regard quelques jeunes garçons
Et prétendent soudain que leur mine gentille
A pour but de donner à ces gens des frissons.

Belle ville éternelle au merveilleux parage,
Dans ton architecture on a mis des joyaux!
Et les beaux rendez-vous qu’on s’y donne à tout âge
Resteront entre amis chaleureux et loyaux.


Barcelone a ce côté charmeur fait pour des visites où la fête est au centre des préoccupations

Ecrit par Tonindulot
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