Mes Ancêtres, c’est à vous que je pense !

Réaliser que vous avez appréhendé
Au quotidien insignifiant de votre vie,
De voir surgir des maraudeurs affamés
Pillards exacerbés par toutes les envies,

Au signal d'une escarmouche à mains armées
Déboulant bruyamment au fond du noir vallon,
Près du château haut perché vous vous élanciez,
Chercher prompt refuge à la tour D'aigledon,

Ô mes rudes et vives aïeules féminines !
Je sais que vous pleuriez à chaudes larmes
Les jours sans pain pour des enfants à triste mine,
Anéantis par les malheurs qui désarment

Près de ceux qui râlaient dans un dernier soupir
Main dans la main tendrement elles les accompagnaient,
Renonçant à prier, incroyantes en devenir !
Elles s’inclinaient sur la tombe qui les endeuillaient,

Comprendre qu’ils peinaient de l’aube au crépuscule,
lls revenaient fourbus des champs ou bien des bois,
Afin de solder les dettes au seigneur et au roi.
Riches de ferveur on les appelait les crapules !

Comprendre que parfois, Ils chantaient et dansaient,
S’enivraient de mauvais vins, de musique et de cris
Se narguaient, et puis sous la table s’effondraient
fort innocemment, mes ancêtres les manants

Ils étaient pétris de la terre tenace aux pieds,
De celle, ingrate ou de l’abondance gestionnaire,
Branche de mon arbre et Indigents de naguère
Je suis de votre sang, l’éternelle roturière.





Ecrit par Arcane
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