Au bout du temps




Le temps est venu de faire vivre les mots
En les gravant sur le parchemin de ma vie.
Loin de moi, mes anciennes pensées de marmot,
J’ai perdu fatalement toutes mes envies.

J’ai brûlé le droit de rêver à l’avenir,
Mon empyrée s’est assombri brutalement.
Dorénavant, je n’aurai plus de devenir
Mes pensées vont s’évaporer au firmament.

Mes pas hésitants vont se perdent tout là-bas,
Au pays des poètes, épris et âgés,
Qui attendent le jour fatal de leur trépas,
Perdu sur de douloureux chemins enneigés.

À moi les muses montrez-moi ma destinée,
Donnez-moi encor la force de recueillir,
Les fruits pittoresques sans cesse braconnés
Des pensées enivrantes empêchant de vieillir.

Daniel Lefebvre
25.05.2018










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