Le tango de la lune

En face du tango;conquérants d’Amériques
Et de tombeaux d’herbes grasses. Ah ! Là ! Mes rimes !
Que je faisais jongler sous les arbres fleuris
En poussant de grands cris qu’étouffaient les bosquets,
La merveilleuse étuve aux feuillets attendris.
Le vent secoue la cime et l’enfant le hochet

Je m’étais déguisé. Et j’allais, l’âme claire,
Redorer de mes traits la timide clairière
Dans laquelle je sais de délicieux mystères
Que l’homme a cru saisir quelquefois de ses mains
Sans voir, dans les cieux noirs, les tempêtes amères
Qui crevaient l’étoilée en attendant demain

Et j’avais mis à nu trois ou quatre bouteilles !
Et puis je m’étonnais des ignobles merveilles
Qui vivaient dans mes yeux ! (La lune de vermeil
Tourne sans reposer son disque fabuleux)
Quand la ville est partie, que sifflent mes oreilles
Je regarde la blonde et j’en tombe amoureux.

Oh ! Non ! Pas de mariage;Amusons-nous;Voilà !
Simple volupté bleue ! Plaisir à vous voir là,
La fameuse maîtresse enrobée des éclats
De nos corps passagers ; Des dramatiques âmes
Qui rient trop fort, bien sûr. Moi, j’attends les trépas
Des jours nouveaux, enfin, où vous vous ferez femme
Pour aller me cueillir. Et vous m’êtes infâme..




Ecrit par Francois
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