Voici le silence

Là haut, le bec grand ouvert contre l’azur, la Draine
Enrobée de vent, son hymne vernal égrène.
Près des sources emplies de lune, les Calamites
Chantent, ainsi qu’au pied des vieux murs les Alytes.
Les courtilières et les grillons aux ailes résilles
Au crépuscule venant, sous les brizes grésillent.
Les hiboux ombreux en leur châle de suie
Chuintent langoureux aux vents de la nuit
D’un enfant dans son berceau couché
S’entend le rire grelotter

Près des sources emplies de lune, les Calamites
Chantent, ainsi qu’au pied des vieux murs les Alytes.
Les courtilières et les grillons aux ailes résilles
Au crépuscule venant, sous les brizes grésillent.
Les hiboux ombreux en leur châle de suie
Chuintent langoureux aux vents de la nuit
Tiens entends tu ? Voici que la Draine s’est tue
Des cimes des grands arbres elle a disparu
De la fenêtre aux battants à demi clos
D’un enfant s’entendent les sanglots

Les courtilières et les grillons aux ailes résilles
Au crépuscule venant, sous les brizes grésillent.
Les hiboux ombreux en leur châle de suie
Chuintent langoureux aux vents de la nuit
Tiens entends tu ? Voici que le Calamite s’est tu
Du pied des vieux murs l’Alyte aussi a disparu
De la fenêtre derrière les rideaux tirés
S’entend un enfant crier

Les hiboux ombreux en leur châle de suie
Chuintent langoureux aux vents de la nuit
Tiens entends tu ? Voici que le grillon s’est tu
Sous les brizes la courtilière n’est plus
Derrière la fenêtre aux carreaux polis
De l’enfant s’entend l’agonie

Tiens entends tu ? Les hiboux se sont tus
Dans la nuit leurs grands yeux d’or se sont perdus
Et voici que derrière la vitre en deuil
Ondulent les plis d’un silence de cercueil




Ecrit par Hurlevent
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