Ma soeur

Mer, ma sœur
Mer, ma mère, mon épouse
Ou simplement ma mie
Mer, mon indispensable
Et ma vie,
Mer, ma fidèle,
Mer, ma consolatrice,
Mon bonheur de vivre,
Tu es la seule
En qui je voudrais me perdre.

Et pourtant, je t'ai abandonnée.
J'ai voulu oublier le large, tes tempêtes,
Tes couchers de soleil à l'autre bout du monde
Tes nuits solitaires et rêveuses,
Mes déchirures et mes peurs,
Pour le confort insipide d'une vie familiale
Et d'un boulot de bureaucrate.

Mer dont je ne connais plus
Que la vue de ma fenêtre
Ou les longues ballades sur la plage,
Mer, je t'en prie, pardonne-moi.
Mer, je le jure, je te rejoindrai.
J'ai demandé. On me l'a promis,
Mes cendres te seront offertes.





Ecrit par Martial
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net