Pétole



Mais ! ? ma Muse est partie, encore !
Ah ! fi donc de cette pécore !
Si son amour joufflu me fuit,
Hélas, si plus rien ne reluit

En ces mots, qu’aux rimes je dore,
Se désaccorde la mandore
Dont je joue, et qui se réduit
A des accords que je déplore :



Le poète aurait de l’ego ?
- Et plus en aurait, serait gros !
Mais son taf, c’est de la musique ;
Tout le reste est anecdotique !

Le poète est sur ses ergots :
L’Ogre en lui présente les crocs !
C’est son ressenti du tragique
Qui fait faire ces yeux mi-clos...

Le poète ? il vaut pas tripette !
Hors son art, rien de lui ne prête
A frayer avec ses pareils
Dont les mots servent d’appareil !

(Cherchez donc, il n’est de pire être
Que ce pitre au son qui s’empêtre
Dans ces sens aux tons de vermeil,
Lui qui sur son propre être empiète !)

Si le poète épate tant
Le public curieux et patient
De babils et de mélodies
- Et d’hommages à mes ladies ! -

C’est que le rythme en est patent
(Pour la rime ? toujours partant !)


… Sauvez les chansons mal loties
Qui de fleurs s’honorent, pourtant !




Ecrit par Salus
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