Joue ma Muse

Sensibilité de sons, sensibilité se joue.
Deux instruments de musique servent de supports au poème.
Une Âme exprime son ressenti à l’écoute.

Pleurez mes fautes de prosodie
Mais chantez le violon qui prie !


JOUE MA MUSE

Au do de l’harmonium j’esquisse une image,

Et c’est en voix fêlée que les sanglots pressés
Remuent le grand Mistral, s’épuise l’écho blessé.
Toute en solennité la musique ravage
Par les sons calqués au religieux baiser.

Quand tu joues du violon, je dessine ton visage,

Et si les larmes sont sèches c’est que l’Âme renvoie
Sa source d’eau fraîche au cristal de ta voix.
Quand les larmes des yeux se devinent au rivage,
Vibre le Merveilleux, de la joie à l’effroi.

La profondeur en soi, c’est l’infinie musique
– dans son extrême pâleur, sa luminosité –
Sur les cordes sensibles se joue l’Eternité,
L’archet promène sa voix dans mon corps, pathétique.

Joue ma Muse, Toi mon Âme, joue la finalité.

Polymnie2, ce 20 avril 2015


Religieux baiser : pour moi, c’est le baiser que nous donnait notre père sur le front avec beaucoup de respect.
L’archet : Remplace Ton âme promène…..






Ecrit par Polymnie2
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