Soleil

Soleil qui sors de terre, étirant tes racines
Dans le froid matinal des brumes argentines,

Soleil qui, lentement, t’élèves dans l’azur,
L’haleine fraîche encor d’un fruit qui n’est pas mûr,

Qui, rayonnant, prends place à ton pic du midi,
Lâchant tes dards pointus : ton modus faciendi,

Qui descends à regret, un zeste de panache
Jaune aquarelle plus que jaune épais de gouache,

Qui coules dans la mer, spot empourpré de scène
Mettant aux flots le feu d’un rouge sang d’arène,

Soleil qui, chaque jour, ou visible, invisible,
Répands chaleur, lumière au monde pris pour cible,

Soleil de nos aïeux, Soleil des temps futurs,
Soleil de l’espoir, vrai, chassant pensers impurs,

Abuse sans compter de ton pouvoir magique,
Source et courant de vie en la ronde féerique

Où les êtres en chœur et bourgeonnent, fleurissent,
Se fécondent, partant se multiplient, métissent,

Rendant vains démêlés, querelles de couleur
Au profit de l’esprit et de l’âme et du cœur.

Soleil, tue en l’humain ses instincts de vautour :
Apporte-lui la Paix, la Sagesse et l’Amour.


Le 15 mars 2009.




Ecrit par Stapula
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