Insensiblement

Insensiblement je me plante,
Y dressant ma triste demeure,
Geôle désolée et démente,
Dans le grand désespoir des heures.

Je m’abîme au creux de ces jours
Persistant en t’appartenir,
J’exhume d’hier notre amour,
Habillant le temps de soupirs.

Que toucher, où poser mes mains,
Tout est si vide autour de moi,
Quand chaque seuil de lendemain
S’annonce sec, toujours plus froid ?

Je tombe, insensiblement,
Pourtant je tente m’envoler,
Tendant mes ailes vers le vent
Mais j’en oublie de t’oublier.




Ecrit par Fregat
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