L'ensorceleuse
Lorsque la mer est calme, aux jolis jours d'été,
À l'aube, en plein midi, jusques au crépuscule,
Quand la vague miroite, un teint de renoncule,
Hélios en action, céleste déité,
Elle s'offre aux regards, exquise nudité,
Sur un rocher perdu, sauvage, majuscule,
Lissant ses cheveux d'or, en main quelque opercule,
Se mirant dans, nacrée, une écaille ̶ ô beauté !
Étendant, même blanc que l'écume éclatante,
Ses draps sur les flots bleus à l'onde clapotante,
Entraînant le marin, et par chant, seins charnus,
Au plus profond des eaux, dans son palais de reine,
Rubans d'algues, cailloux érodés, biscornus…
Pour bijoux, l'alléchante, enjôleuse sirène.
Le 8 février 2005.
Tiré de mon manuscrit "Au Pays de Féerie" (Grand Prix Régional 2006 de la Société des Poètes et Artistes de France)
Ecrit par Stapula
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