Couchée sur un lit

Instants méridiens
Ombres persiennes
Léthargie.

Je peux être le soleil sans honte
Et la lune-esprit ;
Feu pâle et nudité-velours.

Vibrante nova, zébrure, fouet coruscant,
Je suis la belle terre.
Lippes entrouvertes comme fermoir d’un livre,
Mes pages vacillent.

Je suis la femme. L’elle.

Corail charmeur. Elixir.
Un arôme d’héliotrope
Qui doucement se dissipe.

Mannequin posé dans la nuit,
Douché de l’éclat poisseux du luminaire,
Verre glacé,

Il me tarde
Mais personne ne touche.

Comtoise tique. L’aiguille glisse ; main,
Ongle pointé : là fut, est la mort.

Quand je serai lasse, je ferai neiger
Des coroles, l’épice
L’éblouissement.




Ecrit par Pampelune
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