Ballade de fin de millénaire





Siècle dernier du second millénaire,
Outre l’auto domine la télé,
Dans tous logis volubile étrangère,
L’hôte courtois au silence acculé.
Le message, transmis, véhiculé,
De plus en plus est matière à licence :
Obscénité, voyeurisme, indécence,
Les vedettes : casseur, voyou, malfrat,
De tous quartiers de notre chère France.
Justice, droit ne sont-ils que carat ?

Mur de Berlin : – détruit, rasé – poussière !
Morts ses béton, fil de fer barbelé,
Subséquemment, chaque poste frontière
Démantelé, de l’Europe la clé !
Que de trafics sur un rythme endiablé,
Le douanier brillant par son absence,
De clandestins, d’alcools de pire essence,
Et tendres chairs, shoots, snifs tue-l’odorat,
Marchés juteux : armes, porno – l’outrance !
Justice, droit ne sont-ils que carat ?

Et ces Messieurs, qui grand parlementaire,
Qui ministre, président… ébranlé,
Tous jusqu’au cou, dans bien plus qu’une affaire,
Le Maître fric à leur nom accolé,
N’ont point d’honneur, le méfait refoulé,
Évanoui, pseudo-déliquescence,
À s’exhiber, imbus de leur puissance,
Pour exhorter, en complet d’apparat,
Le populo sensible à l’apparence.
Justice, droit ne sont-ils que carat ?

Princes en blanc, chefs de la transparence,
Sur notre terre, au vert de l’espérance,
Sans cesse œuvrez pour un nouveau contrat,
La balance ne souffrant remontrance :
Justice, droit ne sont-ils que carat ?


Septembre 2002.




Ecrit par Stapula
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