Je prie

J’ai posé un premier mot
Qui jamais sur la page ne s’écrira
Car l’enfant n’aime pas
Que l’on parle en travers d’une porte
Ouverte sur l’avenir qui lui fait peur.

C’est là, la raison voilée d’une dimension
Qui me dépasse, au contour de la volupté
Qui fait tourner les pages de l’encyclopédie
M’évitant de tomber dans le ghetto de l’idiotie.

Un décolleté est une profondeur de pensée.
Imaginer au fond de vous, l’image qu’offre
La sensualité d’une jeune et tendre peau
Où chute délicatement cette goutte d’ignorance

Elle nous offre l’indécence des rêves interdits
Léguant les cendres d’une dimension inassouvie
Le baiser est alcool que l’on boit au cœur
D’un orage isolé qui fabrique une littérature maudite

Je me pose sur une pierre de granite.
Je regarde un temps l’horizon.
Je rêve, je me perds et deviens fou.
Un vitrail de cathédrale m’interpelle
Je prie par ivresse sans géographie.

Loïc ROUSSELOT






Ecrit par Rousselot
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