Le perroquet chanteur

I
Il a voulu chanter les notes
Posthumes du maître chanteur ;
Il ne sortit que des parlotes
Pour son compère avant qu’il meure.

♫ Chatouillons l’air… et chantons-la ! ♫
Ces mots étaient de son aïeul
Et sortaient souvent de sa gueule.

Le perroquet aimait son maître,
Et ce parrain lui rendait bien ;
Ce toucan ne manquait de rien,
Mais se souciait de son bien-être.

II
Voulant faire des turlurettes
Pour ce grand musicien causeur ;
Il ne sortit que des causettes
Venues de son maître-penseur.

♫ Chatouillons l’air… et chantons-la ! ♫
Redisait souvent le despote
Chantant à tue-tête à ses potes.

Aimant la vie en bon vivant,
On le disait : joyeux luron ;
Il vivait comme un vieux larron
Et fêtait un peu trop souvent.

III
Un soir, on entendit chanter
Le perroquet à l’opéra
Estomaquant la maisonnée
Par ce coup d’exploit et d’éclat.

♫ Chatouillons l’air… et chantons-la ! ♫
Ces mots, venus du perroquet,
Enchantaient la ronde et le guet.

Cela rappelait sans rancœur
Le jovial maître trépassé.
Dans la joie d’être rappelé,
Le jaco rechanta en chœur.

♫ Chatouillons l’air… et chantons-la ! ♫







Tous droits réservés © Claude Lachapelle / octobre 2018

Ecrit par Claudel
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