Océan !!!



Insaisissable à tout face à rien d’illusoire
Tu prends maint visage aussi doux que cruel !
Tu es l’ombre qui suit un éclair rituel,
La joie d’un beau matin tout en prière le soir !

L’heureuse espérance navigue sur tes flots !
Qu’il est beau ce départ ! Fond dans l’eau le miroir
Que gomme un ouragan noircissant le tableau !
Il ne reste plus rien qu’un râle de désespoir
Dernier survivant en écho sur les flots !

Cette crainte amarrée est encor’bien ancrée
Me baigne et m’impressionne !

C’est dans la dualité que tu te jettes, freines
Patiemment pour tout engloutir dans le sable.
Tu attends la venue des Âmes sur ton rivage
Leur préparant un seuil de douceur
Pour leur souhaiter la bienvenue !

Pourquoi ton univers fait trembler l’esprit, l’agite, le remue
L’émeut et le secoue occulte ses tranchées ?
Pourquoi regard levé se met-il à briller
Alors que dans l’immensité se cueille le néant pour mieux se réfugier ?
Et pourtant nombre image refrise tes vagues
Tout en essence d’iode laissant sur tous nos pores
Ton embrun au parfum muscade !
La pensée en cascade
Préoccupe le corps
Ne faire qu’un
Avec Toi
ou
Sans Toi
Dans l’univers se libère !

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Ô panorama !
A Toi seul tout entier dans ce désert de sable réjouissant, mortifié
Ton accueil est différent tout en liberté reste muet ;
Seul le regard s’éprend de ce grand voile
Mystère que tu offres sur terre
Telle une pluie de sentiments reçus
Un jour de baptême, se respirent en soupirs,
Se partagent à te faire parler !

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Ô toi passagère !
Je t’envoie avec force un écrin de musique en lame vibrante
Déferlante à devenir brisante !
C’est au son que ton cœur s’ouvre à ma voix sous l’immensité que tu ne peux mesurer !
Mon raz-de-marée je ne peux l’arrêter et son roulis n’est jamais fatigué!
Ce bruit de fond berce et implore, il est Madeleine, comme toi quand tu viens !
Il est sanglot pressé rapide à se déverser mais il est fébrile aussi !

Si mes lames sont fougueuses, c’est qu’il y a du vent dans les voiles !
Lorsque tu te crois seule ici en mon univers nu à regarder,
C’est un flot de mots, de pensées ;
C’est une aumônière qui déverse
Tes maux en larmes salées resalant mes eaux !
Alors que tu arrives par surprise et sembles te recueillir,
Marchant nonchalamment, péniblement même,
Traînant un boulet bien ancré à tes pieds !
Ce poids supporté par ton âme,
Bousculant la marche de mes vagues,
Comme pour diluer dans mes eaux
Toutes les profondeurs en toi
Que tu gardes scellées en tes lèvres fermées par un bouclier !

Chaque grain ici est sable qu’il faut d’un pied repousser
Pour que tu puisses vivre tout ce qui ne cesse de fleurir la vie !
Ne crains pas les pavés qui se trouvent sur ses méandres
Ils sont nécessaires à ta survie !

Garde tes mains vides pour « fêter » un matin.
Elles sont tellement remplies d’autres choses
Que j’aime ensevelir dans mon drap de sable fin.
Je fais de ta perle ma couronne
Quand ta pensée me cause.
A toi de rassembler
Ces gouttes de prière,
Leurs larmes de fond sont les fleurs
Que tu offres
Ajoutant le relief
Au damassé de l’immensité.



Polymnie2, ce 1er juillet 2015.




Ecrit par Polymnie2
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